He Can Be Heroes!
Bon par quel bout commencer à l’évocation
du nom Bowie? Depuis 2004, il se faisait plus que discret, il était hors
médias, ne disant mot sur ses activités musicales, le disant souffrant,
presqu’à six pieds sous terre… mais bon c’était sans compter sur la ténacité du
Thin White Duke. Eh oui, en ce mois de mars 2013, soit 9 ans après son retrait
médiatique, le bougre nous offre un tout nouvel opus The Next Day en
compagnie de son producteur fétiche Tony Visconti. On ne l’attendait plus sur
le devant de la scène rock et le voici bel et bien, quel revirement de
situation. Ce qui a le don de ravir tous ses admirateurs. Qu’ils soient de
l’ère Ziggy ou ‘Reality’ tous sont conquis par Bowie et y a de quoi. Toujours
est-il c’est que le caméléon du rock n’a pas fait les choses à moitié. Je
m’explique : depuis janvier il nous a déjà mis l’eau à la bouche avec un
tout premier extrait de cette galette Where are We Now ? , puis lorsque
nous avons bien assimilé ce titre, vlan qu’il nous en ressert un deuxième un
mois après. C’est au tour de The Stars are out Tonight de faire son
entrée en scène, avec un clip d’un esthétisme dont lui seul a le secret. Deux
titres aux univers radicalement différents puisque l’un est mélancolique l’autre plus
énergique. Mais lisez la suite car on va disséquer ce tout nouveau Bowie, dés
maintenant.
Dès l’attaque de la plage
titulaire The Next Day on est d’emblée plongé dans l’ambiance Bowiesque.
Assurément, depuis 9 ans sa voix n’a rien perdu de son grain si reconnaissable entre mille chanteurs du rock.
Ce qui est fort agréable c’est de ressentir l’envie qui est bel et bien présent
comme si la petite dizaine d’années de traversée du désert n’avait jamais
existé. On a laissé Bowie en 2004 et bien c’est idem en 2013, tant mieux pour
nous. D’ailleurs, on remarque dans cet opus qu’il est toujours aussi attaché au
rock et ses mélodies entêtantes. Assurément, le deuxième titre dévoilé The
Stars are Out Tonight résonne déjà comme un tube. De plus, le clip
l’accompagnant en fait une pièce forte de cette galette. D’ailleurs, cette
piste est dans la pure lignée de Reality. Mais David ne s’est jamais contenter
de faire du rock basique. Les mélopées sont travaillées, matures remplies de
subtilité autant de critères qui figurent déjà sur son scintillant CV. Il nous
le prouvera sur Dirty Boy auquel il rajoute une partie de sax assurée
par Steve Elson qui, d’ailleurs, sera présent sur d’autres morceaux de ce ‘Next
Days’. Et comme Bowie a un univers artistique talentueusement complexe et
vaste, il nous embarque à bord d’un titre sur le fil du rasoir du jazz-rock
avant-gardiste If You Can See Me. Ce qui prouve que notre ami
sait très bien s’adapter à son époque et même jadis il était en avance sur son
temps. On pourrait voir en lui un visionnaire de l’art musical. Il est tel le
phasme au service de sa folie créatrice. Eh oui, car il nous balade à travers
des tons tantôt chauds, tantôt plus froids comme sur Where are We Now ?
qui est le paroxysme du spleen. Mais bon n’oublions pas ses acolytes de jeu car
sans ces musiciens de génie rien ne pourrait se faire. En effet, nous
retrouvons Gail Ann Dorsey tenancière de la basse qu’elle manie avec
brio, Gerry Leonard Earl Slick et David Torn à la 6 corde, Zachary
Alford derrière les futs (qui a travaillé avec le Boss). Mais on retrouve
quelques guests entre autres Tony Levin, Henry Hey, Sterling Campbell
ainsi qu’une section de cordes (Antoine
Silverman, Maxim Moston, Hiroko Taguchi, Anja Wood). En tout cas, tout ce beau petit monde
ensemble sous la direction de Bowie, nous enchante et nous pond un album
de qualité comme le témoigne You Feel so Lonely You Could Die toute en
douceur et conviction dans les propos chantés. Que dire de la dernière chanson
Heat ? Si ce n'est qu'elle nous laisse dans un état de béatitude flagrant. Un morceau qui
clôt cette missive de main maître avec toute la quintessence du retour tant
attendu de Bowie. Bon le seul regret, se situe au niveau de la pochette. En
effet, elle reprend celle d’ ‘Heroes’, on aurait attendu mieux de la
part de David sachant son niveau artistique à nous emmener dans des ambiances
mystérieuses et singulières.
En tout cas, pour ceux qui
seraient frileux de s’affranchir de cette nouvelle rondelle de David Robert
Jones, qu’ils n’hésitent pas. Les caractéristiques d’antan de Bowie sont
toujours là et en plus abouties. Nous sommes en présence d’un album qui a su
évoluer avec son temps tout en gardant des références dans les 70’s ce qui en
fait un album riche en émotions, en senteurs, en sonorités etc… et maintenant
je vous libère de cette lecture fastidieuse et vous invite chaleureusement à
aller jeter vos esgourdes sur ce tout nouveau brûlot. Bowie is Back ? Yes,
he is ! So let’s dance !
The Stars are Out Tonight:
Alicia FIORUCCI
Une chronique d'un album qui parle de l'album ????? Et bien ce n'est pas toujours le cas !! Ici c'est fluide, pas de répétitions, pas de gros délires, vocabulaire varié, précisions sans rentrer dans des détails superflus. N'étant pas un grand fan de Bowie (hormis une période bien précise), ça me donne tout de même envie de l'écouter ce "Next Day" !!
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