
lundi 30 avril 2018
THE DERELLAS, High Rise Supersize 7" (Rockaway Records)
HIGH RISE BAND!
« High
Rise Supersize » en voilà un titre qui envoie ne serait-ce
qu’à sa lecture! Eh oui, le nouveau single du groupe punk rock
glam n roll, The DeRellas est sorti le 6 avril en version CD et le 13
du même mois en microsillon (Rockaway Records). C’est le premier
support physique que nous avons avec Joey au chant depuis le départ
de Steve, ce qui n’enlève en rien à la teneur de la chose. En
effet, les chanteurs se succèdent chez les DeRellas (3 depuis le
début du groupe en 2008) mais sont toujours d’une trempe que
bon nombre pourrait leur envier. Je rappelle aussi que le premier
concert du groupe était avec Hanoï Rocks, ça démarrait bien. Les
londoniens, fidèles à leur habitude, ne tergiversent pas avec la
qualité. Nous retrouvons tous les ingrédients que nous aimons chez
eux : l’énergie, la mélodie sans oublier l’urgence. La
face B comprend le titre « Got Something to Say » qui est
un pur joyeux nerveux à la sauce punk 77 venu du Royaume-Uni. Puis,
comme pour ponctuer qu’ils sont glam plus que jamais, une reprise
des Sweet « Fox on the Run » vient fouetter nos
esgourdes. En outre, ils la personnalisent lui donnant un côté plus
actuel. Luca (guitare), Timmy (basse) et Bish (batterie) délivrent
un cocktail sonore saisissant et accrocheur. Le visuel est aussi très
important, la pochette claque comme il se doit. Une statue de la
liberté verte aux yeux crevés par des croix blanches, le tout sur
un fond rose et noir quoi de plus percutant ! Pour info, ils
seront à Brighton le 10 mai 2018 avec les UK Subs. Aux fans des
Vibrators, New York Dolls, Johnny Thunders, Slade etc....ce groupe est fait
pour vous, vous allez vous éclater. Les autres, laissez votre
curiosité faire son chemin, vous en sortirez grandis ! Alicia FIORUCCI

vendredi 27 avril 2018
RHINO'S REVENGE / ROSEDALE, live-report Boule Noire (Paris) 26/04/18
HIGHLY ROCK N ROLL!
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Photo Bruno Quofrance |
En
avril ne te découvre pas d’un fil ! Ce dicton fit chou blanc
le jeudi 26 à la Boule Noire (Paris). En effet, le chauffage
marchait bien pour le plateau Rosedale et Rhino’s Revenge.
Démarrage de la soirée à 20h tapantes avec les français de
Rosedale. D’emblée, nous voilà plongés dans l’univers rock
blues à voix féminine. Cette formation n’est pas sans rappeler le
duo Joe Bonamassa et Beth Hart . En effet, Amandyn Roses a une
tessiture vocale proche de celle de la chanteuse US, dont elle est
bien évidemment fan. Quant à Charlie Fabert il dispose d’une
dextérité guitaristique semblable à celle du tenancier du manche
du combo Black Country Communion. Ce quatuor à la solide section
rythmique composée de Philippe Sissler à la basse et de Denis
Palatin à la batterie nous emmène vers les sons chauds provenus
d’Amérique, la patrie du blues. Charlie a gagné en assurance
scénique depuis l’époque où il était le poulain de Fred
Chapellier. D’ailleurs, il personnalise beaucoup plus son jeu
qu’avant avec fougue donnant un vent de fraîcheur au genre.
L’élève aurait-il dépassé le maître ? That is the
question, vous avez 2 heures ! Enfin bref, retour sur les
planches, les français passent en revue les titres de leur album «
Long Way to Go » sorti en 2017, mais aussi des reprises dont
celle de Ike et Tina Turner « Nutbush City Limits »
autant dire qu’Amandyn se défend très bien dans la peau de la
Queen of Rock N Roll ! Denis Palatin à droit à son moment de
défoulement grâce à un solo affûté avec une frappe sèche,
directe et élaborée, nous voilà rhabillés pour l’hiver !
Après 45 minutes Rosedale laisse la place aux anglais de Rhino’s
Revenge sous les applaudissements du public.
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Photo Alicia Fiorucci |
Changement de plateau,
le temps d’aller au bar pour se prendre une pinte puis, sans crier
gare, voilà sur scène ce power trio venu d’outre Manche nous
assenant un son à décalquer les sonotones avec « One Note
Blues ». Dès les premiers accords, nous voici collés au
plafond et c’est ça qui est bon. Le rhinocéros a décidé de
sortir l’artillerie lourde et on ne va pas s’en plaindre. Faut
quand même que je vous dise que nous avons le bassiste de
Status Quo devant nous, John Edwards, ce qui n’est pas rien. Il est
accompagné par deux compères du feu de dieu, Craig Joiner (de
Romeo’s Daughter) à la guitare et Richard Newman (fils du célèbre
batteur Tony Newman) derrière les fûts.
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Photo Alicia Fiorucci |
Le mammifère à corne ne
va pas s’arrêter en si bon chemin, mieux, il ne fait que commencer
sa course effrénée. En effet, aucun temps mort dans ce show d’une
puissance sans faille. Rhino’s Revenge n’est pas du tout une pâle
copie du Quo mais a vraiment son empreinte sonore. En effet, si vous
vous attendiez à entendre« In the Army Now » c’est
rapé puisqu’ils vont interpréter des compositions de leur cuvée
comme « Secretary », « Busy Doing Nothing »,
« Jungle Love » etc. Ça claque comme il se doit ! Ce qui
fait vraiment plaisir à voir, c’est le pied qu’ils prennent à
délivrer leurs missives auditives. On est dans l’authentique
esprit du rock n roll voire pub rock/punk puisque par endroit leurs
brûlots résonnent comme du Eddie & The Hot Rods ou Doctor
Feelgood. C’est vraiment la classe !
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Photo Alicia Fiorucci |
De plus, sans en faire
des tonnes, ils démontrent un savoir-faire et une maîtrise dont les
anglais ont le secret. L’assemblée est conquise, saute, danse,
s’extériorise corporellement, headbangue, même ceux qui ont perdu
leurs cheveux se prennent au jeu…Après 1h40 de concert et une
reprise d’enfer de « Born to be Wild », le rhinocéros
finit sa course sous une ovation des plus chaleureuses. Le temps au
trio d’essuyer sa sueur et hop, le voici derrière le stand de
merchandising pour s’adonner aux joies des photos souvenir et des
échanges avec les fans. Petite précision et non des moindres, une
partie de la recette va à l’association « Save the Rhino
International » comme quoi, les rockeurs ont du coeur. En tout
cas, une revanche de haute volée sur le monde impitoyable du rock ! ALICIA FIORUCCI
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Photo Alicia Fiorucci |
jeudi 26 avril 2018
MAID OF ACE, Live-report @ Le Bacchus (13/04/2018)
GIRLS ON FIRE!
Pour
conjurer le sort du vendredi 13, quoi de mieux que d’aller à
Château-Thierry dans l’antre où la divinité du vin délivre
toutes ses saveurs ? Destination pub le Bacchus en territoire
axonais. Mais pourquoi donc, me direz-vous ? Non pour aller voir
Jason Vorhees se faire découper en morceaux mais pour s’en prendre
plein les esgourdes grâce aux anglaises de Maid of Ace.
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Montage extrait de la page Facebook des Maid of Ace! |
Ce groupe
composé uniquement de filles, qui en ont, s’est formé à Hastings
en 2004 et a deux albums à son actif, le premier éponyme, le second intitulé "Maid of England". Autant vous dire tout de
suite qu’elles ne font pas dans la dentelle mais cisaillent
l’environnement sonore tel Chuck Yeager à bord de son Bell X-1.
Habituées à délivrer leurs brûlots punk rock hautement énervés
d’un seul coup, elles doivent s’adapter au lieu en scindant leur
show en deux parties. Qu’à cela ne tienne, ça ne remet pas en
cause leur pouvoir à faire pogoter les personnes venues assister à
cette messe dynamitée. Sur cette tournée, Dora Sandoval du groupe
US, A Pretty Mess, remplace leur bassiste Amy. Ah...j’oubliais, les
Maid Of Ace sont en fait la sororité Elliott composée d’Alison
(chant/guitare), Abby (batterie) et Anna (guitare/choeurs). Eh oui,
on fait du punk en famille du côté du pays de God Save the Queen.
Elles passent en revue leurs compositions « Minimum Wage »
, « Disaster Noise », « Stay away »
etc… le tout avec une hargne, une fougue que beaucoup de groupes
mâles aux testostérones trop en vue pourraient leurs envier! Elles dégainent les riffs tels des
boulets de canons haute volée et ne sont pas sans rappeler les
Runaways ou L7, le côté nerveux en plus. Ce n’est pas pour rien
que les Maid of Ace font la première partie de The Exploited pour
certaines dates durant cette tournée car une grosse louche hardcore
est ajoutée à leur univers. Les dates s’échelonnent de Kingston
au festival Punk & Disorderly à Berlin. Elles en veulent et le
font savoir. Leurs chansons sont efficaces : c’est franc,
direct, ça ne tergiverse pas trois plombes et c’est ça qui est
bon. Pas de fioritures, on est dans le vrai, l’authentique,
l’urgence et tout le packaging percutant. Elles maîtrisent bien
leurs instruments, mention spéciale à la batteuse, et occupent la
scène avec brio.
En une heure la mission est accomplie de fort belle
manière puisqu’à la fin du show, le public en sueur se presse au
stand de merchandising. Si j’ai un conseil à vous donner,
ressortez vos Doc Marten’s et suivez de près ce groupe car, à mon
avis, on n’a pas fini d’en entendre parler !
Alicia
FIORUCCI
vendredi 20 avril 2018
ERIC CLAPTON, Clapton Cover
Chronique initialement parue dans Jukebox Magazine de février 2018.
Clapton Cover
Alain Gouvrion
Editions du Layeur
Dans
la catégorie des grands guitaristes qui ont jalonné la vie de
plusieurs milliers de passionnés et d’amateurs de rock, nous
retrouvons Eric Clapton. D’ailleurs, ce brave Eric fut une des
raisons de la venue de Jimi Hendrix sur les terres anglaises. En
effet, selon la légende, la condition qu’émit le génial gaucher
à Chas Chandler, qui souhaitait lui faire enregistrer son premier
single au Royaume-Uni, était de rencontrer le soliste des Cream. Eh
oui, pour Jimi Hendrix, Eric Clapton apparaissait comme la référence
britannique de la guitare. Dans cet ouvrage Alain Gouvrion retrace
toute la carrière de slowhand : des Yardbirds aux
Blues Breakers, en allant vers le power trio légendaire Cream, son
projet avec Blind Faith mais aussi Derek and the Dominos et plus près
de nous sa collaboration avec B.B King sans oublier J.J Cale et bien
sûr ses différents albums solos avec les tubes « I Shot the
Sheriff » et « Cocaine ». La légende du rock qui
puise ses influences dans les méandres du blues ne cesse de
fasciner. Le livre est une discographie visuelle et commentée par
l’auteur qui raconte l’histoire de la création des albums à
l’aide d’anecdotes mais aussi de quelques phrases percutantes où
il passe en revue toutes les galettes d’Eric Clapton en y apposant
sa griffe de journaliste et de critique musical en activité depuis
plus de 25 ans. Spécifions qu’il s’agit ici d’un magnifique
ouvrage (hormis le contenu qualitatif de ce dernier) que nous avons
entre nos mains, un très bel objet avec couverture cartonnée et
reliée que les collectionneurs se délecteront de feuilleter pages
après pages (224). On se retrouve très rapidement en pleine
immersion dans l’oeuvre foisonnante du guitar héro. Pour bon
nombre de lecteurs, beaucoup de souvenirs remonteront à la surface
car vous allez vous rendre compte qu’Eric Clapton a constitué la
bande sonore de votre vie.
Alicia FIORUCCI
mercredi 18 avril 2018
ELVIS PRESLEY, histoires et légendes.
Chronique initialement parue dans Jukebox Magazine de novembre 2017
Elvis
Presley, histoires et légendes
Daniel
Ichbiah
(DanicArt)
Elvis !
Que n’a-t-on pas encore dit sur ce pionnier de la musique du
diable? Elvis fascine, Elvis dérange, Elvis surplombe le monde du
rock n roll, c’est sûr et certain. La preuve plus d’un demi
siècle plus tard, on en parle toujours avec autant d’engouement et
de passion. Cette exaltation démarre en 1956 jour mémorable où il
donne son concert à Tupelo, sa ville natale. Ses contemporains
n’avaient encore jamais vu se trémousser comme tel un
chanteur/guitariste à la voix grave et suave proche de celle du
gospel, chose étonnante pour un blanc à cette époque . Quel
cataclysme, son « Heartbreak Hotel » et son « Hound
Dog » : une pêche, une hargne, une sorte de révolte
bouillonnaient en Elvis Aaron Presley. Et ce ne sont pas les
décennies écoulées qui prouveront le contraire. Cet ouvrage
« Elvis Presley, histoires et légendes » est une
adaptation d’un magazine hors-série intégralement réalisé par
Daniel Ichbiah, journaliste, écrivain de son état mais aussi
chanteur et auteur-compositeur. Il se concentre surtout sur la
période allant de la naissance du futur King en passant par l’année
1956 où il explose à la face de la planète jusqu’en 1969. La
phase des 70’s est relatée mais de manière plus succincte. Comme
le titre l’indique, Daniel s’intéresse aussi aux légendes
autour d’Elvis dont une fondamentale comme quoi il serait toujours
des nôtres. Les fans sont tellement imprégnés par leur idole que
toutes les théories sont possibles et on ne recule devant rien pour
que l’âme et l’esprit du King demeurent vivants. Quelques
témoignages de Bob Dylan, Jim Morrison, Salvador Dali mais aussi
Line Renaud et d’autres viennent compléter ce livre. Il est, de
plus, enrichi de la discographie d’Elvis ce qui est hautement
appréciable pour un ou une néophyte qui souhaiterait s’ouvrir à
sa carrière et pour ceux qui voudraient agrémenter leurs
connaissances musicales sur le maître du rock n roll. Daniel Ichbiah
au fil des pages nous permet une immersion fort agréable dans la vie
de l’habitant de Graceland, le tout sans redondance.
Alicia
FIORUCCI
lundi 16 avril 2018
DAVE GROHL: Nirvana, Foo Fighters et autres mésaventures!
Chronique initialement publiée dans Jukebox Magazine d'octobre 2017
Dave Grohl
Nirvana, Foo
Fighters et autres mésaventures
Martin James
(Castor Astral)
C’est
en plein contexte de la sortie du nouvel album des Foo Fighters
«Concrete and Gold » et de leur passage en juillet à
l’AccorHotels Arena à Paris pour leur tournée mondiale, que sort
cette biographie de Martin James sur l’interplanétaire Dave Grohl.
Depuis ses 17 ans au sein de Scream, le gaillard n’a cessé de
gravir les échelons du monde rock n rollesque. En effet, quand on a
été batteur du cultissime groupe grunge Nirvana, on sait
pertinemment que l’on a joué un rôle majeur dans le renouveau du
rock au sens large. Il aurait pu se laisser aller et sombrer dans les
personnalités oubliées mais Dave ne l’entendait pas de cette
oreille. Il s’est donc renouvelé avec brio post décès de son
compère Kurt Cobain en 94. Entre les Foo Fighters, dans lequel il
délaisse les fûts et agrippe guitare et micro et ses différentes
collaborations (Queens of the Stone Age, Killing Joke, Prodigy,
Juliette and the Licks ou encore Slash…), Dave nous prouve qu’il
ne voulait pas en rester là, qu’il avait encore beaucoup à nous
livrer, c’est ça aussi la générosité avec son public. De plus,
il est toujours resté fidèle à cette devise du mouvement punk,
« DIY », le fameux Do It Yourself littéralement, Fais-le
toi-même) en s’aguerrissant des rudiments de tous les instruments.
Martin James, en tant que journaliste notamment pour Mojo, The
Independant, Uncut et d’autres, retrace la trajectoire du
multi-instrumentiste en s’appuyant sur des témoignages inédits
des proches de l’artiste. Cet ouvrage est certainement la
biographie la plus complète en français (traduction de l’anglais
par Thomas Luchier). Petit plus non négligeable, on retrouve
l’intégralité de sa discographie, ce qui nous permet d’allier
l’auditif à la lecture pour une immersion parfaite dans le monde
de Dave Grohl. Du petit gars de Seattle jusqu’à l’icône du
rock légendaire, Dave a su faire de sa passion son mode de vie.
Alicia
FIORUCCI
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