Balade sur un Rocher Blues!
Petit moment de flashback puisqu'il s'agit de ma toute première chronique de disque datant de 2010. Alors un peu d'indulgence pour le "track by track" :-)
Après s’être baladé pendant un an avec John Henry notre bon Joe Bonamassa venu tout droit des States revient en force pour notre plus grand plaisir. Et en effet, c’est en nous gratifiant d’un nouvel opus s’intitulant Black Rock , produit par Kevin Shirley (Aerosmith et Black Crowes, pour ne citer qu’eux) ! Eh oui on ne le refera pas, trop impliqué dans ce bon son blues rock cher à ses yeux comme aux nôtres. Comme à l’accoutumée ce disque est encore un délice pour nos esgourdes qui n’ont pas fini de saliver.
On commence fort avec « Steal Your Heart Away », reprise de Bobby Parker, son coté rock est mis en avant sur ce titre, la guitare est ravageuse et Joe déchire ses cordes vocales tel un forcené.
Puis on poursuit l’exploration du rocher avec « I Know A Place », cover de John Hiatt, nous emmène dans un univers plus sombre et morbide : « I know a place where the sun don’t shine »mais toujours est-il que la puissance et belle et bien présente. Ce qui est si caractéristique de notre Joe.
La troisième piste de cette galette, « When The Fire Hits The Sea », continue dans la lignée de la force lorsqu’un éclair Fender fend la mer et c’est là qu'on est au zénith !
Puis il nous fait voyager parmi des contrées irlandaises avec « Quarryman’s Lament ». On se laisse transporter loin d’ici pour rejoindre les Irish pub. Une Guinness se laisserait déguster volontiers.
Allez le périple continue sur « Spanish Boots », sur ce titre, there is no doubt, énergie est le maître mot, cette reprise de Jeff Beck, Rod Stewart et Ron Wood, est fortement bien rythmée, on se surprend à taper des pieds sans s’en apercevoir, puis vînt le moment tant attendu du solo, quel bonheur. C‘est un morceau qui va crescendo de plus en plus puissant pour finir en apothéose.
Milieu d’album « Bird On a Wire », calme un petit peu les esprits qui s’échauffent, mais Joe B. met en exergue toute sa sensibilité en reprenant ce titre de Leonard Cohen. Nos sens sont en alertes et une seule envie nous prend celle de se laisser aller dans les bras d’un(e) inconnu(e) pour un moment de sensation charnelle.
Changement de décor ensuite with « Three Times A Fool » cover d’Otis Rush, là on est dans le bon blues comme on l’aime bien pêchu, virile en un mot bien « couillu » ! Tout est concentré en 2:02 minutes et ça claque ! Eh oui la longueur ne fait pas la qualité !
Sur « Night Life » il retrouve son acolyte de longue date (on pourrait dire même mentor) B.B. King ! En effet, special guest voix et guitare et on sent toute la complicité entre les deux hommes et ça fait vraiment plaisir à entendre. On voudrait bien les suivre dans une tournée nocturne ces deux là !
« Wandering Earth » est un super bon blues langoureusement musclé et ça c’est intense ! Cependant nous pouvons nous laisser surprendre par une fin assez abrupte.
« Look Over Yonders Wall », reprise de James Clark nous fait bien swinguer on retrouve les racines blues mêlées à du son rock'n'rollesque et on ne peut qu’être séduit par le jeu de guitare de Joe.
Il nous invite au pays des Stars and Stripes sur « Athens To Athens », on se croirait en plein milieu des cow-boys, le soleil est là et on est bien, au son de sa guitare toute en subtilité et sa voix qui nous fait frissonner de plaisir. Un petit flashback dans ses plus jeunes années country c’est un back to the roots ! Des instruments traditionnels grecs agrémentent ce titre pour lui donner une couleur inattendue, mais pour le moins, très enrichissante. En effet, Black Rock a été enregistré en Grèce (Black Rock Studios à Santorini) et Joe s’en est inspiré car il est sait très bien mélanger les ambiances et les mettre à sa sauce.
« Blue & Evil » sonne le glas de l’association du blues et du rock et le résultat n’en est qu’infiniment excellent ! Cette recette est imparable et prouve que les deux genres sont complémentaires. Keep on rockin’ & Bluesin’ !
Et l’album se fini sur une chansonnette bluesy « Baby You Gonna Change Your Mind » qui est toute en finesse, la guitare justement dosée pas une note en trop, ni d’effet redondant. On est pas bien là, assis paisiblement dans notre bon rocking-chair !
C’est un album qui joue sur deux tableaux la douceur et la sensibilité autant que sur la force et la puissance ! Il s’agit de regarder la pochette pour se faire une idée (un rocher s’immergeant dans l’eau reflétant son aspect plus sombre) ! Two sides , two atmospheres !
Black Rock est un opus qu’on ne se lasserait pas d’écouter et très bien produit, forcément, Kevin Shirley est un mec de renom. Le dernier morceau est bel et bien là pour que nous demandions à Joe un rappel ! Et qu’est ce qu’on fait dans ce cas ? Et bien c’est reparti pour un tour ! Où ? Sur un rocher noir of course !
Enjoy it ! Like it ! Love it !
ALICIA FIORUCCI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire