jeudi 29 novembre 2012

DIAMANDA GALAS & JOHN PAUL JONES, The Sporting Life 1994

Détonant!

Dans l’histoire de la musique contemporaine, et plus notamment dans celle du rock n roll, nous avons le droit à des collaborations des plus détonantes. En effet, ici nous sommes en présence d’une de choix et cela ne va pas être triste. John Paul Jones, célèbre bassiste au sein du combo interplanétaire Led Zeppelin, se joint à la personnalité la plus underground de ces quelques dernières années à savoir Diamanda Galas. Je pense qu’il y en a certain d’entre vous qui ne connaissent pas la demoiselle. C’est pour cela que je vais vous donner quelques informations avant que l’on ne détaille l’album The Sporting Life. Diamanda est née dans un contexte l’influençant fortement à la musique car son père était musicien. Cela dit, un évènement tragique frappa son géniteur, il décéda du sida ce qui sera un thème récurrent dans les œuvres de Diamanda des années plus tard. On la qualifie d’artiste avant-gardiste dû à son univers de cantatrice gothique et ses prestations scéniques provocatrices (elle peut chanter jusqu’à 8 octaves, ndlr). Ses performances sont généralement assez dépouillées car elle est seule derrière son piano. Diamanda  a collaboré avec de nombreux artistes d'avant-garde comme Philip Glass, Erasure, Terry Riley, John Zorn, Iannis Xenakis et Vinko Globokar, ainsi qu'à la bande originale du film Dracula de Francis Ford Coppola, et du film Tueurs nés d'Oliver Stone. De plus, elle a à son actif une vingtaine de disques. Maintenant que vous êtes un peu plus renseignés sur la dame, allons explorer le projet d’avec John Paul Jones.


The Sporting Life, sorti en 94, comporte 10 chansons qui sont d’une richesse sans faille bien que le personnel de ce dernier soit très bref. En effet, nous retrouvons Diamanda au chant piano et claviers, John Paul à la basse et aux guitares et Pete Thomas à la batterie. Pete est connu pour ses travaux avec Elvis Costello et Tom Waits ainsi qu’avec Suzanne Vega. Autant dire que cet album comprend plusieurs artistes d’une grande teneur. Et c’est bien ce que nous allons retrouver auditivement. Diamanda avec son chant lyrique et sa manière incantatoire de nous envouter à grands renforts de glossolalie, le jeu de John Paul qui est d’une intensité sans précédent même pas avec led zeppelin, on remarque enfin son grand talent quoi que… et la manière de battre la mesure de Pete Thomas avec force  font de ce Sporting Life un des albums les plus intéressants de la décennie 90. Bon il faut avouer que la manière de chanter de Diamanda est un peu spéciale cela dit il n’empêche que c’est fort intéressant de se pencher sur cette collaboration. The Sporting Life mêle différentes ambiances. Effectivement, nous retrouvons l’ambiance piano bar , rock ainsi que qu’une atmosphère arabisante sur le titre Hex. D’ailleurs, « hex » signifie « sorcière » et ce n’est pas étonnant de la part de Diamanda qui nous ensorcelle. Les plages de claviers et piano exécutés par la miss dimant noir sont somptueux et nous transportent vraiment très loin de notre quotidien. L’album comporte une seule reprise qui est At the Dark End of the Street qui est de Dan Penn et Chips Moman originellement enregistrée par James Carr (un grand artiste soul des années 60, ndlr). Autant dire que cet opus est un trésor musical.

En tout cas, cette galette est à mettre entre toutes les mains des curieux et curieuses qui ont soif de découvertes. Il regorge de bonnes sonorités et les ambiances qui y figurent sont des plus intéressantes. John Paul Jones et Diamanda Galas signent ici un opus captivant, non dénué d’intelligence tant aux niveaux de la composition musicale qu’au niveau des paroles. Je vous invite désormais à écouter un extrait de ce Sporting Life qui est magnifique. Bonne écoute, pour les uns et découverte pour les autres.


Devil's Rodeo tiré de Sporting Life:







Alicia FIORUCCI


mardi 27 novembre 2012

THE WHO, Isle of Wight 1970

Past is good!

Aujourd’hui, dans Rocking in a Free World, nous allons faire un Flashback rock n rollien. En effet, nous allons remonter le temps jusqu’en 1970 avec le festival de renom de l’île de Wight. Un an an après Woodstock, une horde de rockeurs à la tendance hippie allait de nouveau se réunir autour d’un évènement où la musique est reine. Assurément, nous allons nous intéresser à la prestation des Who, groupe interplanétaire et influent sur la scène rock partout dans le monde.
Entwistle, Moon, Daltrey, Townshend

Avant de partir à l’assaut de la musique, faisons un petit point géographique. Où se situe cette petite île ayant reçu en son sol Joan Baez, Bob Dylan, Jimi Hendrix et bien d’autres ? L'île de Wight est une île qui se situe sur la côte sud de l'Angleterre dans la Manche, face à l'embouchure du Southampton Water et de la ville de Portsmouth. Vous voilà désormais vraiment dépaysés alors maintenant on va passer à la bande à Roger Daltrey. Les gaillards déboulent sur scène le 30 août 70 à 2h du matin devant un parterre de 300 000 spectateurs. Ce concert des Who, jadis filmé, fut restauré en 2004 et commercialisé en DVD. 


Eh oui, il faut s’adapter aux nouvelles technologies sans mettre aux oubliettes les pépites du passé car celles-ci sont précieuses et ce concert en est la preuve. Nous avons un John Entwistle habillé en squelette comme si c’était une manière à lui de se montrer tant il était discret par rapport aux autres. C’est clair que lorsqu’on voit les moulinets de Pete Townshend il est dur de rivaliser avec son côté démonstratif. Ce bon Pete arbore une combinaison de peintre en bâtiment comme s’il y allait mettre de la couleur dans nos esgourdes. En tout cas, si tel était son but et bien il l’a réussi avec brio. Mais bon, il y en a un qui surpasse toutes ces frasques c’est bel et bien Keith Moon. Monsieur 30 000 roulements à la seconde c’est bien lui. Mais il n’y a pas que cela. Durant le show, il se marre, fait des mimiques faciales tel un clown derrière sa batterie. Cela dit, ses drôleries n’entachent en rien son jeu, bien au contraire car il assure derrière ses fûts. Ce concert nous présente dans un premier temps des chansons de manière éparse comme Magic Bus, I can’t explain, I don't Even Know Myself et une version survoltée de My Generation. Ainsi que quelques reprises du rock n roll, notamment celle de Johnny Kid & The Pirates , Shakin’ all over mais aussi Summertime Blues, Young Man Blues et quelques autres… Puis dans un second temps, ils nous gratifient des titres tirés de leur premier opéra-rock Tommy. Et là c’est Roger Daltrey qui est mis en lumière, ou plutôt ses cordes vocales. Effectivement, lorsqu’il monte dans les aigus sur It’s a Boy, Pinball Wizard ou encore See me Feel me, on se rend compte qu’il a l’art de dominer son organe vocal. On remarque aussi durant ce Dvd, que les plans sont bien choisis. On a des vues de scène, ainsi qu’en contre-plongée pour Keith Moon. Ainsi que des gros plans mais le plus agréable c’est de voir aussi des champs larges pour que l'on puisse s’imprégner de l’ambiance qu’il règne sur scène. De plus, nous avons des balayages de public et des prises de vues de celui-ci depuis leur promontoire d’où ils prêchent la bonne parole du rock n roll. La foule est agitée et  montre son plaisir de voir son groupe favori à ce festival, désormais mythique. Il n’empêche que le quatuor rock n rollesque nous offre 1h30 de bonheur et c’est bien bon de se replonger dans les années où la musique était respectée.
En tout cas, pour tous les fans des Who, je vous conseille vivement ce DVD qui est agrémenté de bonus. En effet, une interview de Pete Townshend, qui semble lever certains voiles, de 40 minutes filmée par Murray Lerner nous est proposée ainsi que 2 pistes ( Subsitute et Naked Eye, ndlr) coupées au montage dans la version originale.  Ce Dvd est un très bon témoignage de l’âge d’or des Who qui sont dans leur formation originelle. Watch it !


I can't Explain tiré de ce live:



Alicia FIORUCCI

lundi 26 novembre 2012

GENS DE LA LUNE, report de concert (24 novembre 2012)

Objectif Lune!

Site Officiel http://gensdelalune.fr/



(quelques photos agrémenteront sous peu cet article, mais avant laissez votre imagination naviguer au fil des lignes)

Trois, deux, un, zéro, top décollage pour un voyage musical interstellaire en compagnie de Gens de la Lune. Petit microcosme de 5 personnes liées par la passion de l’art auditif unissant leur créativité nous permettant de nous envoler par delà les nuages dans un délire des plus suaves. Et en ce jour du 24 novembre 2012 à l’Entr’pot (tenu par Franco Provenzano, ndlr) d’Audun-le-Tiche, nous avons notre billet pour une expédition à travers des mélopées sorties tout droit de la nébuleuse artistique de ce combo détonnant. Objectif : Toucher la Lune.

Jean-Philippe Suzan, moi, Francis Decamps

Francis Decamps (Ex-Ange, ndlr) reprend son poste qu’il occupait jadis, c'est-à-dire,  derrière ses claviers au son inimitable. Je dois avouer que le gaillard n’a pas perdu la main, loin de là. Son âge n’altère en rien son talent. En même temps, cela doit être comme le vélo : ça ne s’oublie pas. Le concert commence avec une de leurs compositions Satanas, morceau qui dure presque 10 minutes et nous voilà plongés dans ce périple avec ces « luniens ». Beaucoup de personnes sont venues pour revoir leur idole angélique et ne connaissaient que très peu, voire pas du tout, son nouveau projet astral nocturne. Dès les premières notes, tous furent agréablement surpris par la teneur de la qualité de chacun des musiciens ainsi qu’à l’énergie que déploie le chanteur Jean-Phillipe Suzan. Son chant est surmonté d’une touche de théâtralité qui donne un aspect spectacle à ce concert exceptionnel. Assurément, les textes sont toujours dans un registre où  lyrisme prend ses droits les plus chers. En effet, le public est attentif il ne s’éparpille guère à papoter à gauche à droite. Les appareils photos, Iphone et compagnie sont de sortie, c’est bon présage. La bande lunaire capte leur attention grâce à leurs mélodies chiadées et reprenant l’esprit de Ange des années 70. Cependant, une touche de modernité est bel et bien présente. Ce qui nous évite un résultat du style « Ange réchauffé ». Les sbires qui accompagnent Francis sont d’un talent sans faille. Damien Chopard, le tenancier de la gratte, nous bluffe par sa dextérité d’une précision à toute épreuve. En tout cas, du haut de ses 28 ans, il n’a rien à envier à ses compatriotes du manche  qui sont plus âgés tant il manie son instrument avec tact et finesse. Les interventions entre chaque chanson de Francis sont teintées d’humour et nous emportent vraiment au pays de l’astre de nuit. Tout est parfaitement orchestré pour nous mettre dans un contexte dépaysant et intelligemment divertissant. De plus, nos copains lunaires nous offre des titres du premier album ainsi que du deuxième. En effet, nous allons du morceau Neg’ Blanc en passant par  Piano Forte tout en continuant avec Alors Joue ! et j’en passe … La set-list est riche et cela est vraiment exquis et elle nous permet de passer presque 2h de pur plaisir. Cédric Mells, l’homme qui officie derrière ses fûts, est déchaîné. Il martèle ses peaux avec une technicité sans lacune. Les roulements n’ont pas de secret pour lui et c’est pour notre plus grand bonheur. De plus, il a une force de frappe qui rend la musique de Gens de la Lune bien rock comme on l’aime. Mais bon, il manque un élément à l’appel. Eh oui, sans basse un groupe n’aurait pas lieu d’être et c’est Farid Boubrit qui s’y colle. D’ailleurs, il assure à la perfection le coagulant entre la partie rythmique et la partie « lead ». Son jeu est fluide, clair et on notera aussi la qualité du son (assurée par Alex Mellet) car on entend très bien cet instrument qui bien souvent est mis aux oubliettes. De manière visuelle, on remerciera Patrice Pierrat pour ses lights qui vont au grès des ambiances musicales. Nous avons aussi le droit d’avoir un medley des chansons de Ange avec Aujourd’hui c’est la fête chez l’apprenti Sorcier doublé avec Sur la Traces des Fées.

Après deux chansons en guise de rappel le groupe s’éclipse un moment mais revienne parmi le public pour les séances de dédicaces et bien sûr les photos souvenirs. Celles qui plus tard on pourra désormais dire « j’y étais ». De plus, ils prennent du temps pour discuter avec les personnes ayant fait le déplacement dont certaines de loin afin de vivre de l’intérieur cette expérience lunaire. En tout cas, ces cinq individus venus d’une autre planète nous accueillent à bord de leur vaisseau avec une grande générosité et hospitalité. Et dès qu’on a posé un pied sur la Lune, on ne veut qu’une chose : Y retourner aussi vite que la vitesse de la lumière. Alors à bientôt sur la Lune !
Alicia FIORUCCI

dimanche 25 novembre 2012

FEMME FATALE, groupe découverte.

FUNK N ROLL!


En ce dimanche 25 novembre, dans Rocking in a Free World, nous allons partir à la découverte d’un groupe Nancéen se nommant Femme Fatale. Mais avant de vous donner moult détails sur leur tout premier album, nous allons faire un petit historique du groupe. Eh oui, commençons par le commencement car quand on veut comprendre le présent faut en connaître le passé.

Le groupe Femme Fatale s’est créé en 2004 avec les membres du groupe « «cover » des Red Hot Chili Peppers, They’re Red Hot. Femme Fatale est composé de Mr FuzzyB à la guitare et aux chœurs. Ce musicien, à la gratte qui fuzze, est inspiré par la période funk années 70 mais aussi par les guitaristes aux styles métissés et fusion (Jimi Hendrix, Stevie Salas). A la basse nous avons J.C qui complète la solidité rythmique du groupe, tout en apportant sa touche mélodique reconnue. Ses influences très diverses le font naviguer entre le groove metal, la pulsation des musiques électroniques (Chemical Brothers) et l'efficacité de la pop-rock. Cyrille est la voix du groupe, il est l'élement dit  "pop" de la formation, apportant sa touche british aux mélodies des compositions. Son registre vocal est inspiré par la britpop, la fusion et l'expérimentale. Le groupe a enregistré son premier album en 2010 avec la participation de Thomas Copier  du groupe Mypollux à la batterie. Ce premier bébé de Femme Fatale est disponible depuis Décembre 2010 en CD ainsi qu’en MP3 et FLAC. Maintenant que vous en savez un peu plus sur ce groupe, partons à l’exploration de leur premier opus.


Dés l’attaque du premier morceau Long Way to Heaven on est plongé dans les sons rock alternatifs funky des années 90. L’univers d’Anthony Kiedis et ses compères n’est franchement pas loin. On a aussi quelques touches de Pearl Jam par ci par là, notamment sur le titre Voices in my Head.  Il faut souligner le fait que le chant est dans la langue de Shakespear qui est plus à même de répondre aux besoins de la musique du diable. Femme Fatale nous embarque dans un groove funky sur Mother Earth qui est tout en énergie. Ce premier opus comporte 13 missives originales, aucune reprise ne figure au générique. Les compositions sont bien ficelées, le potentiel d’accéder à un niveau national (faut y aller par étape) est bel et bien présent. Le titre The Saturn Party est titre joyeux qui est à emporter partout avant d’aller en fiesta. Il vous mettra la pêche et vous boostera jusqu’au bout de la nuit.  On ne peut négliger le côté alternatif surtout dans Fame qui commence à grand renforts de distorsion lorgnant du côté des Smashing Pumpkins et de Blur. Bien que le côté funk soit emprunté aux années 70’s, Femme Fatale est un groupe bien ancré dans son époque. Les différents sons sont travaillés à la manière actuelle et ne trahissent guère leur génération. Mais le combo ne se contente pas uniquement de faire des morceaux explosifs. En effet, il laisse transparaître leur sensibilité dans Believe qui fait un peu penser au groupe Fool’s Garden (vous vous souvenez The Lemon Tree …, ndlr). Puis une ambiance lourde s’installe  grâce à la basse qui prend ses droits sur Beyond Remedy et c’est agréable de sentir cette atmosphère pesante. L’album se clôt un instrumental Méline, de plus d’une minute, apaisant à souhait. Comme pour nous dire « vous pouvez reprendre le cours de vie en douceur ». En effet, cet album qui pulse, nous coupe réellement de notre quotidien et on doit revenir à la réalité ensuite.

En tout cas, allez découvrir cette Femme Fatale qui vous transportera dans un monde mêlé de diverses influences musicales des plus nobles. Du rock, en passant par la funk et le groove que de sonorités intéressantes dans ce nouveau groupe qui a de l’avenir sur la scène rock française. Pour aller plus loin dans l’exploration de ce groupe en voici le lien: http://femmefatale.bandcamp.com/ Bonne écoute !

Alicia FIORUCCI

vendredi 23 novembre 2012

AEROSMITH, Day on the Green Festival 1979


Back to the Past!


Dans l’histoire du groupe Aerosmith, l’année 79 n’est pas synonyme de grande joie. En effet, c’est vers ces eaux là que pas mal de tensions apparaissent au sein du combo. Entre, les problèmes d’alcool, de drogues, divergences d’opinions et j’en passe… l’ambiance n’est pas au beau fixe. Cependant, il s’agit aussi de leur passage remarqué au Day on the Green Festival. Ce festival fondé en 73 se tenant à Oakland en Californie, présenté par Bill Graham, fut extrêmement populaire durant cette époque et ce jusqu’en 90. Des grands noms de la musique rock d’y sont produits. En effet, entre les Cheap Trick, Fleetwood Mac, Eagles, Led Zeppelin et les autres etc.… Aerosmith ne déroge pas à la règle. Et si nous détaillons, un peu plus le contenu du gig des bostoniens. Alors c’est parti.

En ce 21 juillet 79, le show, planté dans un décor kitsch à base de palmiers dans une sorte de jungle surmonté de deux dinosaures des deux côtés de la scène, Aerosmith commence avec un tube de l’album Rocks de 75, Back in a Saddle. Steven Tyler hurle comme à l’accoutumée sans fausseté car il faut avouer que c’est un chanteur hors pair. Quoi vous avez dit « pas objective » ? Ca se pourrait bien mais tendez l’oreille et dîtes moi qui peut rivaliser avec mister Tyler et on en recausera ensuite. Le combo semble en forme et envoie les riffs à la pelle. Sur scène on ne décèle pas qu’ils sont en froid. Après avoir mis été mis en selle, on nous envoie dans le wagon du rock n roll Train kept A rollin , chanson de Tiny Bradshaw que moult groupes de rock ont repris (Metallica par exemple, ndlr). En tout cas, bien que le son ne soit pas du Dolby Surround 5.1 et que les transitions soient scabreuses car il s’agit un Bootleg (une video non officielle, ndlr), il n’empêche que ce live est d’une super teneur musicale. Bon on est loin, d’une image policée de You Gotta Move mais qu’importe c’est quand même un super témoignage de l’âge d’or d’Aerosmith et c’est brut de décoffrage. Effectivement, il n’y a pas une kyrielle d’effets scéniques magistraux. Tous les titres joués datent de l’ère Columbia et donc sont d’une puissance à toute épreuve. De plus, on retrouve une partie psyché sur Lord of the Thighs comme s’ils avaient été envoutés et c’est exquis de voir ceci à l’écran. Ce qui est extra de constater c’est que Joey Kramer se débat comme un beau diable derrière ses fûts. Il se lève de son tabouret, se met dans des situations complices avec le leader etc.… Il semble en plein transe lui aussi, ce qui est rare lui qui est plutôt discret. En ce qui concerne Joe Perry, tout de blanc immaculé,  il fait preuve d’une grande dextérité à la gratte. Vous me direz ça ne change pas de d’habitude. On y voit aussi toute une horde de hippies rock dans la foule avec un look très seventies. Comment que c’est agréable de se replonger dans les années fastes du rock n roll. Le spectacle rock n rollesque s’achève sur deux chansons de rappel. La reprise des Beatles, Come Together et Toys in the Attic qui débute avec une explosion de fumée en guise de point d’orgue à la musique rock.

En tout cas, bien que ça ne soit pas net du début jusqu’à la fin, il faut voir ce live qui est une super démonstration d’Aerosmith au zénith de sa gloire !

Setlist:

Back in the Saddle
Train kept a Rollin'
Mama Kin
Big ten inch Record
Reefer Head Woman
Lick & a promise
Think about it
Seasons of Wither
Bone to Bone (Coney Island White Fish Boy)
Lord of the Thighs
Sweet Emotion
Get the Lead Out
Walk this Way
Draw the Line
Same old song and dance
Come Together (Rappel)
Toys in the Attic


Sweet Emotion Live at Day on the Green:



Alicia FIORUCCI




jeudi 22 novembre 2012

METALLICA,Live!

Accueillez le groupe dans votre salon!

A l’heure où les grands noms de l’histoire du rock n roll reviennent sur le devant de la scène, le monde du métal n’en n'est pas moins à la traîne. En effet, un des groupes faisant parti du Big Four va nous sortir un live le 10 décembre prochain. Est-ce que vous voyez à qui je fais allusion ? Je suis sure que vous savez en tant que passionnés de la musique du diable que vous êtes. Assurément, Metallica va nous proposer un DVD live s’intitulant Quebec Magnetic qui bouclera l’épopée de l’album Death Magnetic (leur dernier album studio, ndlr). Ce témoignage scénique plantera le décor de deux concerts datant de 2009 qui, je suppose, seront encore à grand renforts de lights et d'effets. Pour la petite histoire, les Four Horsemen ont demandé à leurs fans de voter pour les morceaux qu’ils voudraient voir sur ce support afin de constituer la setlist. En tout cas, s’il y a des divergences d’opinions dans le groupe, c’est une bien bonne solution de faire participer ses admirateurs. Dans cette sélection, on retrouvera des titres tels que : Seek & Destroy, Sad But True, Turn the Page, Damage Inc. et bien d’autres … Mais pour tous les découvrir il faudra patienter jusqu’au 10 décembre. 
N’empêche que, si vos proches ne savent pas quoi vous acheter pour Noël, glissez leur l’idée… Au moins, vous ne risquerez pas d’être déçu par le pull Jacquard ou autres bimbeloteries à la mord-moi-le-nœud. N'empêche que, voir Lars Ulrich, James Hetfield, Robert Trujillo et Kirk Hammet à l’écran durant la dégustation de son foie gras accompagné de son vin blanc, ça serait bien sympathique. 

Et maintenant il ne me reste plus qu’à vous proposer le teaser de ce Quebec Magnetic en guise de cadeau anticipé. Bonne journée!




Alicia FIORUCCI



mercredi 21 novembre 2012

DOOM & GLOOM, Rolling Stones

Les papys du rock reviennent en force!


Après Aerosmith et Led Zeppelin voici venu le tour des Rolling Stones. En effet, la bande à Mick Jagger n'est pas en reste au niveau de l'actualité musicale de cette fin d'année. Après la sortie de leur compilation dénommée Grrr et ainsi avoir donné deux concerts à L'O2 Arena de Londres, qui ont fait polémique à cause des prix des places, les voici de nouveau dans la colonne nouveauté. Effectivement, car ce flambant neuf best of comporte deux inédits. L'un Doom & Gloom , l'autre One More Shot. Il faut avouer que ces deux missives made in Stones sont d'un très bon cru (meilleur que le beaujolais en tout cas). Ok, on pourra dire qu'ils n'inventent rien de franchement nouveau, cela dit la recette est efficace et la sauce prend à la perfection. Mais pourquoi donc ils sont encore là, me direz-vous? Eh bien car, ils viennent de nous pondre le clip de Doom & Gloom. Ce dernier réalisé par Jonas Akerlund (on lui doit le clip Try Try Try ici des Smashing Pumpkins entre autres, ndlr) nous montre tous les membres du groupe incluant la participation féminine de Noomi Rapace (une actrice suédoise, ndlr). Jonas n'était pas à son coup d'essai avec le combo . En effet, il avait déjà collaboré avec Keith Richards et ses sbires sur Rain Fall Down voir ici tiré de l'album The Bigger Bang. Ceci étant dit, je dois bien admettre que j'aurais bien pris la place de Noomi moi mais bon ... 

Allez, je suis sure que vous vous languissez de voir le clip, alors voilà dans Rocking in a Free World, Doom & Gloom des Stones! Enjoy !



 Alicia FIORUCCI

mardi 20 novembre 2012

KID ROCK "Rebel Soul", 2012- Atlantic Records

Keep on southern rockin'!


Hier, lundi 19 novembre 2012, fut la sortie simultanée de deux grands noms dans l’histoire rock. Effectivement, entre le Celebration Day de Led Zeppelin et le nouvel album de Kid Rock, les passionnés rock n rollesques furent comblés. Comme, le premier est déjà en ligne (ici), intéressons-nous au deuxième. L’ami Robert Ritchie, ça sonne beaucoup moins rock n  roll d’un seul coup,  nous revient avec un tout nouvel opus Rebel Soul. Il aura fallu 2 ans à Kid Rock avant de nous proposer un album d’une bonne teneur. En effet, le dernier en lice est Born Free. Mais bon, c’est l’actu qui prime alors incarnons l’âme rebelle comme il se doit.


Kid Rock dès le premier titre Chicken in the Pen envoie un rock teinté de sonorités sudistes à l’instar de Lynyrd Skynyrd mais sans plagié le combo des frères Van Zant, en même temps ce groupe est inimitable. Assurément, Kid Rock a vraiment son empreinte qui lui est propre. Son chant nous fait vaguement penser à celui de Steven Tyler mais sans le côté scat du leader d’Aerosmith et d’autres nuances subtiles qu’il détient. On est à la croisée du hard rock classique et du southern rock. Les notes de piano rock n roll permettent un résultat élaboré et dansant. Ce côté dansant est vraiment bel et bien présent dans le morceau God Save Rock n roll qui nous transporte vers le Texas à grand renforts de guitare « slide » . D’ailleurs, l’écoute de ce Rebel Soul nous dépayse vraiment au pays des Stars & Stripes. Les compositions de Kid Rock sont tellement influencées par son pays qu’il les retranscrit dans sa musique et cela s’entend parfaitement. D’ailleurs, Catt Boogie nous fait penser à l’ambiance des saloons. On s’imagine le sheriff du coin, assis avec désinvolture, son chapeau de cow-boy vissé sur son crâne au bord du zinc tenant son verre de Jack Daniel’s, en train d’écouter l’artiste se produisant sur la scène prévue à cet effet. Ce qui est agréable pour nos esgourdes ce sont les chœurs qui envoient. On croirait une chorale gospel made in rock sudiste et ça fout littéralement les poils. Je verrai bien certains titres de ce nouvel opus de Kid Rock dans la bande originale de la série Sons of Anarchy qui traite de la vie d’un moto club comme Let’s Ride par exemple mais d’autres aussi. Le morceau qui fait défaut dans cet album est The Mirror. Kid nous fait une sorte de hip-hop/r&b dans sa première partie qui détonne et pas positivement. On se demande ce que vient faire ce titre là dedans. Heureusement que le dernier quart de la chanson est rock. On sait que Kid Rock aime faire des expérimentations musicales mais là ça n’a rien à voir dans Rebel Soul. Mais bon qu’importe, dès le 10ème  morceau Mr Rock n Roll (il y en a 14), il reprend ses esprits et nous remet en selle de quelque chose de cohérent. Pour preuve que ses essais musicaux peuvent avoir leur part intéressante ça se passe sur Cucci Galore qui est pour le moins un peu déroutant mais valable a contrario de The Mirror. Mais bon, les sonorités remplies de soleil reprennent le dessus sur les derniers titres de l’album et ce pour notre plus grand plaisir. Car il faut avouer qu’avec cette période hivernale il fait bon de se réchauffer un peu. Un élément qui est loin d’être déplaisant c’est la présence d’un saxophone sur quelques titres comme sur Redneck Paradise . Il vaut admettre que ça donne un petit coup de punch au morceau.

En tout cas, bien que cette galette ne révolutionnera pas le monde de la musique, il n’empêche qu’elle est efficace et nos cages à miel en ressortent ravies. Il ne me reste qu’à crier Heeehaww et soyons rebelle. Keep on rockin’ !


Si vous voulez le capter sur les ondes c'est par ici sur Big Cactus Country Radio!

God Save Rock n Roll tiré de ce Rebel Soul.




Alicia FIORUCCI 

lundi 19 novembre 2012

ISABELLE CHELLEY, portrait (novembre 2012)

Aujourd'hui dans Rocking in a Free World, nous allons nous intéresser à la part journalistique du rock n roll ! En effet, sans les journalistes la musique ne serait pas diffusée et encore moins commercialisée. Et pour ce faire, nous n'allons pas recevoir n'importe quelle rock critic mais une femme qui connait amplement son sujet. Alors accueillez comme il se doit Isabelle Chelley!



Bonjour Isabelle, merci de m’avoir donnée ton « feu vert » pour cette petite interview. Les aficionados du rock n roll ont déjà dû voir ton nom en bas d’articles, de Rock n Folk notamment, traitant de notre musique de prédilection. Aujourd’hui, dans Rocking a Free World, nous allons te découvrir un petit peu.

Tout d’abord, comment as-tu découvert la musique rock ? Est-ce un héritage familial?

J'ai grandi avec des disques, mon père a toujours été un gros collectionneur et ma mère avait plutôt de bons goûts musicaux. Elle me faisait écouter ses disques de sixties quand j'étais gamine, c'est mieux qu'Henri Dès pour se former les tympans. En grandissant, mon père m'a fait des cassettes des pionniers du rock, Elvis, Little Richard, Buddy Holly, ce genre. Et il m'a offert un album de Bowie qui a tout déclenché. J'ai adoré ce disque, j'ai été fascinée par le personnage et j'ai voulu en savoir plus. J'ai acheté deux biographies de Bowie, une de Gilles Verlant, l'autre de Jérôme Soligny, bref, j'étais entre de bonnes mains et je me suis mise à lire Rock&Folk et Best. J'ai commencé à rechercher les disques d'Iggy Pop, de Lou Reed, du Velvet Underground ou T-Rex. Et après, je suis passée aux autres classiques, Stones, Beatles, Beach Boys, Kinks… C'était fini, j'étais perdue pour la cause boys bands et autres horreurs que mes copines écoutaient…

 Quand as-tu été happée par le rock n roll,  pensais-tu écrire sur ce dernier ?

Au début, j'ai carrément visé plus haut. Je me serai bien vue jouer dans un groupe. Le seul problème, c'est que si on me met une guitare entre les mains, ça vire au désastre. Je ne suis pas douée du tout. Mais comme je lisais beaucoup sur le rock, je me suis dit que peut-être, un jour, je pourrais devenir journaliste. On m'a découragée, évidemment, en me disant que ce n'était pas un vrai métier et qu'en plus, il n'y avait pas de filles dans ce milieu… J'ai quand même écrit dans des fanzines et je n'ai jamais tout à fait abandonné l'idée de passer à la vitesse supérieure.

Quel a été ton parcours avant de te retrouver chez Rock n Folk ? D’ailleurs c’était en quelle année ? Ecris-tu uniquement pour ce magazine ou d’autres ?

Avant d'aller chez Rock&Folk, j'ai accumulé les boulots, j'allais à droite à gauche, j'avais du mal à me fixer. Un jour, j'ai atterri à Canal+, au service relations presse. Je croisais des journalistes toute la journée… Et j'ai rencontré mon futur mari là-bas. Il venait de quitter Rock&Folk où il avait été journaliste pendant 17 ans. Il m'a poussée à envoyer mes articles, même si j'étais persuadée de n'avoir aucune chance. Et pourtant, le rédacteur en chef, Philippe Manœuvre m'a appelée et m'a envoyée faire mes premières interviews dans la foulée. C'était en 1997, je crois, je suis nulle pour les dates. J'ai beaucoup écrit pour des webzines, pour le quotidien 20 Minutes et quelques autres magazines à l'occasion. Maintenant, j'écris surtout pour R&F et je fais beaucoup de traductions à côté, ça me "rince" la tête…

Es-tu libre de choisir les sujets sur lesquels tu écris ?

Ça dépend. Je propose des sujets à R&F et la rédac' m'en propose, en fonction de mes goûts. Ou pas. Mais je dois avouer que ça ne me dérange pas. Je trouve que souvent, il m'est plus facile d'écrire sur un artiste dont je ne suis pas fan. Ça me donne un certain détachement et je suis obligée de blinder la préparation de l'interview comme je ne connais pas toute la carrière de la personne que je rencontre… C'est un très bon exercice. Ou alors je suis un peu maso, sans doute.


Es-tu uniquement journaliste rock ou as-tu des ouvrages à ton actif ?

J'ai quatre bouquins à mon actif. Le Dictionnaire des Chansons de Nirvana, Worship (livre de photos sur la scène clubbing new yorkaise underground dont j'ai fait les textes), le Guide de Survie des Filles Rock et le Guide de Paris Rock. J'ai aussi participé à des ouvrages collectifs et j'ai écrit des nouvelles dans la revue Minimum Rock'n'Roll qui ne paraît malheureusement plus (mais je ne crois pas que ce soit à cause de mes écrits !).



Editions TOURNON
Permets tu des séances de dédicaces ? si oui, en as-tu prochainement ?

Je suis toujours prête à rencontrer des lecteurs et lectrices (le tout, c'est de m'offrir un verre de vin au préalable, pour vaincre ma timidité et mon côté, euh, un peu froid sur les bords). Ecrire, c'est un boulot solitaire, on n'a pas trop de recul sur ce qu'on fait et parler avec ses lecteurs, c'est souvent très sympa, ça permet d'avoir du feedback. Le week-end dernier, j'ai participé à une table ronde sur l'écriture rock avec le Café Castor à Lorient (une association qui organise chaque année un concours de nouvelles rock ; je fais partie du jury). Et le 11 décembre, à 19h30, je participe à une autre rencontre, organisée par le magazine Gonzaï. Logiquement, ce sera diffusé sur internet…

Quel est ton regard sur la scène rock depuis les années 2000 par rapport à avant ?

Je refuse de tomber dans le "c'était mieux avant". Oui, sans doute, il y a eu des périodes géniales, comme les sixties à Londres où ça bouillonnait, mais quand on lit beaucoup sur le sujet, on s'aperçoit que tout était loin d'être idéal. Donc, la nostalgie, j'évite. Quand on regarde trop dans le rétroviseur, qu'on commémore trop, on passe à côté du présent et on ne créé plus rien. Aujourd'hui, l'industrie du disque va mal, ce qui signifie, à mon petit niveau, que je pars moins en voyage de presse, mais il y a une foule de labels indépendants, d'artistes qui se bougent, etc. Et le vinyle revient en force, on peut se promener partout avec toute sa musique sur son iPod, donc je ne me plains pas, les années 2000 ont leurs avantages. Si j'aime plein de vieux machins, j'écoute aussi des groupes actuels et j'ai toujours des coups de cœur. La scène rock est retournée plus ou moins dans l'underground et tant mieux, c'est là où elle est la plus créative. Quand le rock devient trop mainstream, c'est souvent médiocre. Je déteste les concerts dans les stades, je n'aime pas qu'on mette le rock à toutes les sauces, dans les publicités, sur des t-shirts portés par des gens qui ne connaissent pas les groupes, etc.

Selon toi, le fait d’être une femme as été un avantage ou un inconvénient dans ce milieu plutôt dominé par la gente masculine ?

Un avantage, sans hésiter. J'ai dû croiser un ou deux machos qui ont cru bon de vérifier mes connaissances, mais à part ça, être une fille me sert plutôt. Quand je débarque en minijupe devant un groupe de mecs, ils sont tout de suite plus enclins à répondre à mes questions qu'à celles d'un de mes confrères… Mais l'avantage de taille, c'est qu'on se souvient de moi en général. Comme il y a peu de filles, je suis vite repérée. Et ce qui me touche le plus, ce sont les filles fans de rock qui me contactent par Facebook ou Twitter et me disent que je leur ai donné envie d'écouter certains disques ou d'écrire sur la musique, comme si mon avis comptait plus que celui des mecs pour elles. Je suis passée par là avant elles, je me rappelle d'avoir admiré – et envié – certaines journalistes quand j'étais ado.

En tout cas, merci d’avoir accepté cette invitation pour mon blog c’est super sympa à toi. J’espère que les lecteurs et les lectrices se pencheront sur tes écrits car ils en valent le détour. Le rock n roll c’est dans tes veines et on adore ça ici. Bonne continuation et pour ma part, je vais me plonger dans « le Guide de Survie des Filles Rock » !

 Interview menée par Alicia FIORUCCI, novembre 2012

dimanche 18 novembre 2012

LED ZEPPELIN, Celebration Day - 2012

Have a good trip !


Dans la famille “dinosaures du rock” je demande à m’envoler à bord d’un zeppelin made in rock n roll music. Effectivement, après Aerosmith, les Rolling Stones, voici venu le tour de Led Zeppelin de nous revenir en force. Il faut avouer que ce mois de novembre 2012 est fructueux au niveau de la musique du diable. Chaque semaine un brulot rock est commercialisé. Eh oui, les gaillards nous proposent la sortie de leur DVD s’intitulant Celebration Day qui est l’enregistrement d’un concert donnée à l’O2 Arena de Londres en 2007. Un évènement mondial a accompagné ce DVD. En effet, plusieurs salles de cinéma ont décidé de projeter le 18 octobre dernier ce concert sur écran géant. 

Ce spectacle rendant hommage au créateur d’Atlantic Records et ami du groupe, montre l’entrée en scène de Jason Bohnam derrière les fûts en digne successeur de son père. J’entends d’ici, la communauté des batteurs disant « qu’il n’a pas de talent et tutti quanti » cependant je trouve qu’il exécute bien ce qu’on lui demande de faire c'est-à-dire : frapper. Cela dit, on peut quand même énoncer qu’il ne transcende pas la créativité « battéristique » mais qu’importe le résultat escompté est présent. Cette célébration commence avec Good Times, Bad Times qui envoie la sauce avec une énergie comme si les mecs avaient toujours 20 ans.  Puis, les compères continuent avec Ramble OnJohn Paul Jones peut aisément nous montrer ses capacités  de bassiste invétéré. Robert Plant n’a pas perdu de sa classe vocale légendaire bien que les octaves soient un tantinet plus compliquées à atteindre que le par passé. Il faut souligner qu’il contourne de problème avec brio car il sait transposer en tant que grand professionnel du chant. Il arbore toujours une chevelure blonde ainsi qu’un look soigné ce qui est loin d’être déplaisant pour les mirettes. De plus, il est resté svelte ce qui lui permet de se mouvoir « on stage » avec facilité. Les compagnons du voyage à bord de la Led Zeppelin Airlines nous propose une « setlist » variée entre les  Black Dog ainsi que les Nobody’s Fault But Mine en passant par Dazed And Confused  sans oublier Kashmir et l’interplantéraire Stairway to heaven et j’en passe car je vous laisse le soin de tous les découvrir par vous-mêmes. N’empêche qu’il faut admettre qu’ils savent orchestrer avec panache leurs escales avec un tel panel de chansons. Sur Trampled Under Foot  et No Quarter nous retrouvons John Paul derrière le clavier, comme quoi les membres savent être multi-instrumentiste. Jimmy Page a toujours de la magie au bout de ses doigts et la dextérité dont il fait preuve est quand même déconcertante. Assurément, lorsqu’il apparaît à l’écran on décèle un certain flegme, on a vraiment l’impression que balancer ces riffs pointus est quelque chose de simple pour lui. Quant à Since I’ve Been Loving you cette missive nous fout toujours autant les poils et nous prend aux tripes. On peut aussi saluer la qualité de l’image de ce Celebration Day. Cette dernière est nette, nous avons le droit à des gros plans ainsi qu’à des balayages de la foule en extase devant les papys du rock. 
En tout cas, Led Zep’ nous offre un concert « réunion » de bonne composition. Les 16 morceaux qu’ils enchaînent sans grande pause, juste quelques mots lancés au public par Plant avec parcimonie nous prouvent que le rock n roll coule encore bel et bien dans leurs veines. L’infarctus n’est pas encore pour eux et c’est tant mieux. N’empêche qu’après ces presque 2h passées en compagnie du Zep’ on en ressort ravi. Il ne me reste plus qu’à vous conseiller d’attacher vos ceintures et de vous souhaiter un bon vol à bord de ce Celebration Day ! Attention ça va dépoter. Rock n Roll !

Ecouter Kashmir, ça vous donnera un aperçu! 






Alicia FIORUCCI    


vendredi 16 novembre 2012

STEVEN TYLER, l'autobiographie

Le rock au fil des pages!


Aujourd’hui dans Rocking in a Free World, nous n’allons pas détailler un CD ou un DVD ou quelque support audio/vidéo que ce soit. Non, en ce jour du vendredi 16 novembre, l’objet de notre étude va se porter sur un livre, mais pas n’importe lequel : l’autobiographie de Steven Tyler, leader charismatique du célèbre groupe Aerosmith. 

Dans cet ouvrage, s’intitulant « Est-ce que ce bruit dans ma tête te dérange ? » Tyler nous plonge dans son enfance, de ses premiers pas dans le monde musical ainsi que des artistes l’ayant influencé. En effet,  on y apprend qu’il provient d’une famille de musiciens et que Steven est très tôt intéressé par cet art. Au départ il n’était non pas chanteur mais batteur. On comprend mieux pourquoi il a le rythme dans la peau le gaillard. De plus, on se rend compte que le succès n’est pas arrivé d’un coup d’un seul et qu’il a trimé pour en arriver au stade de star interplanétaire. Cette autobiographie articulée de manière chronologique, nous détaille les premières formations dans lesquelles officiait Tyler avant de fonder Aerosmith. Après, tous ces balbutiements musicaux on passe directement par la case Aerosmith et là on va s’apercevoir que la gloire est amplement méritée. Le combo travaille sans relâche jouant pour pas grand-chose dans les clubs américains, composant, écrivant leurs missives avec conviction et tout cela va payer. En effet, après un premier album éponyme passé quasiment inaperçu, le second Get your Wing lui tire son épingle du jeu et va lancer le groupe sur la voie de la célébrité jusqu'à leur intronisation au Rock n Roll Hall of Fame. Au fil des pages, on suivra les tribulations de la bande à Tyler avec ses tensions au sein du groupe  etc… Tout le monde le sait qu’un groupe c’est comme un couple il faut qu’il y ait certaines brouilles. Tyler nous emmène avec lui dans l’explication de certaines chansons et de son cheminement encéphalique, et je dois avouer, que parfois il est un peu compliqué à suivre. Ce qui ponctue agréablement la lecture, ce sont les nombreuses photos qui l’agrémentent. De ce fait, nous pouvons dès lors s’embarquer sur la trace de Steven Victor Tallarico, de son vrai nom. Bien sûr, qui dit rock n roll dit aussi drogue et filles et cette autobiographie ne déroge pas à cette règle. En même temps, lorsqu’on lit le titre on se doute bien que ça ne va pas être triste à ce niveau là.

En tout cas, tout fan d’Aerosmith se doit d’avoir ce pavé sur son étagère. Vous y passerez un très bon moment en rentrant au cœur du combo et vous comprendrez pourquoi ce groupe a une telle longévité. Pour info, Aerosmith viennent de ressortir un nouvel album Music From Another Dimension, chroniqué  ici aussi. Keep on rocking !
 Alicia FIORUCCI