samedi 6 avril 2013

SHAR BABY, Live Report (03/04/13 - L'Inouï)

Sweet Blues Gig!

Il y a parfois des événements impromptus et inopinés dans notre existence. Eh oui, en ce 3 avril 2013 me voici au concert de Shar Baby à l’Inouï de Rédange-sur-Attert, un patelin situé en pleine contrée luxembourgeoise non loin de la frontière belge. Evénement qui, je dois avouer, m’était passé à côté, mais fort heureusement la communication via le réseau social le plus célèbre de l’histoire du net était là. Mais qu’importe j’y suis et je suis fin prête à vous livrer mes petites impressions. Poursuivez  la lecture et laissez vous séduire.

Mike Greene, Pascal Delmas, Shar Baby, Fred Jouglas

L’Inouï, sorte de café théâtre moderne dans un décor feutré à l’ambiance chaude à grands renforts de bois et de bougies sur les tables est bien évidemment charmant en soi. De plus, la couleur rougeâtre qui orne cet endroit ne peut que rendre l’atmosphère sereine et où l’on s’y sent bien. Il est 20H35 et voilà que les artistes rentrent en scène. Petite mais intimiste on l’on perçoit chaque mouvement exécuté. Shar Baby avec son chapeau rouge de cowboy vissé resplendit. Accompagnée de ses musiciens Mike Greene à la guitare, Fred Jouglas à la basse et Pascal Delmas derrière les fûts, la belle nous promet un concert des plus suaves. Et elle va tenir parole. En effet, elle est communicative avec le public, nous relatant ses expériences musicales et personnelles qui sont retranscrites dans ses compositions empreintes de chicago blues. Ici, nous avons la simplicité mêlée à l’efficacité du jeu de Mike Greene qui, sur certains morceaux, joue du bottleneck avec brio. De plus, un bassiste très présent n’hésitant pas à faire des soli avec sa 4 corde. Bien qu’étant d’une discrétion à tout épreuve, il n’est pas en retrait mais mis en valeur par sa dextérité. Quid de son acolyte de rythme ? Pascal Delmas (officiant au sein des French Blues Explosion, ndlr) est souriant, tenant ses baguettes à la manière jazz frappe avec justesse, finesse et détermination sur ses peaux. Shar Baby nous passe en revue ses albums solos notamment son dernier en date 11 O’Clock Blues. Cette prêtresse blues traditionnel n’assure pas uniquement la partie vocale mais se dote d’une guitare afin d’accomplir la partie rythmique. Ce qui la rend encore plus intéressante. D’ailleurs, elle a plusieurs cordes à son arc et se transforme en trip advisor n’hésitant pas à nous faire voyager entre l’Alabama et Chicago durant le concert. On se retrouve assez vite dans les clubs américains avec elle. Bien qu’en cette période de l’année la météo soit capricieuse Shar arrive à nous envoyer une kyrielle de degrés supplémentaires. Ce qui est agréable à l’Inouï c’est un public vraiment attentif et respectueux des artistes. Parmi les titres joués on retrouve : Chicago Blues, Remember When, Take it Easy Greasy, Alabama Bound, Red Eyed Snake mais aussi Sleepin’ qui est dans un esprit groove à fond les manettes. Ce qui est fort plaisant c’est l’entente entre les musiciens sur scène. Il règne une bonne humeur et ils semblent heureux de jouer. Ce qui n’est pas rien lorsque l’on est spectateur. Après 2h de concert, les 4 musiciens s’éclipsent et se laissent prendre au jeu des autographes, photos souvenirs et quelques palabres avec le public s’étant déplacé pour ce petit bout de femme avec un gros son.


Que c’est bon dans nos quotidiens parfois moroses d’avoir de genre de moment de répit, autrement dit, de bonheur. On ne peut qu’être conquis par Shar Baby et son authenticité scénique, son désir de  nous délivrer un beau spectacle tout en sensualité. De plus, les musiciens l’entourant transmettent beaucoup de sympathie ce qui n’est pas de refus. Eh oui, dans notre société qui devient de plus en plus perfide c’est exquis de voir tout ceci. Donc vive ces moments là et vive Shar Baby!

Mister Gip's Juke House



Alicia FIORUCCI

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