Explosion Auditive!
Dans la catégorie des groupes
dégoupillant l’artillerie lourde, on y retrouve les gars de Chimaira. C’est à
Cleveland que le combo se forme en 1998 étalant ainsi leur métal hardcorisé aux
riffs plus que rugissants. Fort de sept albums à leur actif, c’est deux ans
après leur précédent opus Age of Hell que les ricains reviennent plus
puissants que jamais sur le devant de la scène métal. En effet, c’est avec un
tout nouveau missile Crown of Phantoms ainsi qu’un remaniement au niveau
du line-up, qu’ils signent leur retour triomphal. Bon avant de déclarer,
ouverte, la dissection de cet album, autant vous prévenir que les amateurs de
rock soft n’y trouveront pas grand-chose d’intéressant dans ce qui va suivre.
Allez passons aux choses sérieuses dès à présent.
D’emblée, nous sommes mis au
parfum de ce que va contenir cette fiole auditive. En effet, The Machine
est une arme de destruction massive. On ressent instantanément leur rage à
travers des messages comme Plastic World où la dénonciation sociétale
est amplement perceptible. La rythmique emmenée par Jeremy Creamer
(basse) et Austin d’Amond (batterie) est franchement efficace et plante
une réelle lourdeur dans l’atmosphère. D’ailleurs, batteur au sein de Chimaira,
se révèle être un exercice de sportif tant le tempo est rapide. Par endroit,
les riffs de guitares lead, assurés par Emil Werstler, empiètent sur le domaine
heavy métal. Mais le gaillard n’est pas seul à la six cordes, son compère
rythmique Matt Szlatcha le complète à la perfection. Il y a même
quelques intonations Zakk Wyldienne dans certains moments surtout dans Spineless.
On peut se rendre compte qu’ils sont soumis à diverses influences car on ne
peut occulter le côté Pantera de leurs compositions originales. Néanmoins, ce
qui est prédominant c’est le côté hardcore surtout porté par le chant âpre et
guttural, bien maitrisé de Mark Hunter. Ici, aucun chant clair ne pointe
le bout de son pif, si ce n’est avec parcimonie. Bien que Chimaira soit un
groupe à gros son, il n’empêche que par moment ils savent interpeller par leur
goût de l’inattendu. C’est bel et bien le cas sur Kings of the Shadow World où ils
intègrent une ligne de claviers exécutée par Sean Zatorsky placée à bon
escient. A noter, un moment fort dans ce nouveau bébé chimérique. En effet, en
milieu de galette se situe, Transmigration, titre beaucoup moins énervé que ces prédécesseurs, ce qui permet à nos
esgourdes de faire une petite pause non négligeable. Effectivement, par le
biais de cette petite merveille instrumentale arrivant à point nommé, ils nous
prouvent qu’ils jouent sur les émotions et les différentes ambiances musicales.
C’est une accalmie de courte durée avant que les munitions ne soient de retour
sur le titre éponyme Crown of Phantoms. Il n’empêche que Wrapped in
Violence est rempli de hargne. D’ailleurs le titre ne laisse aucun doute
sur le sujet. Le refrain est à grand
renfort de slogan contre la nation et pourrait même repris dans des manif’.
Autant dire qu’ils s’impliquent à fond dans leur projet.
En tout et pour tout Crown of
Phantoms dépote à donf’ et nous donne envie de headbanguer durant 44
minutes. Si vous êtes d’humeur revendicatrice, vous serez amplement servis. En
tout cas, nous sommes en présence d’un album fracassant, brut de décoffrage et
surtout explosif. Maintenant, c’est à vous de soulever la Machine !
King of the Shadow World:
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Alicia FIORUCCI
Rien à voir, mais votre compte facebook a été piraté...
RépondreSupprimerDe rien.