mercredi 13 mars 2013

PERVERT ASSHOLE, Welcome to my Zombie Cathouse (2012)

Bloody Destroy Sexual Music!



Dans le genre gros son maculé de pus, d’hémoglobine, de cyprine, veuillez  accueillir comme il se doit le groupe Pervert Asshole. Eh oui, un nom pareil ça ne s’invente pas mais dans Rocking in a Free World on ne recule devant rien! Vous allez me dire mais c’est franchement indécent et vous auriez totalement raison, mais qu’importe be rock or not to be rock ? Ceci étant dit poursuivons et le Parental Advisory on lui dit « bye bye et merci » car nos amis parisiens ont dans leur hotte un album répondant au doux nom de Welcome to my Zombie Cathouse. Cela promet d’être un sacré programme. Attention Explicit Lyrics ! Bon avant même de pénétrer dans cette maison close remplie de zombies femelles lubriques, un petit topo rapide sur le groupe s’impose. C’est en 2010 que ces joyeux lurons assoiffés de levures éthanoliques, de sang et, faut bien l’avouer, de sexe débarquent dans la très belle ville de paname. Il se mette donc à disséquer des mélodies enragées afin de satisfaire leurs pulsions vicelardes et c’est ainsi que fut enfanté ce beau nourrisson déjà soiffart. Mais ne vous y méprenez pas car ces dépravés jusqu’à l’os ont raflé le HeadBang Contest l’an dernier (Interview Cyril Jack ICI ). Rien que ça ! Bon maintenant, que vous êtes prêts cuisinons les un peu, aux petits oignons avec une pointe de sel et de paprika (coloration rouge sang oblige) !


Lubrifiants, scalpel, formol et gnôle, préparés ?  Alors pénétrons dans cette Cathouse. Bon on est tout de suite dans l’ambiance avec la première piste introductive Welcome to My … on se croirait dans la House of 1000 Corpses de Rob Zombie. Cris orgasmiques, grincements, portes qui claquent autant d’éléments nous rappelant les films gores. Puis l’atmosphère étant plantée place à la zic, ça démarre en trombe avec Zombie Cathouse. Si tu t’attends à ce soit une balade bucolique tu te mets le doigt dans l’œil et bien profond que ta rétine restera collée sur ta phalange. Lorsque l’on s’attarde sur les paroles c’est une explosion langagière de petites fleurs des bois qui papotent entre elles! En effet, tout au long de l’album nous avons le droit à ces mots délicieusement choisis tels que « Pussy », « bitch », « coffin », « dick » « cum », « meat » enfin bref, un florilège de termes bien salaces qui sied parfaitement à leur musique hard tirée à son extrême brutalité orgiaque. Prends du Black Sabbath des débuts, avec une louche de Motorhead, une cuillère à soupe de Rob Zombie, largement saupoudré de perversité renforcée et métallisée dont ils ont le secret et tu obtiendras un met d’origine contrôlée se baptisant Pervert Asshole. Ces petits cuisiniers de chair et d’os sont au nombre de 5 : Dr Perv au chant rageur mais mélodique, Lt Skiimpies et Brutal aux guitares incisives et sanguinolantes, la miss Lily Whipper à la basse jouissive et T.P Bünghole  derrière les fûts martyrisés. Ce qui est exquis c’est bien que ça soit une belle fiesta délicatement glauque, la musique est vraiment bien ficelée. C’est à l’instar d’une opération de chirurgie esthétique dont le résultat aura été à la hauteur de nos espérances. De plus, leur côté humoristique n’est pas en reste, le titre Nice to Meat You en est le parfait exemple. Et puis comme ce sont des super dépravés jusqu’au bout ils nous ont même caché un titre instrumental situé piste 69, eh oui rien que ça ! D’ailleurs, c’est le moment, au cas où tu serais lent, de te rendre compte de la maîtrise de chacun des musiciens.

Nous sommes ici en présence d’un album qui dépote et c’est un euphémisme pour le coup, dans le monde du hard au sens large. Pervert Asshole un groupe unique, tant par son univers lyrics que par sa musique, qui est à la frontière du death et stoner tout en restant hard sans oublier la partie mélodique de la chose. N’empêche peu de groupes leur ressemblent et c’est tant mieux ! Une grosse claque dans ta face si tu vois ce que je veux dire. Si t’aimes les gros riffs et la pure déconnade ils sont faits pour toi, cours vite vers la perversité, petit(e) !

Come Taste the Love of God, live:


Alicia FIORUCCI  

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