HIGHLY ROCK N ROLL!
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Photo Bruno Quofrance |
En
avril ne te découvre pas d’un fil ! Ce dicton fit chou blanc
le jeudi 26 à la Boule Noire (Paris). En effet, le chauffage
marchait bien pour le plateau Rosedale et Rhino’s Revenge.
Démarrage de la soirée à 20h tapantes avec les français de
Rosedale. D’emblée, nous voilà plongés dans l’univers rock
blues à voix féminine. Cette formation n’est pas sans rappeler le
duo Joe Bonamassa et Beth Hart . En effet, Amandyn Roses a une
tessiture vocale proche de celle de la chanteuse US, dont elle est
bien évidemment fan. Quant à Charlie Fabert il dispose d’une
dextérité guitaristique semblable à celle du tenancier du manche
du combo Black Country Communion. Ce quatuor à la solide section
rythmique composée de Philippe Sissler à la basse et de Denis
Palatin à la batterie nous emmène vers les sons chauds provenus
d’Amérique, la patrie du blues. Charlie a gagné en assurance
scénique depuis l’époque où il était le poulain de Fred
Chapellier. D’ailleurs, il personnalise beaucoup plus son jeu
qu’avant avec fougue donnant un vent de fraîcheur au genre.
L’élève aurait-il dépassé le maître ? That is the
question, vous avez 2 heures ! Enfin bref, retour sur les
planches, les français passent en revue les titres de leur album «
Long Way to Go » sorti en 2017, mais aussi des reprises dont
celle de Ike et Tina Turner « Nutbush City Limits »
autant dire qu’Amandyn se défend très bien dans la peau de la
Queen of Rock N Roll ! Denis Palatin à droit à son moment de
défoulement grâce à un solo affûté avec une frappe sèche,
directe et élaborée, nous voilà rhabillés pour l’hiver !
Après 45 minutes Rosedale laisse la place aux anglais de Rhino’s
Revenge sous les applaudissements du public.
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Photo Alicia Fiorucci |
Changement de plateau,
le temps d’aller au bar pour se prendre une pinte puis, sans crier
gare, voilà sur scène ce power trio venu d’outre Manche nous
assenant un son à décalquer les sonotones avec « One Note
Blues ». Dès les premiers accords, nous voici collés au
plafond et c’est ça qui est bon. Le rhinocéros a décidé de
sortir l’artillerie lourde et on ne va pas s’en plaindre. Faut
quand même que je vous dise que nous avons le bassiste de
Status Quo devant nous, John Edwards, ce qui n’est pas rien. Il est
accompagné par deux compères du feu de dieu, Craig Joiner (de
Romeo’s Daughter) à la guitare et Richard Newman (fils du célèbre
batteur Tony Newman) derrière les fûts.
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Photo Alicia Fiorucci |
Le mammifère à corne ne
va pas s’arrêter en si bon chemin, mieux, il ne fait que commencer
sa course effrénée. En effet, aucun temps mort dans ce show d’une
puissance sans faille. Rhino’s Revenge n’est pas du tout une pâle
copie du Quo mais a vraiment son empreinte sonore. En effet, si vous
vous attendiez à entendre« In the Army Now » c’est
rapé puisqu’ils vont interpréter des compositions de leur cuvée
comme « Secretary », « Busy Doing Nothing »,
« Jungle Love » etc. Ça claque comme il se doit ! Ce qui
fait vraiment plaisir à voir, c’est le pied qu’ils prennent à
délivrer leurs missives auditives. On est dans l’authentique
esprit du rock n roll voire pub rock/punk puisque par endroit leurs
brûlots résonnent comme du Eddie & The Hot Rods ou Doctor
Feelgood. C’est vraiment la classe !
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Photo Alicia Fiorucci |
De plus, sans en faire
des tonnes, ils démontrent un savoir-faire et une maîtrise dont les
anglais ont le secret. L’assemblée est conquise, saute, danse,
s’extériorise corporellement, headbangue, même ceux qui ont perdu
leurs cheveux se prennent au jeu…Après 1h40 de concert et une
reprise d’enfer de « Born to be Wild », le rhinocéros
finit sa course sous une ovation des plus chaleureuses. Le temps au
trio d’essuyer sa sueur et hop, le voici derrière le stand de
merchandising pour s’adonner aux joies des photos souvenir et des
échanges avec les fans. Petite précision et non des moindres, une
partie de la recette va à l’association « Save the Rhino
International » comme quoi, les rockeurs ont du coeur. En tout
cas, une revanche de haute volée sur le monde impitoyable du rock ! ALICIA FIORUCCI
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Photo Alicia Fiorucci
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What a tremendous review. Having just read this superb article by the one and only Alicia Fiorucci, I transported me directly not only to the venue, that I must add that I have never been, but also right there, up front and personal with the band. Alicia's description of the band, the action, right down to the feeling you get in anticipation of what's to follow.. I felt like I was there. Very well written Alicia, very professional, and informative.. Keep it up young lady, you'll go far.. 💖
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