One Man , One Universe !
Dans la catégorie des artistes
inclassables, on n’a pas un immense choix et c’est bien pour cela que lorsqu’un
sort du lot c’est toujours une curiosité, pour le moins qu’on soit un peu
fouineur sur les bords. C’est ce qu’il s’est passé avec un gaillard venu de
Suède répondant au doux nom d’Old Kerry Mckee à la scène. Né Joakim
Malmborg, ce jeune homme aux cheveux longs s’apparentant plus à la mouvance
heavy metal qu’à celle blues, nous propose son tout premier album s’intitulant ‘Wooden
Songs’. Comme pour pousser l’originalité à son zénith il nous le
commercialise en version vinyle limitée à 200 exemplaires pour le modèle noir
et 100 pour le modèle rouge, mais ne paniquez pas, il est aussi disponible en
version digitale. Eh oui, bien qu’il soit unique en son genre il n’en oublie
pas moins l’époque dans laquelle il évolue. Mais venons en maintenant à ce
qu’il nous distille.
Tout d’abord, Old Kerry McKee est
seul maître à bord de son art. On pourrait d’ores et déjà le qualifier de ‘one
man band’. Il est en effet, en solitaire avec sa guitare sèche qu’il joue de
temps à autre en slide. De plus, il s’attache une grosse chaine en métal sur sa
jambe avec un tambourin au bout de pied pour ainsi faire quelques rythmes mais
il s’accompagne aussi d’une grosse caisse et d’une pédale pour donner de la
profondeur à ses compositions. Tout ceci, vous pouvez le visualiser dans son
clip vintage Death oh Death. Assurément, chez ce jeune suédois nulle
reprise, uniquement des créations musicales. Sa voix est profonde, déchirée,
adamantine remplie de dureté ce qui en fait une voix des plus poignantes et des
plus surprenantes de sa génération. D’autant plus, qu’on a à faire ici à un artiste blanc et non
noir comme dans le blues originel. D’ailleurs, Joakim vient du death metal ce
qui expliquerait donc son anticonformisme dans le monde de la musique bleue.
Sur son tout premier opus, on retrouve Broken Leaf une chanson qui
serait à la croisée de ce que font les Stones en acoustique et de l’ami Bob
Dylan, le tout couronné de son organe vocal qui nous prend aux tripes. Tout
comme le Zim’ il se dote d’un harmonica pour donner un côté folk à son blues
métallisé. Les crissements effet vieilli d’un vinyle sont aussi un gage d’unicité
en son genre. Le son qui s’en dégage n’en est que plus chaleureux. Il nous
emmène vraiment dans son univers qui est rempli d’émotions, notamment sur One
Day où sa voix est plus plaintive qu’enragée. On peut aussi dire qu’Old
Kerry Mckee se nourrit de tout ce qui est triste voire dépressif ce qui a le
don de s’en ressentir dans ses mélodies qui ne sont pas empreintes de gaieté.
Cela dit, cet état de fait nous permet une certaine purification d’âme. Après
l’écoute de ‘Wooden Songs’ on se sent régénéré comme si on relativisait
nos petits maux quotidiens.
En tout cas, ce premier album de
Old Kerry McKee ne laissera personne indifférent tant il est stupéfiant et
singulier. Son monde bousculant les codes du blues en fait un artiste des plus
prometteurs de la nouvelle vague d’artisans musicaux. Et maintenant, je
vous propose de ne plus lire mais d’aller écouter ce qu’il fait. Bonne
découverte !
Broken Leaf tiré de son premier album Wooden Songs:
Alicia FIORUCCI
Moi pas connaître mais c'est bon !!!
RépondreSupprimerPour info Old Kerry McKee a sa page sur Facebook ! Retrouvez le ici : https://www.facebook.com/oldkerrymckee?fref=ts
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