dimanche 13 janvier 2013

ALBERT BOUCHARD, Interview


Aujourd'hui dans Rocking in a Free World, nous prenons un aller-retour pour New-York où un musicien de renom nous attend de pied ferme. Eh oui, en ce début d'année, nous allons recueillir quelques propos d'Albert Bouchard, très connu pour son rôle au sein du groupe interplanétaire, Blue Öyster Cult. Allez c'est parti pour quelques confidences musicales.



Bonjour Albert,

D'abord, je tiens à vous remercier grandement d'avoir accepté de répondre à mes questions pour mon blog. C’est vraiment gentil de votre part.
Donc, je sais que vous êtes l'ancien batteur de Blue Oyster Cult et Brains Surgeons aussi. Mais aujourd'hui, vous avez un nouveau projet musical Blue Coupe. Aujourd'hui, nous allons en apprendre davantage sur vous et votre carrière musicale.

Quand avez-vous commencé à vous intéresser à la musique? Votre premier souhait a-t-il été d'être batteur ou un autre rôle dans un groupe? La musique était à l'intérieur de votre famille parce que votre frère (Joe Bouchard, ndlr) est guitariste et chanteur aussi?

J'ai d'abord été intéressé à jouer de la batterie quand j'avais 3 ans et que j'ai vu un défilé. J'ai d'abord pensé à vouloir être musicien quand j'avais environ 11 et entendu du Walk don’t Run par les Ventures à l'école primaire. Notre mère jouait du piano et notre père jouait de la guitare, mais ils n'ont jamais joué ensemble autant que je sache. Ma mère ne pouvait jouer que si elle avait de la musique et mon père ne pouvait jouer que de mémoire. Elle jouait de la musique classique et lui du jazz.

Lorsque avez-vous rejoint Blue Oyster Cult? Était-ce votre première expérience dans un groupe?

J'ai créé Blue Oyster Cult avec mon ami, Donald (Roeser) avec qui j'ai eu un groupe à l'université, en 1971. Avant ça, j'étais dans un groupe à succès avec mon frère au lycée. J'avais joué dans 8 autres groupes avant BOC et j'ai fait mon premier grand enregistrement avec Tom Paxton en 1968 quelques années plus tôt.

Je sais que vous avez quitté Blue Oyster Cult autour de 1981 après l’album Fire of Unknown Origin, qu'avez-vous fait après? Avez-vous continué à travailler pour le monde musical?

J'ai enregistré un album solo chez Columbia appelé Imaginos, qui est finalement sorti comme un disque Blue Oyster Cult en 1988 après, le projet s’est mis au point mort pendant plusieurs années. J'ai aussi joué dans des groupes oldies pendant plusieurs années et j’ai été le directeur musical de Spencer Davis Group entre 1987-1989.

Comment est né Brain Surgeons? Et qui étaient à l'intérieur de ce groupe?

Après Spencer Davis Group j'ai pris ma retraite de me produire pendant quelques années. J'ai trouvé un emploi comme enseignant dans une école publique de New York et j'ai produit des jeunes musiciens. J'ai produit et garanti la sécurité des disques pour Heads Up (Roadrunner), Maria Excommunikata (Megaforce / Atlantique) et j’ai également beaucoup travaillé avec Kablamachunk qui a rompu au moment où je m'apprêtais à prendre  un accord avec Geffen Records. J'ai alors décidé que si je faisais mon propre groupe, je pouvais le garder ensemble assez longtemps pour avoir une certaine longévité dans la scène musicale. Du coup, j'ai formé Brain Surgeons avec ma femme, Deborah Frost, en 1994. David Hirschberg était dans le groupe depuis le début aussi. Il jouait du saxophone, de la basse, de la guitare et il chantait. Nous avons également eu Billy Hilfiger, Peter Bohovesky et Ross the Boss (Interview ici) à la guitare à différents moments de la vie du groupe. Brain Surgeons a éclaté en 2006 en raison de conflits conjugaux.


Depuis 2008, vous êtes dans Blue Coupe avec votre frère Joe Bouchard et l'ancien bassiste d'Alice Cooper Group, Dennis Dunaway. Comment avez-vous rencontré Dennis Dunaway?

J'ai rencontré Dennis à une soirée avec Alice Cooper quand nous faisions leur première partie en 1972. Nous avons été amis depuis. J'ai d'abord joué avec Dennis en 2006, quand je me suis assis dans pour être son batteur dans une soirée pour sauver le CBGB.

Avez-vous sorti un album avec Blue Coupe? Si oui, peut-on espérer une tournée européenne?

Bleu Coupe a sorti son premier album en 2010 appelé Tornado on the Tracks. Dans les « guests » on retrouve Robby Krieger des Doors, à la guitare. Nous sommes dans la phase de mixage de notre prochain CD dans lequel il y a Ross the Boss (The Dicators) Buck Dharma (Blue Oyster Cult), Goldy McJohn (Steppenwolf) et d'autres invités spéciaux, avec Jack Douglas de renommée (Aerosmith) et Warren Huart, qui a mixé le groupe The Fray, derrière la table de mixage. Nous avons sillonné la France en 2011 et 2012 et on est sur le point d'aller  au Royaume-Uni pour notre première tournée là-bas la semaine prochaine, en faisant 12 concerts en 12 jours. Je suis certain que nous allons en  faire plus à l'avenir.
  
Pouvez-vous nous dire quelques mots au sujet de l'apparition de Robby Krieger sur la chanson Angel’s Well? Comment est-il venu dans ce projet?

En fait, c'était son idée d'enregistrer avec nous. Nous n'avions pas de plans pour faire un enregistrement lorsque Robby suggéré que nous fassions un enregistrement. Nous lui avons envoyé un tas de chansons et il a réussi à compléter plusieurs pistes avant que son agenda de tournée ne l’emmène. Il serait sur le nouveau sauf que son emploi du temps a été trop serré pour le permettre.

Concernant Blue Coupe, avez-vous des projets à venir, un autre album par exemple, ou d'autres choses?

Nous avons déjà des concepts pour des albums futurs et des idées de personnes avec qui nous aimerions travailler. Nous avons des idées sur des spectacles plus élaborés, qui sont hors de notre budget à ce stade, mais si les choses continuent comme elles sont, nous serons en mesure de réaliser. Nous avons une vidéo en Live que nous travaillons et nous avons encore à compléter notre série de vidéos sur les chasseurs de vampires. La chanson You (Like Vampires) est sur YouTube (Clip ici) pour voir les 2 premiers.

Vous avez joué avec Blue Oyster Cult pour leur 40e anniversaire. Comment avez-vous ressenti cet évènement?

Le spectacle BOC fut une grande nuit. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts au fil des ans, mais il est bon de savoir que c’est toujours debout même si le groupe ne s’est pas tellement déplacé. J'étais un peu étrange aussi, car les nouveaux membres ont joué les nouveaux morceaux au cours de la première partie du spectacle, mais lorsque les 5 gars d'origine ont joué ça sonnait exactement comme autrefois. Nous n'avons même pas fait une répétition, nous avons joué 2 chansons au moment de la balance. La meilleure chose à ce sujet, pour moi, c'était la chaleur et la camaraderie qu’il régnait en coulisses avant et après le spectacle.

Merci beaucoup pour vos réponses Albert, maintenant nous en savons plus au sujet de vos oeuvres. Je vous souhaite tout le meilleur pour Blue Coupe et je tiens à vous dire que j'ai écouté quelques chansons et j'adore ça. Merci pour tout. Bonne journée.

Interview menée par Alicia FIORUCCI ( janvier 2013)

Info Blog

Mises à Jour du Blog :

Comme chaque mois, je vous fais un récapitulatif des articles du mois précédent. Celui de décembre ne déroge pas à la règle. 
Pour voir de quoi il en retourne, je vous donne rendez-vous sur la page "Index Articles" ci-dessus.

Keep on Rockin' et rendez-vous dans la journée pour une interview.

Petit clip pour le plaisir, Blue Oyster Cult, Astronomy




Alicia FIORUCCI

jeudi 10 janvier 2013

MIXAGE DAY

Un jour en studio!

Reverb, chorus, equalizer, delay, compresseur etc… autant de termes techniques qui ne signifient pas grand-chose au commun des mortels. Et pourtant, chaque amateur de musique s’en abreuve et côtoie quotidiennement ces derniers en écoutant ses artistes favoris. Eh oui, bienvenu dans l’envers du décor, c'est-à-dire, celui d’avant sortie d’un album, à savoir : le mixage. Cette étape arrive juste avant celle du mastering qui est la dernière avant le pressage du disque. On croit, à tort, que tout tombe du ciel sans aucun travail derrière hormis celui créatif. Tout ceci n’est qu’idée reçue car je peux vous assurer que le boulot accompli en amont est bel et bien présent. J’ai eu l’occasion de passer quelques jours en compagnie du groupe Shakin’ Street (prochain album en vu, ndlr) au Trianon Hall Studio d’Alfortville tenu par Coco Meyer afin de découvrir cet aspect de l’univers musical. Je vous le dis cash c’est quelque chose d’extrêmement fatiguant. Les nerfs, les oreilles et le cerveau sont mis à rude épreuve et encore je ne suis pas dans la cellule encéphalique des musiciens, j’étais là en tant que « spectatrice». Cela dit, il faut être en complète possession de ses moyens physique et moraux pour aboutir à un bon mix.



En effet, il n’est franchement pas aisé de trouver la bonne équation entre toutes les pistes de chaque titre et instrument, d’autant plus qu’il faut composer entre les différentes opinions et humeurs de chaque musicien à l’intérieur d’un seul et unique groupe. Et comme tout le monde doit s’en douter, un groupe c’est comme un couple, il y a foncièrement des désaccords. En tout cas, l’ingénieur du son, en l’occurrence JeanDa Glorioso dans cette situation, est à la fois un médiateur entre les « zicos » et à la fois un spécialiste afin de faire sonner un opus du feu de dieu. Et pour assurer tout cela, il faut une sacrée dose de courage, de patience et de persévérance pour atteindre son but et ses objectifs. Avant d’entamer le travail en profondeur, il y a une étape à ne pas omettre qui s’intitule : l’édition. Editer consiste à caler toutes les pistes afin qu’elles soient en rythme si celles sont en léger décalage afin que le rendu soit le plus propre et le plus homogène possible pour ensuite passer à la phase plus concrète. Assurément, on va écouter le même titre pendant des heures et reprendre chaque partie, ne serait ce que quelques secondes, afin d’en titrer le meilleur, ce qui peut vraiment paraître hautement fastidieux. Eh oui,  trouver le bon effet sur la guitare, la basse ou autres voix est un exercice réservé à des professionnels qui ont l’esgourde très fine. D’autant plus, qu’il faut trouver le bon équilibre entre les instruments afin qu’aucun ne soit lésé et ainsi accroître leur pertinence dans le morceau. Toutes ces actions ne seraient pas possible sans l’usage d’un logiciel adapté comme notamment, Pro-Tools. Cependant, lorsque l’on arrive au résultat désiré, on en est que plus satisfait. Car lorsque l’on s’acharne sur un sujet et que l’on touche sa cible, ce qui, je vous l’accorde, n’est franchement pas une mince affaire, l’autosatisfaction est présente.  L’ingé son est en quelque sorte un chirurgien esthétique sonore : il rabote, il retouche, il rallonge autant d’actions qui sont au service des musiciens sans gommer l’identité du groupe à qui il a à faire. Et enfin, lorsque le producteur est content du rendu final on passe à un autre morceau. Cela dit, on peut passer une journée entière sur un seul et unique titre ce qui n’est pas rien.


En tout cas, cette immersion dans cette partie de l’élaboration d’un disque fut vraiment intéressante car on se rend compte que la musique n’est pas un vain art. Bon cet article est à but informatif mais sans rentrer dans moult détails techniques que je laisse à la presse ultra-spécialisée. Cependant, il faut admettre qu’il y a du boulot accompli et tout cela mérite de la reconnaissance. Alors mesdames, mesdemoiselles et messieurs ne sous estimez pas l’art, courrez acheter des disques et surtout respectez les acteurs du monde musical !

Alicia FIORUCCI

mardi 8 janvier 2013

DAVID BOWIE, actu

BOWIE IS BACK!


Cela faisait depuis 2003 que David Bowie était aux abonnés absents du paysage rock international. On ne lui en veut pas tant son talent comble toutes ces années mais bon il nous manquait beaucoup car c’est un artiste respectable et hautement créatif. Cela dit, en ce 8 janvier 2013, (jour de son anniversaire, ndlr), le gaillard nous revient avec de l’actu. Eh oui, vous avez bien lu ! Incroyable car on ne l’attendait plus sur le devant de la scène, et pourtant l’ami Bowie nous prouve qu’il a plus d’un tour dans son sac et qu’il n’a aucunement dit son dernier mot. Courant mars 2013, le créateur de Ziggy Stardust sortira un tout nouvel album répindant au doux nom de Next Days. Tout nouveau, tout beau et qui d’après le premier extrait Where are we Now ? nous dirige vers les sons froids et mélancoliques à l’instar du titre The Loneliest Guy (voir ici) de son précédent opus Reality (2003). Le nouvel opus comprendra 14 missives dont seul David Robert Jones a le secret. Pour ce nouvel album, David s’entoure de son producteur fétiche des années 70, à savoir Tony Visconti. Ce qui me fait dire que nous allons avoir du bon, du très bon cru made in Bowie. Tous les fans de la star attendent ce fabuleux cadeau qu’il nous  dévoile le jour de son anniversaire. Quel beau présent ! Maintenant, il n’y a plus qu’à patienter jusqu’à 8 mars pour enfin découvrir ce joyau musical. Mais je peux d’ores et déjà vous proposer d’écouter le premier titre Where are we now ? Bonne écoute à tous et welcome back David et surtout merci de ne pas nous laisser orphelin de ta musique!




Alicia FIORUCCI