lundi 30 septembre 2013

EXPO REPORT, Marion Ruszniewski / Miss.Tic (Paris, 28 et 29 septembre 2013)

 WOMEN ART!



L’art conjugué au féminin n’est point vain. En cette fin septembre trois disciplines artistiques m’intéressaient : la photo, l’art graphique et bien entendu la musique. Le tout sous un même dénominateur commun, l’espèce femelle. Eh oui, l’art n’est pas uniquement réservé aux « dégoupilleurs » de gonades mais les mitrailleuses ovariennes savent aussi y faire. C’est pour cela que je me rendis dans deux endroits distincts en ce 28 et 29 septembre. D’une part, le vernissage de l’expo photo de Marion Ruszniewski  au Gibus Café et d’autre part Miss Tic exposant à la Galerie W. Venez avec moi, je vais vous en toucher quelques mots.







Sylvia Hanschneckenbühl
Photo: Marion Ruszniewski
C’est avec une certaine impatience mais surtout stress que je me dirige rue St Maur pour partir à la découverte de l’univers de Marion Ruszniewski. Bien que la photographe m’ait consacrée du temps pour une interview (ICI), il n’empêche que la rencontre en chair et en os me mettait pas mal de pression. D’autant plus que j’allais aussi rencontrer Isabelle Chelley (journaliste) qui elle aussi avait pris de son précieux temps pour mon blog  () et que je lis depuis pas mal de temps. Tous ces paramètres convergeaient afin que mon état nerveux puisse être épidermique et d’ailleurs, il ne foutra pas le camp de la soirée entière (malgré quelques verres ingurgités). Pire qu’un entretien d’embauche, je vous dis. Donc bon, arrivée vers 19H sur les lieux. Nous sommes une poignée à être déjà là dès l’ouverture, mais cette poignée va être démultipliée au cours de la soirée. Du coup, les tabourets vont devenir chers. Les derniers préparatifs sont à pied d’œuvre et voilà c’est parti après un petit speech de Marion. Le thème du soir « Ah Les Filles », faut bien nous mettre sur un piédestal de temps en temps. C’est autour d’une quinzaine de photographies live de nanas du rock que l’expo de Marion s’articule. Entre autres Skin (Skunk Anansie), Melissa Auf der Maur (Smashing Pumpkins), Natasha (As Dragon), Shirley Manson (Garbage) and many more … il faut bien avouer que les gamètes femelles sont à l’honneur ce soir. Et cela va perdurer durant la soirée car nous allons être gratifiés de deux prestations scéniques. Sylvia Hanschneckenbühl pour ouvrir le bal, en solo avec sa guitare électrique nous emmenant vers les contrées des songwriteuzes à la voix duveteuse. Un voyage en première classe à travers ses compositions originales reprenant l’esprit pop des années 60. Vous pouvez les retrouver sur ses deux premiers albums Does not Sing Christmas et Absolute, Kalhua & Bailey’s. Puis au bout d’une petite heure changement radical d’atmosphère avec le groupe Madame Ex. Un quatuor de nanas punkfiantes chantant dans la langue de Molière nous présentant leur premier EP.  Show énergique et théâtralisé furent au programme qui valait son pesant de décibels. Une soirée qui s’achève sous l’esprit dépotant à souhait.

 
Photo Iphone, Galerie W
 
 


Extrait "Les Uns, Les Unes", Miss.Tic
Dimanche, jour qui normalement est léthargiquement mort mais bon sur Paris, on trouve toujours quelque chose à faire, à voir, à découvrir. C’est ainsi que la destination dominicale se plantait à la Galerie W, rue Lepic, non loin du Moulin Rouge. Après avoir emprunté le RER et le métro, parcours inédit pour une provinciale qui a l’habitude d’être à bord de son volant, m’y voici arrivée. En effet, l’artiste Miss Tic y dévoile son exposition « Les Uns, les Unes » du 26 septembre jusqu’au 20 octobre. Miss Tic est une artiste plasticienne et poétesse d'art urbain. C’est en 1985 que ses œuvres entrent dans le paysage culturel.  A travers « Les Uns, les Unes » elles revisitent les couvertures de magazines tels que Cosmopolitan, Mean’s Health, Femme Actuelle etc… le tout saupoudré de satire et de calembours des plus savoureux. Entre autres « Le corps au régime ment » ou  « Se taper un canon sans devenir un boulet », humour, autodérision et jeu sur les stéréotypes physiques sont les ingrédients de ce cocktail pictural. L’utilisation des pochoirs est une pratique récurrente chez Miss Tic qui par ce biais rend l' ensemble percutant. « Les Uns, les Unes » nous fait réfléchir sur la société dans laquelle on vit en plantant les carcans véhiculés par les magazines. En tout cas, on ne peut omettre le côté libre de Miss Tic à travers ses travaux. En effet, elle y incarne une femme libre de corps et d’esprit sans se laisser engluer dans les clivages socioculturels. Une exposition enrichissante que je conseille à toutes celles (et ceux, eh oui messieurs ne soyez pas en reste, vous y apprendrez pas mal de choses) qui sont fières de leur condition féminine.



C’est en un week-end que le plaisir d’être femme s’est fait de plus en plus ressentir. Dans une société dominée (c’est ce qu’ils croient) par les hommes, il est de bon ton de nous rendre hommage comme il se doit. A travers trois pôles (non pas, dance) à savoir: le pictural, la photographie et la musique, on est servi. En tout cas, l’art utérin a de bonnes heures devant lui et ce, pour notre plus grand plaisir.    

 

Alicia FIORUCCI

lundi 23 septembre 2013

L ENIGME du LUNDI , 23 septembre 2013

Bonjour à tous ,

J'espère que votre week end fut bon et quoi de mieux que de commencer la semaine sous un beau soleil?

Comme tous les lundis désormais, voici l'énigme du lundi.

A vous de retrouver qui a dit cette phrase:

" Tout petit déjà, j'avais une seule et unique ambition: devenir rock-critic. Alors j'ai tout fait pour ça"

Pour jouer rien de plus simple. Rendez-vous sur la page FaceBook , aimez et participez .
(Envoyez la réponse en "message privé" comme ça tout le monde peut jouer)

Réponse en fin de journée sur ce post.

REPONSE: PHILIPPE MANOEUVRE
 
Bonne chance à tous!
 
 
 
 
Alicia FIORUCCI



vendredi 20 septembre 2013

ITINERAIRE d'une Rock & Roadeuze!

TRIPLE SEC ROCK!



Et si on prolongeait les congés, ça vous dit ? C’est bien ce que je me suis décidée de faire en cette mi septembre pour un joyeux périple musical. On est le 12 et voilà que je ressors mon baluchon, que je refasse une sélection de fringues, que je prenne tout le nécessaire (eye liner et autres broutilles de filles), sans oublier la caméra (on ne sait jamais) pour virer sur Nancy. Autant de préparatifs de la plus haute importance pour toutes gonzesses rock qui se respectent. Allez venez avec moi, je vous embarque.
 



GENERAL BIZARRE, photo Barouf MENZZOTO





 
SLITS PLASTERS, photo Barouf MENZZOTO

LYDIA LUNCH , BIG SEXY NOISE,
Photo: Barouf MENZZOTO
Eh oui, une soirée placée sous le signe du punk alternatif me tentait bien en ce vendredi 13 septembre. Un concert organisé par l’association Materia Prima, instigatrice du Festival Souterrain Porte VII se tenait au Totem de Maxéville. Bon, j’arrive sur le lieu vers 21H, déjà l’endroit me plait genre de grand entrepôt à l’ambiance délicieusement industriel … On se croirait dans un décor mi science-fiction, mi-contemporain. En tout cas, je sens d’emblée que le programme va me convenir. Le premier groupe rentre en scène, c’est Général Bizarre. Un combo bien connu de la scène nancéenne puisqu’il s’agit de leur berceau. Ces 4 gaillards mélangent un psychobilly aux intonations années 50 grâce à l’utilisation d’un micro tête de mort retranscrivant leurs influences. Energie, humour et bonne dose virilisante sont au programme. Et la soirée n’est pas finie puisque c’est au tour de Slits Plasters de prendre la d’assaut la scène après un changement (trop long ?) de plateau. Une performance d’une demie heure qui ne sera pas de tout repos mais personnellement, cela n’a pas été ma came. Mais bon passons car la tête d’affiche est tenue par une reine punk, seule présence féminine scénique de cette soirée, et non des moindres, Lydia Lunch accompagnée de ses Big Sexy Noise. La dame est un mixe de Patti Smith,  Diamanda Galas et on ne peut s’empêcher de penser à Nina Hagen à la vision de son show. Décadence, appel à la masturbation, poésie revendicative sur fond de musique destroy sont les ingrédients de son spectacle. Après plus d’une heure trente de prestation musclée d’ovaires et un rappel, l’égérie punkifiante s’éclipse : fin de la première partie du périple.
 
PAULETTE, photo: François GOLFIER
 
 

NICO, photo: François GOLFIER
C’est après une balade amplement méritée avec Morphée et une petite virée dans la ville de Virginie Despentes, que je m’apprête à entamer le second morceau du circuit rock n rollesque. Allez hop, legging simili cuir, débardeur noir sur le dos, bottines cloutées et c’est parti pour se rendre Chez Paulette, dans un coin perdu de Meurthe-et-Moselle nommé Pagney-derrière-Barine. Mais bon nul besoin d’une grande ville pour s’éclater comme il se doit. La preuve, Paulette célèbre entité dans le milieu de la musique live fêtait ses 90 ans. Quoi de mieux pour célébrer cet événement ? Un concert bien évidemment. Le nancéen Nico nous fit passer un début de soirée dans les règles de l’art blues teinté de folk et nous mettait déjà dans l’ambiance avant d’accueillir le texan Neal Black et Manu Lanvin. Remercions l’association M’la qui nous a offert ce plateau de qualité en ce 14 septembre  2013. Un show, on ne peut l’appeler autrement, tant Manu occupe l’espace et communie avec le public. Neal Black apporte la touche dépaysante grâce à sa voix biberonnée au Four Roses et surtout son accent du sud des USA. Paulette dansera même avec Mike Lattrell, le clavier de cette formation au dynamisme atteignant sa quintessence. On ne peut rester indifférent devant la qualité de la section rythmique. En effet, Gabriel Barry s’implique à fond dans son instrument tantôt à la basse, tantôt à la contrebasse. Et quid de Jimmy Montout à la batterie? Un gaillard d’une finesse de jeu orchestrée avec un talent fou. C’est au bout de deux heures et après quelques reprises (Gloria, All along the Watchtower mais aussi You can’t Always get What you Want) que les artistes regagnent leurs loges. Cela dit la soirée n’est pas vraiment finie puisqu’ils se mêlent volontiers au public pour se faire tirer le portrait par les fans avec qui ils échangent quelques palabres. Quand l’aspect musical rejoint celui humain, l’équation est une parfaite. Fin de la seconde partie.
MANU LANVIN & NEAL BLACK, photo: François GOLFIER


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

The FLASH par Alain HIOT
 
 
 
 
 
 
Patrick BALDRAN, Lionel RAYNAL par Hervé STANCIU
C’est après quelques bonnes heures de sommeil et un petit déjeuner englouti que je reprends  mon volant pour cette fois, partir à la conquête de la Capitale. Un voyage qui m’aura donnée du fil à retordre surtout à l’arrivée. Eh oui,  les joies des embouteillages parisiens. Mais bon, Pure Prairie League dans le lecteur, calmait les ardeurs, ma nervosité mais surtout mon ras-le-bol d’osciller entre la 1ère et le point mort. Bon vous allez me demander pourquoi j’atterrissais à Paris ? Nulle envie, ni grand besoin de voir la dame de fer et ses consœurs mais plutôt d’assister à une soirée labellisée Bad Reputation. Un plateau qui me faisait saliver allait être servi au New Morning avec au menu The Flash (groupe de Lorraine, quelle coïncidence) et The Reverend Black Network. Je me rends donc dans ce lieu qui transpire le jazz, le blues et le rock. Je ne connais pas l’endroit mais sa renommée ne me laisse pas indifférente. Une scène foulée par Miles Davis, Pat Metheny, Chet Baker plus récemment Fred Chapellier, Tom Principato et bien d’autres encore … promettait une soirée pulvérisant le thermomètre. The Flash distille un rock 70’s teinté de funk le tout avec un groove non dissimulé. Elise Mazzarini, à la voix semblable à Grace Slick, arrive à conquérir l’assemblée bien que la prestation scénique soit encore un peu timide. Cependant, musicalement c’est carré, ça joue bien, propre et les jeunes sont en pleine ascension. Retenez bien leur nom! Puis vient le moment de se confesser grâce au Reverend Black Network, qui ce soir là, lançait leur album Hell or Heaven. Un album produit sous la houlette de Chet Himes (ZZ Top, Ted Nugent and many more …). Lionel Raynal n’est pas un léporidé de 6 semaines sur les planches, on sent d’emblée l’aisance à communiquer avec le public. Il a l’art d’apostropher l’audience en leur demandant de s’approcher même avec des chaises s’il le faut. En effet, toujours plus agréable pour des musiciens de jouer avec des individus proche de la scène. C’est à grands renforts de blues rock musclé, je dirai même, burné, que la soirée se poursuivra. Les gaillards passeront en revue Better Days, Hello Heaven, mais aussi Just a Shadow ou encore Gardens of Stones de leur nouveau bébé. Un vent provenu du sud des USA entremêlé avec une brise UK souffle sur le New Morning. Il n’empêche que la plénitude d’être là ce soir est perceptible au-delà des enfers. Incandescent est forcément le terme adéquat. La présence des choristes Eva Suissa et Murielle Lefebvre ajoute encore plus de peps à ce brûlot live. Patrice Pillon (batterie) et son acolyte rythmique Bruno Maurin (basse) suivent avec brio la guitare affûtée de Patrick Baldran. Après presque deux heures de pure folie rock aux relents blues, il est temps pour le Black Network de reprendre ses esprits. Le paradis sur Terre, vous connaissez ? En ce qui me concerne, oui. Fin du 3ème et dernier volet du rock trip de la mi-septembre.
REVEREND BLACK NETWORK par Alain HIOT

C’est ainsi que je vous ai transportés dans mon univers on the road. Thelma & Louise, tenez vous bien … Cependant, comme dirait le roi Lézard, « This is the End »pour le moment. Mais ne soyez pas tristes, je vous réserve encore beaucoup de récits rock n rollesques …The show must go on with Rocking in a Free World !
 
Alicia FIORUCCI


lundi 16 septembre 2013

MANU LANVIN & NEAL BLACK, Live-report (Chez Paulette, 14 septembre 2013)

INCENDIAIRE!

 
 
Deux pays, deux continents ; d’une part les USA et de l’autre, l’Hexagone, mais que peuvent ils bien avoir en commun ? Réponse : le même son qui les fait vibrer. En ce 14 septembre, dans le mythique pub rock, Chez Paulette, dans un coin paumé nommé Pagney-derrière-Barine, nous sommes gratifiés de la réunion de deux entités provenues de latitudes et longitudes différentes. En effet, grâce à l’association M’la qui a permis cette soirée, le plateau se compose de Manu Lanvin et Neal Black et ce n’est pas un hasard si la tournée se nomme Paris-Texas Tour. Déjà, là, on se dit que le show va être de haute volée, mais ce n’est pas l’unique événement. Eh oui, Paulette, un monument à elle seule, fêtait ses 90 printemps. 9 décennies à servir les bons et loyaux droits du rock dans sa guinguette faisant twister des générations entières. D’ailleurs, les gaillards et l’équipe organisationnelle n’ont pas manqué de le célébrer comme il se doit. Séquence émotions garantie. Mais allez passons à la partie musicale si vous le voulez bien.
 
 
C’est dans un Chez Paulette plein comme un œuf et surtout avec une grande impatience que nous attendons de voir débarquer les musiciens sur les planches. Dans un premier temps, Nico assurera une première partie vraiment dans le bon ton de la soirée. Seul, avec sa guitare il revisite les standards du blues à la sauce délicatement folk. En tout cas, trois bons quarts d’heure dans une veine où coule l’hémoglobine bleue qui nous mit en appétit pour la suite. Puis vient l’heure du plat de résistance de faire son entrée sous un chapelet d’applaudissements. Eh oui, ce soir c’est une messe rock, en l’honneur de Paulette, qui en sera le leitmotiv. D’ailleurs, c’est au bout de vingt minutes, nécessaires au changement de plateau, que les musiciens vont débarquer. En effet, voici venu le tour de Manu Lanvin accompagné de ses musiciens Jimmy Montout à la batterie et Gabriel Berry à la basse et contrebasse. Ils commencent à entamer un show des plus énergiques. Le répertoire de Manu passe en revu puis vient l’heure pour Mike Lattrell et Neal Black de venir les rejoindre sur les planches. C’est ainsi que les deux continents musicaux vont créer l’osmose parfaite. En effet, Neal apporte une touche « américanisante »  à cette soirée. Eh oui, le gaillard venu de son San Antonio natal enflamme l’assemblé avec des chansons telles que Chicken Shack Cognac, Goobye Baby, Handful of Rain mais aussi Buda Texas Boogie. Que des titres permettant au public de se trémousser comme il se doit. En tout cas, on perçoit amplement le plaisir que les gaillards ont sur scène. Leurs sourires ne trahissent guère la symbiose dans laquelle ils évoluent au fil du spectacle. Car au-delà d’un simple concert c’est une véritable aventure humaine qui est retranscrite. Même Paulette viendra sur scène pour danser aux côtés de Mike Lattrell, un claviériste d’une grande finesse. Il n’empêche que Manu Lanvin est vraiment un pur showman à grands coups de descente dans le public afin de communier allégrement avec ce dernier. Faut dire qu’avec une telle qualité rythmique on est porté par un dynamisme à toute épreuve. En effet, Jimmy Montout est époustouflant, quelle qualité de jeu. Les coups de baguettes sont placés à bon escient avec des moments impromptus incérés avec goût. Puis comme pour encore plus rendre incandescent, une atmosphère déjà bien chaude, voici venu le temps des reprises All along the Watchtower, You can’t always get what you want mais encore Gloria, que des tubes  rock n rollesques à entonner sans modération.C’est ainsi que l’enchantement atteint son zénith. Puis, au bout de deux heures les musiciens prennent congé, et ce, bien mérité. Quelle soirée !
 
 
Mike Lattrell, moi, Jimmy Montout, Neal Black
 
En tout cas, parlons peu mais parlons bien, un show fut de haute teneur qu’il me tarde de revoir. J’espère que Manu Lanvin et Neal Black remettrons le couvert pour ce plateau qui est des plus exquis. Merci à eux pour ce dépaysement auditif, on en redemande encore. Chaleur, qualité, transmission, partage, émotions une kyrielle d’ingrédients permettant à nos corps et à nos cœurs d’être conquis. Congratulations guys &  See you another time on the road !   
 
 
Alicia FIORUCCI

vendredi 13 septembre 2013

BEAUTY OF GEMINA, The Myrrh Sessions (2013 - SPV)

COLD LIKE DEATH!



Et si on sortait des carcans des gros sons burinés à grands renforts de guitares saturées, de voix hurlantes post-zombiesques dégoulinantes d’hémoglobine, aux relents d’une chaire putréfiée ? C’est bien ce que nous allons avoir le droit avec le groupe suisse Beauty of Gemina, un groupe qui serait dans la catégorie électro rock alternatif mais qui, là, nous revisite leurs anciens titres de manière, disons, épurée. Beauty of Gemina est un combo né des cendres du groupe suisse Nuuk en 2006 et détient dans son escarcelle à mélopées, déjà quatre albums.  Allez passons désormais à l’album dont il est  question.
 
 
En effet, nous avons d’emblée un instrumental Myrrh I uniquement exécuté au piano à l’instar de la grande prêtresse avant-gardiste Diamanda Galàs. A l’écoute de cet opus nous ne pouvons passer à côté d’artistes tels que Nick Cave & the Bad Seeds ou Interpol. D’ailleurs, Suicide Landscape est complètement emprunt à ce que produit le crooner gothique. Ce titre aurait pu largement figurer sur l’album the Boatman’s Calls de l’australien à la chevelure de jais. Ce qui est agréable à  l’esgourde c’est le retour à de réels instruments. Eh oui les Myrrh Sessions s’habillent de violons (Philip Hirsiger, Rachel M Wieser), piano, guitare acoustique, balalaïka (Marco Gassner) mais aussi violoncelle (Andréa Sutter), autant dire qu’à l’heure de la MAO (Musique Assistée par Ordinateur) nos cages à miel sont en plein renouvellement positif et redécouvrent les joies des sonorités remplies d’authenticité. L’ambiance de cet opus n’est nullement dans le but de nous trémousser sur le « dancefloor » et ce, tant mieux, puisque ce qu’ils nous produisent est une petite perle dans le monde musical. L’atmosphère y est délicieusement froide quelque peu dépressive mais sans le côté surjoué adolescent, ici le ton sonne juste. A spécifier que l’univers de l’album n’est nullement pesant pour autant, il n’y a pas de lourdeur comme il pourrait y avoir dans le genre doom métal. Il serait plutôt dans une veine mélancolique, à dire vrai. Il faut dire qu’avec des morceaux se nommant Obscura, Last Words ou encore Dark Rain on se doute que la joie de vivre n’est pas conviée à la fête De plus, on ne peut omettre le côté original des compostions qui sont chiadées et peu communes. La voix de Michael Stele nous emmène loin des contrées standardisées, il est tel un conteur au service de ses auditeurs, une voix douce, enchanteresse qui a l’art de nous envoûter. Du côté de la partie rythmique on retrouve derrière la batterie Mac Vinzens et David Vetsch tenant le manche à 4 cordes.

 
Après toutes ces lignes, j’ai bien envie de vous dire « ruez vous sur cette petite beauté auditive made in Beauty of Gemina » (pour le coup, le nom leurs sied à ravir). Nous avons à faire à un album parfait pour l’introspection et la catharsis de nous pauvres mortels que nous sommes. Délicatesse et sobriété pourraient vraiment qualifiés cette merveille à tympans. Maintenant c’est à vous de juger, mais si vous aimez la création vous serez largement conquis. Bonne écoute. 

 

Vous pouvez aussi retrouver cette chronique sur le site de Ultrarock: http://ultrarock.free.fr/
 
Allez un petit titre, Narcotica, pour illustrer tout ça:
 
 
 
Alicia FIORUCCI

jeudi 12 septembre 2013

MARION RUSZNIEWSKI, photographe (interview septembre 2013)

Bonjour à toutes et à tous lecteurs et lectrices de Rocking in a Free World. Aujourd'hui, je ne vous propose pas une chronique ou un live report, mais une interview d'une photographe qui oeuvre pour le bien du rock n roll. En effet, aujourd'hui, on va partir à la découverte de Marion Ruszniewski, photographe professionnelle pour, entre autres, Rock & Folk. Portrait!
 
Crédit: Wallendorff ( http://www.wallendorff.com/)
 
Bonjour Marion, à l’occasion de votre vernissage de votre expo photo qui se déroulera le 28 septembre prochain au Gibus Café à Paris, j’aurais aimé vous poser quelques questions.

Je sais que vous êtes photographe (entre autres pour Rock & Folk), comment vous est venue cette passion pour l’art photographique ?
C’est de famille, mon père est photographe de sport, ensuite des rencontres à la Fac m’ont menée vers la musique et la photo de concert.
 
Crédit: Marion Ruszniewski
 
 
 

Dans votre entourage est qu’il y avait des personnes touchées par le syndrome artistique ? Si oui lesquelles et dans quels domaines ?
Ça rejoint la réponse de ta 1ère question, mon père est photographe, il m’a transmis le virus.
 
 
 
Quel a été votre parcours professionnel et a-t-il été semé d’embuches ?
J’ai commencé par scanner des photos de sport pour l’Agence de presse de mon père. Celle-ci a été rachetée par Corbis peu avant mon arrivée. J’y ai travaillée pendant deux ans avant de débuter professionnellement en tant que photographe.
J’ai d’abord été pigiste pour le magazine de musque « Addict » où mon ami Benoit Fillette était rédacteur en chef , il est aujourd’hui rédacteur en chef de Guitar Part avec lequel je collabore également. Ensuite j’ai travaillé pour Rock Sound et enfin Rock & Folk.
A l’obtention de ma carte de presse en 2007, je suis partie à l’Université d’été du Parti Socialiste, j’ai rencontré le patron d’une agence de presse de news pour laquelle j’ai travaillé pendant 8 mois avant de m’apercevoir que ce même patron était un arnaqueur fou…
Ça n’est pas toujours facile mais je me débrouille pas trop mal, il me semble.
 
 
Quels ont été ou sont toujours les photographes qui vous ont influencés ?
Claude Gassian a été ma 1ère révélation ! Après j’aime beaucoup les photos d’Annie Leibovitz, Jan Saudeck, Richard Avedon, Pierre & Gilles, Nan Goldin et bien d’autres !...
 
 
N’a-t-il pas été galère de s’imposer dans un univers considéré plutôt comme masculin en étant une nana ?
Ah ah bonne question ! Au début ça allait nous n'étions pas nombreuses… En fait comme partout il y a des cons, alors ça dépend de qui est dans la fosse à photographe… Mais bon les filles aussi sont bagarreuses !...
 
 
Crédit : Marion Ruszniewski
Dans quels autres magazines officiez-vous, autre que Rock & Folk ?
En ce moment principalement pour Rock & Folk et Guitar Part, la crise est passée par là…
 
 
Quels sont vos terrains favoris afin de faire un shooting et quels sont ceux que vous détestez par-dessus tout ?
Terrains jeux favoris : les salles de concerts, les meeting politiques, l’Assemblée Nationale…
Ce que je déteste par dessus tout c’est de devoir faire un portrait en 5mn lors d’une journée promo d’artiste !
 
 
Pire et meilleur souvenir d’une séance ?
La meilleure : Fall Out Boy à Los Angeles en 2006, même si le groupe se l’est joué superstar en arrivant à la bourre.
La pire : Anton Newcombe du Brian Jonestown Massacre aux Transmusicales de Rennes qui a préféré une séance dehors, de nuit, par moins 2° au lieu de poser bien au chaud dans ses pantoufles à l’hôtel.
 
 
Quels sont vos procédés afin de tirer le meilleur d’un shooting photo ? Privilégiez-vous le côté instinctif ou, la plupart de l’organisation est préparée bien à l’avance ?
Je privilégie beaucoup plus le côté instinctif, à chaque fois que j’ai tout voulu préparer à l’avance ça a foiré, rien de ce que j’avais prévu n’était possible.
 
 
Pour en revenir à votre expo photo, quel en est son thème ? Et quel sera le programme du vernissage du 28 septembre prochain, un petit concert à la clef peut-être ?
Le thème est « Les Filles rock », photos de concert de musiciennes. Et oui il y aura un concert de mon amie Sylvia Hanschneckenbühl
Crédit: Marion Ruszniewski
 
 
Les concerts et festivals rock sont ils votre seul lieu d’action ou proposez vous votre savoir-faire à d’autres manifestions (culturelles ou non d’ailleurs) ?
Oui je vais aussi à des meeting politiques, conférences de presse, manifestations sociales.
Je propose aussi mes services aux entreprises, c’est ce qu’on appelle dans le jargon « la photo corporate »
 
 
D’un point de vue légal comment s’organise les contrats en termes de droits de diffusion d’un cliché et de la vente d’une séance à un magazine ou autres webzine ?
Difficile question ! Pour les magazine je suis payée en salaire (c’est une obligation) avec la convention collective des journalistes. Pour le reste je fais des notes de droits d’auteur déclarée à l’Agessa (organisme des auteurs chargé des cotisations sociales) et les webzines … n’ont pas d’argent pour acheter des photos…
 
 
Y a-t-il eu des artistes ou personnalités qui ont refusé la publication de vos photos ?
Non
Crédit: Marion Ruszniewski
A l’heure où tout le monde s’improvise photographe (de manière qualitative ou pas d’ailleurs) grâce au numérique, je voudrais savoir quelle est votre définition de la photographie selon une professionnelle, telle que vous ?
 
 
Là aussi c’est une question difficile ! Je ne saurais y répondre… Il y a de bons et de mauvais photographes amateurs et professionnels. Il y a ceux qui respectent le travail et ceux qui pour la gloire vont donner leurs photos gratuitement sans savoir qu’ils se tirent une balle dans le pied !
 
 
 
 
 
 
Un conseil pour les personnes voulant devenir photographe professionnel ?
S’il n’y a qu’un conseil à donner : vendez vos photos ne les donnez pas gratuitement pour la gloire !
 
 
 
 
Un dernier mot pour les lecteurs de Rocking in a Free World ?
Merci à toi pour l’interview et à tes lecteurs, ils sont bienvenus au vernissage de mon exposition et au concert de Sylvia !
 
Merci en tout cas à vous Marion de m’avoir accordée un peu de votre temps afin de répondre à mes quelques questions. Au plaisir de vous rencontrer lors de votre vernissage qui se tiendra le 28 septembre prochain au Gibus Café à Paris.
Keep on shooting !  
 
Le site:  http://www.marion-photographie.com/                                                                             
Interview menée et préparée par Alicia FIORUCCI (septembre 2013)
 
 
 
 
 


lundi 9 septembre 2013

ENIGME DU LUNDI (9 septembre 2013)

Bonjour à toutes et tous de lecteurs de Rocking in a Free World,

J'espère que votre week end fut bon et que vous avez pu assister à quelques concerts rock.. 

Comme pour rester dans le contexte de la musique du diable, et comme tous les lundis désormais, voici l'énigme du lundi.

A vous de retrouver qui a dit cette phrase:

"Si ce n'était pas pour des minettes pubères qui hurlent, on ne jouerait pas dans un groupe de rock"

Pour jouer rien de plus simple. Rendez-vous sur la page FaceBook , aimez et participez .
(Envoyez la réponse en "message privé" comme ça tout le monde peut jouer)



Réponse en fin de journée sur ce post.

Bonne chance à vous tous!


Alicia FIORUCCI

samedi 7 septembre 2013

THE FRENCH MIST , Never too Late to get on Time to the Rendez-Vous (2013- Autoprod)

Smells like Grunge Spirit!


Dans la catégorie des groupes hexagonaux qui se lancent dans le rock n roll, on retrouve les rémois de The French Mist. Cette nouvelle formation qui prit son existence en 98 vient de sortir leur premier album. Bon autant vous dire que durant les 15 ans passées entre la création du groupe et leur premier produit, il y eut des changements de line-up etc … des événements forts connus pour tout nouveau combo qui se monte, pour enfin tabler sur Jo Quencez et Mathieu Colombet aux guitares, chant et choeurs, au manche 4 cordes Virgile Plantain et derrière les fûts Olivier Braquart. Voilà le décor est planté passons aux choses sérieuses avec leur premier bébé Never too Late to Get on Time to the Rendez-Vous.


D’emblée, on est dans l’ambiance des années 90 à la croisée des styles grunge et rock alternatif. En effet, l’esprit de mister Kurt Cobain n’est pas bien loin. Inner Fear, morceau d’ouverture, résonne tel un tube made in nineties. On se retrouve  vite fait dans l’ambiance de MTV à l’époque où ce canal télévisuel diffusait encore de la musique et non pas des programmes insipides pour adolescents pré-pubères. Chez The French Mist aucune reprise ne figure sur cette première galette et ce tant mieux puisque les compositions sont vraiment bien construites, on remarque qu’ils sont déjà bien rodés les gaillards. Aucune chanson ne se ressemble pour notre plus grand plaisir. Cela prouve qu’ils savent créer et non pas plagier. De plus, ils jouent aussi sur les émotions sur dans Story of a Coward où ils mêlent plusieurs tempos. Ce qui est mis en exergue c’est l’énergie qu’il se dégage de leurs chansons. En effet, les temps morts on ne connait pas chez eux. Retrouvons à présent quelques notes punkifiantes grâce à G.F.Y qui semblent empruntées à The Exploited. A l’écoute de The French Mist on ne peut nier qu’ils sont influencés par une certaine culture skate. Eh oui, on les imagine rock n rollement bien vêtus de bermudas, tshirt de groupes, et des converses orner leurs pieds rien qu’en ouvrant nos cages à miel sur leurs mélopées. Mélopées qui savent être plus nuancées comme sur Angie, superbe ballade grungy, qui d’ailleurs n’a rien à voir avec l’Angie des Stones. Un petit titre chanté dans la langue de Molière figure en dernière piste comme pour prouver leur attachement à leur patrie. Mais, je vous vois venir, dans le cas présent, on est loin des Gaëtan R. et compagnie, ici, c’est bel et bien burné.


The French Mist, pour ce premier rejeton, s’est merveilleusement bien nourri de ce qui s’est fait de meilleur en matière de rock alternatif US. En effet, Foo Fighters, Nada Surf, Birdbrain ou autres Seether ne sont pas bien loin. N’empêche après l’écoute de ce Never to late to Get on Time to the Rendez-Vous, on ne risque pas de l’être tant l’album fuzze comme il se doit et nous donne la pêche. Congrats’ les gars pour cette dynamite grunge n rollienne. A bientôt on the road!

Clip officiel, Inner Fear




Alicia FIORUCCI

BLISS - Film (2010 de Drew Barrymore)

Une fois n'est pas coutume mais dans Rocking in a Free World, on va ,non pas, chroniquer un disque mais un film. Et oui, ici , on s'intéresse à l'art sous toutes ses formes.

Dans une société masculinisée où la femme n’est réduite qu’à faire le ménage, élever les enfants, être lisse sans fond de pensée à grands renforts d’un crédo d’une débilité sans précédent « sois belle mais surtout tais toi », et je ne vous parle même pas du devoir à avoir afin d’assouvir les pulsions animales de leur conjoint ; il est bon de voir l’émancipation de ce soit disant « sexe faible » à travers un film. En effet, bien que Bliss (2010) réalisé par Drew Barrymore présente le sujet du Roller Derby et la quête de soi adolescente, il n’empêche qu’il laisse entrevoir un pamphlet pour la liberté féminine. Ok, on ne va pas parler du côté législatif de la chose mais plutôt présenter les faits dans un contexte idéologique. Bien que l’esprit de Rosa Parks ne soit pas vraiment bien loin. Allez passons au film.


La jeune Bliss, 17 ans, interprétée par Ellen Page (Juno, ndlr)  s’ennuie à mourir dans sa petite vie tranquille cantonnée aux concours de Miss sous la direction de sa mère, elle cherche alors un nouveau sens à son existence. Bliss n’est déjà pas vraiment dans le coup. Eh oui, elle écoute du rock, s’en fiche des « qu’en dira-t-on », des convenances sans pour autant être une "destroy" à 200%. C’est une nana qui veut tout simplement vivre la vie qu’elle aura choisi. Cette opportunité s’offre à elle lors d’une campagne de prospection pour rejoindre une équipe de ce sport qu’est le Roller Derby. Elle se pointe alors lors des sélections et décroche sa place au sein de cette « consoeurie ». Bliss commence vraiment à s’épanouir dans ce qu’elle entreprend et on ressent une réelle plénitude. Il en va de soi qu’elle pratique ce sport de manière clandestine envers ses parents. Mais qu’importe, au moins elle s’éclate et rejette, par le fait, toutes formes de standardisation de la femme. En effet, le roller derby est un sport de contact où les coups sont permis. Chaussant leurs patins à roulettes les filles doivent dépasser en un laps de temps donné les joueurs adverses sans se faire projeter au sol ni sortir de la piste. Autant dire que ce n’est nullement du flan. Tout se passe bien jusqu’au jour où ses parents découvrent le pot aux roses. Bliss est alors tiraillée entre sa passion et sa famille ! Lequel des deux l’emportera ?


Vous le saurez en visionnant ce film qui sort de l’ordinaire avec une bande son mêlant Stryper, Breeders, MGMT, Radiohead, Eagles of Death Metal et bien d’autres groupes rock. Drew Barrymore signe ici un long métrage bien agréable et qui nous donne envie de nous battre pour nos idées sans se laisser engluer dans un certain traditionalisme ambiant. On retrouve dans le casting Drew Barrymore elle-même, Juliette Lewis, Marcia Gay Harden mais aussi la rappeuse Eve mais bon je ne vais pas vous faire toute la liste. Désormais c’est à vous de jouer alors tous à vos écrans !  

Bande annonce du film:    






                                                                                                                                    Alicia FIORUCCI