dimanche 25 août 2013

EXPO: ALLEN GINSBERG, La "Beat Generation" (Centre Pompidou Metz)

HELLO LES BEATNIKS!

Quoi de mieux que d'aller se cultiver un petit peu en ce dimanche 25 août ? En effet, c'est ce que je me suis donnée comme but dominical. C'est ainsi que je me dirige vers l'exposition Allen Ginsberg au Centre Pompidou de Metz. Cette rétrospective sur le poète américain et sur la Beat Generation se tient depuis le 31 mai et dure jusqu'au 9 septembre , donc si vous souhaitez vous y rendre, il ne vous reste plus beaucoup de temps. C'est ainsi que je vais vous livrer mes impressions afin de vous donner envie puisque le sujet est vraiment instructif et fascinant.  

Tout d'abord, attardons nous un moment sur le contexte de cette expo. Lorsque l'on pénètre dans le studio du musée (puisque c'est là qu'elle se tient) on est tout de suite mis dans l'ambiance grâce à un texte présentatif de Jean-Jacques Lebel. Cet homme est un artiste plasticien, écrivain, créateur de manifestations artistiques. Il est le chef d'orchestre de cette exposition culturelle. De plus, il a traduit les poèmes des auteurs fondateurs de ce mouvement littéraire et artistique. Voici ci-dessous, la mise en bouche de cette expo. 

Photo qualité Iphone agrandie.

Puis le texte ingéré, on passe aux choses sérieuses. Allen est vu sous différents angles à travers des extraits d'interviews, documentaires, photographies (où l'on retrouve, entre autres, le nom d'Alain Dister un pionnier de Rock n Folk, en guise d'"immortaliseur" de moment). Un autre module, et pas des moindres, est à notre disposition afin de s'enivrer des textes de Ginsberg. En effet, sur écran on voit défiler ses différents poèmes, dont le très célèbre Howl qui fut un tollé lors de sa sortie en 1956. En effet, dans les années 50 l'Amérique est en pleine guerre du Vietnam, ce qu'il réfute durement, ainsi que dans un carcan sexuel. Allen veut faire avancer les choses et prône la liberté sexuelle. D'ailleurs, il sera le fer de lance en faveur des homosexuels. C'est à lui que l'on doit le slogan "Flower Power". Au fur et à mesure de notre imprégnation de l'univers Ginsberg, on voit des noms tels que Burroughs, Kerouac, Corso, Giorno autant d'auteurs qui jouent un rôle important dans cette idéologie culturelle. Ces auteurs n'auraient pas pu être publiés sans l'aide de Lawrence Felinghetti. En effet, il fut à la tête d'une maison d'édition City Light Books qui publia les oeuvres des écrivains de la Beat Generation. Son nom revient souvent lors de notre promenade culturelle. Allen nous explique aussi sa capacité et habitude d'écrire sous substances illicites ainsi que son attachement à l'Inde. En effet, c'est lors de ses voyages au pays de Shiva qu'il fit ses plus belles expériences ... Ce n'est pas un hasard s'il fut proche de Timothy Leary. Les quelques dompteurs de plume américains fut influencés par un individu vivant en Hexagone. Cet homme n'est autre que Jean Genet. D'ailleurs, le Frenchy participa à la Convention Nationale Démocratique de 1968 à Chicago avec Ginsberg et ses compères. Des idées progressistes et anti-conformistes y sont exposées. Le début du mouvement hippie pointait le bout de son nez, mouvement anti guerre et en faveur des libertés sexuelles. C'est ainsi que l'on ne peut occulter le côté musical de cette exposition. En effet, l'univers jazz est bien présent ainsi que quelques performances ponctuelles de mise en musique des poèmes de Ginsberg avec des musiciens de renom tels que Steve Taylor (pour Father Death Blues) et Philip Glass (pour Wichita Vortex Sutra) mettant en avant le côté avant-gardiste et minimaliste. L'art cinématographique ne fut pas en reste puisque l'on nous offre des extraits de films ayant été inspirés par l'oeuvre de Kerouac, notamment Pull my Daisy réalisé par Robert Franck et dans lequel joue Ginsberg. Une dernière petite information qui sera sans doute agréable, Jean-Jacques Lebel nous gratifie d'un entretien INEDIT entre lui et Ginsberg qui n'est pas sans désuétude. 

Extrait de l'entretien , ci-dessus : Allen Ginsberg


En tout cas, cette exposition est une immersion totale dans l'Amérique des années 50 qui vous fait découvrir de manière concise le courant de la Beat Generation. Nos différents sens sont mis à contribution et se complètement merveilleusement dans cette balade à travers la Beat Generation. Il n'empêche que pour voir l'entièreté des modules présentés il faut soit la journée complète, soit venir plusieurs fois tant le sujet est exposé de fond en comble. En une phrase: une exposition intéressante et enrichissante que je recommande vivement. .  

Alicia FIORUCCI

2 commentaires:

  1. Très bonne présentation de cette exposition qui malheureusement ne passera pas dans les principales villes de France. Avec ce petit résumé, Alicia ne nous donne pas un filet d'eau à la bouche mais un véritable fleuve !!!!

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  2. Merci Alicia de nous avoir fait partager cette belle sortie au musée.... Pour le moment je ne vais pas sur Metz, mais ça pourrait venir....Je t'en reparlerai. Comme d'hab tu es toujours aussi passionnante et passionnée.

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