vendredi 6 juillet 2018

IRON MAIDEN, live-report @ AccorArena (05/06/18 - Paris)

Symbiose totale!



Après un passage remarqué au Hellfest, Iron Maiden décide de réitérer l’opération dans l'Hexagone hier soir à Paris dans l’ancien Bercy, désormais baptisé AccorArena. Quelques éléments contextuels au niveau de l’ambiance : on voit des tshirts à l’effigie d’Eddie à perte de vue, les vestes à patches sont de sortie, baskets blanches, chaussettes et shorts aussi, le cuir n’est pas en reste non plus. En conclusion, depuis des années Maiden fédère, c’est indéniable. Tout le monde est chaud bouillant, le concert est sold out et une date supplémentaire a été ajoutée le lendemain. 20H55 la bande à Steve Harris (bassiste légendaire et pièce maîtresse du groupe) déboule et assène d’emblée « Aces High » dans un décor militaire à base de filet kaki, un vrai spitfire suspendu et casque vissé sur la tête de Bruce Dickinson. Autant dire de suite que les gaillards sont en forme, des boulets de canon faits de chair et d’os. Et c’est parti pour une succession d’hymnes de la Vierge de Fer, « Where Eagles Dare », « 2 Minutes To Midnight » « Flight Of Icarus », « Fear of The Dark », « The Number of The Beast », « Iron Maiden » etc... Quelle joie de les voir interpréter leurs anciens titres que tout le monde connaît. On se croirait revenu au temps de la New Wave of Bristish Heavy Metal. Un vrai bain de jouvence et les souvenirs d’adolescence nous reviennent en pleine face. On chante à l’unisson dans cette salle pleine comme un œuf, le public est en réelle communion avec le groupe. Durant tout le concert, les décors aux couleurs de la tournée « Legacy of The Beast » se succèdent sans se ressembler, du coup, aucune place pour l’ennui oculaire. Le tout est exécuté avec une fougue, une énergie à en faire pâlir plus d’un(e). Sérieusement, Bruce fait des allers-retours de droite à gauche de la scène, saute sur les baffles, fait valser un ventilo qui le gêne durant ses chevauchées. Un vrai soldat pour la cause du métal. 
Photo: Alexandre Fumeron/Afterdepth 
Cette bataille on la retrouve lorsqu’Eddie s’invite à la fête sur « The Trooper ». Bruce et lui se livrent à un combat à l’épée sans merci. Cette facette chevaleresque, se décline aussi lors de « The Clansman » (titre de l’époque Blaze Bayley), une ode à la liberté d’un peuple. Changement d’atmosphère lors de « The Sign of The Cross » où le mysticisme et l’occulte font leur entrée avec Bruce portant une croix comme un pénitent. L’esprit d’Aleister Crowley n’est pas loin, c’est moi qui vous le dis. Quel plaisir également d’assister à ce ballet de soli magistralement joués tour à tour par les 3 guitaristes historiques : Dave Murray, Adrian Smith sans oublier Janick Gers qui fait tournoyer sa 6 cordes avec dextérité. Si vous aimez la guitare, vous êtes servis et en quantité. Iron Maiden n’est pas avare en mélodies ce qu’on apprécie au centuple. Que dire de Nicko McBrain et de Steve Harris ? L’un frappe ses fûts tel un diablotin farceur, le sourire aux lèvres, l’autre dégaine sa basse telle une mitraillette aux décibels savamment aiguisés. Au bout d’1h30 et beaucoup de sueur, le groupe s’éclipse. Mais nos idoles ne vont pas s’en tirer si facilement, c’est sans compter avec la ferveur des fans qui scandent, tapent dans les mains, des pieds et tout ce qu’ils trouvent à leur portée pour les faire revenir. Du coup, c’est reparti pour un rappel et non des moindres car « The Evil That Men Do », « Hallowed Be Thy Name » et « Run To The Hills » font leur apparition dans la setlist. Pour ponctuer le caractère remarquable de la mise en scène flamboyante, on a droit à des effets pyrotechniques. C'est la pastèque sur la pièce montée! Quelques qualificatifs biens sentis pour résumer: grandiose, époustouflant, magique, impérial, je dirai même, héroïque ! Maiden plus grand groupe de la NWOBHM ? A vous de me le dire ! Alicia FIORUCCI

1 commentaire:

  1. What can I say? A spectacular article written by non other than the lovely Alicia Fiorucci. Well done x

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