mardi 11 décembre 2012

JIM JONES REVUE, live report

Opération dépotage!

Waouw quelle bombe ! Vous êtes sûrement en train de  vous demander de quoi je suis en train de parler. Si vous pensez qu’il s’agit de la dernière miss France ou, que sais-je encore, de quelles autres stupidités superficielles, vous avez tout faux ! Eh oui, vous vous mettez le doigt dans l’œil et bien profond, d’ailleurs. Non, dans ce cas présent, la bombe en question, c’est le concert donné par Jim Jones Revue le lundi 10 décembre au bar, aux allures de club New-Yorkais, The Soul Kitchen. Cet évènement, organisé par l’Atelier de Luxembourg, allait franchement détoner au pays de la Bofferding et je dois avouer que cette dernière a coulé à flot dans les gosiers des assoiffés de musique endiablée. Allez passons à l’entrée car tout ceci n’était que l’apéro.



20H les portes de l’enfer s’ouvrent. On était déjà quelques uns à patienter devant cet antre où le terme rock n roll allait prendre tout son sens. Le public arrive au compte goutte et sans que l’on s’en aperçoive, la salle est pleine. Dans ce public, ayant bravé le froid, on retrouve toutes les tranches d’âge. De plus, on décèle amplement parmi ces rock n rolleux, les fans du groupe et ceux venus découvrir. Cela sera démontré dans la manière de se comporter durant le set. En effet, d’une part on aura ceux qui scanderont les titres avec ferveur et d’autres les curieux qui seront attentifs à cette expérience survitaminée. Cependant trois choses les réunissent : la gomina, le look rockab’ et l’amour du rock. En même temps, ce n’est pas franchement étonnant, car ce que distille Jim Jones et ses sbires c’est à la croisée du rockabilly entremêlé de sonorités punk sans en oublier les racines chères à leurs yeux, à savoir, le bon vieux rock n roll, dit d’antan. Vous savez celui à la Little Richards, Eddie Cochran et ses contemporains rock n rollesques. Le concert commence vers 21H et durant 1H30 on va avoir du lourd, tiptop niveau musical. Lorsqu’on les voit débarquer on retrouve l’esprit dandy rock so british qui est largement perceptible. La première partie est plus tournée vers  l’esprit « garage ». Il y des petits larsens par ci par là qui sont savamment maîtrisés. En effet, les réglages instrumentaux sont faits de manière à avoir un son brut de décoffrage. J’espère, d’ailleurs, que le disjoncteur est bien accroché car des volts, il va en prendre pour son grade, tant pis pour lui. Le côté boogie-woogie électrisant viendra par la suite dans ce show, qui donne chaud, d’ailleurs. Effectivement, c’est à ce moment que le talent d’Henri Herbert (nouvelle recrue au sein du combo, ndlr) sera mis en exergue. En effet, l’esprit de Jerry Lee Lewis semble l’habiter. Bien que la musique soit plus énergique et jouée fort, euphémisme quand tu nous tiens, le son n’est pas assourdissant et on n’en ressort pas avec des acouphènes ni mal de crâne. Au contraire de ce que j’avais vécu avec Jon Spencer Blues Explosion. Jim Jones est une pile électrique prête à exploser à tout moment il déverse son rock n roll à grands renforts de cris non dénués de justesse vocale. Cela dit, il n’assure pas uniquement le chant mais aussi la guitare. Et là aussi il se donne à fond. Les influences du MC5 ne sont pas bien loin lors de leur prestation. Comme ses comparses doivent tenir  la cadence, c’est à ce moment là que Nick Jones apparaît derrière ses fûts. Il cogne sec, net, précis avec conviction et le tout est assurément efficace. On retrouve dans leur setlist des titres de leur dernier album, mais pas uniquement, s’intitulant Savage Heart (sorti le 15 octobre 2012, ndlr) tels que Shoot First, I gotta be about me ou encore Chain Gang  morceau plus lent mais toute en lourdeur. La basse, assurée par Gavin Jay, est mise en avant sur ce dernier titre et c’est tellement bon de percevoir auditivement des vrais instruments, à l’heure où on s’englue dans une société dominée par les ordinateurs. Mais tout ça ne serait pas complet sans les éclaboussures pour nos esgourdes à grand renfort  de riffs lancés par un Rupert Orton qui se déchaîne sur sa Gretsch qui ressemble fort à un modèle des années 50.


En tout cas, Jim Jones Revue est une expérience musicale à vivre au moins une fois dans sa vie. Vous en ressortirez ravis. Cela dit, si vous vous attendez à un concert calme passez votre chemin. Allez plutôt écouter Carla Bruni, au moins, là, pas de risque que ça soit trop violent. N’empêche maintenant j’ai qu’une envie c’est de les revoir rapidement. Jim Jones Revue rocks !








Jim Jones Revue, I gotta Be About Me:







Alicia FIORUCCI

1 commentaire:

  1. Je ne connaissais pas ce groupe . Merci pour cette découverte

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