jeudi 20 décembre 2012

MOLLY HATCHET/ NATCHEZ , Live report Chez Paulette (14/12/12)

Southern rock in Lorraine!

(quelques photos et vidéos viendront ultérieurement agrémenter ce petit report de concert)

En cette période de fêtes de fin d’année on n’en oublie pas moins la musique qui nous tient tant à cœur, à savoir le rock n roll. En effet, ce 14 décembre, nous avons eu le droit à une déferlante de southern rock grâce à la superbe affiche de Chez Paulette, les français de Natchez et les américains de Molly Hatchet. La belle Paulette est réputée dans le milieu rock. Effectivement, elle a accueilli en son antre des artistes tels que American Dog, Skinny Molly mais aussi Tony Joe White ainsi que Sinclair et les Têtes Raides et bien d’autres encore. Autant dire que Madame Paulette est une vedette dans l’univers de la musique du diable. Mais revenons-en à nos amis sudistes. Les deux groupes n’en sont pas à leur premier coup d’essai en termes de scène commune. Assurément, ils ont déjà l’habitude de se côtoyer. Ils avaient déjà joué ensemble, notamment  au Trabendo de Paris, deux ans auparavant.


Les festivités, aux senteurs sudistes, débutent vers 21h et c’est Natchez qui se lance en premier. Que dire à propos de ces gaillards venus tout droit du 51 ? Natchez c’est 25 ans de rock n roll et ce toujours avec de l’actu. Et cette année n’est pas en reste car ils viennent de sortir un tout nouveau et tout chaud double album, Double Dose , côté pile c’est en français, côté face en anglais. Et en ce vendredi 14 décembre ils allaient nous proposer des titres de ce nouvel opus flambant  neuf qui est une vraie perle sudiste. De ce joyau made in Marne, on retrouvera des morceaux comme Amerique’n Blues, Camaro, Je marcherai droit etc… sans en oublier les anciens titres qui sont de la dynamite comme Tais Toi, Coude sur le Bar, Chaman, Paradis avec toi et many more. Les frangins Aeschbach (Babach’ et Manu), chapeaux de cowboys vissés sur la tête plantent réellement le décor de l’esprit sudiste mais pas que puisque la partie rythmique est vraiment dans le ton classic rock 70’s. En effet, Ben à la batterie et André à la basse forment un duo à l’instar de Joey Kramer et Tom Hamilton. En tout cas, les Natchez vont monter en puissance durant le long du set et ils enflamment littéralement les planches de Chez Paulette.  Les  solos sont précis, la voix bien calée, la batterie franche directe et carrée surmontée par la basse qui assure le coagulant de tous ces ingrédients font de ce concert une belle recette et la sauce prend allégrement. De plus, on décèle dans la foule des membres de leur fan-club puisqu’ils arborent fièrement leur Tshirt à l’effigie de leur groupe de prédilection. Natchez et ses fans c’est comme une petite famille et tout cela est bien agréable surtout à l’heure ou l’individualisme est roi. C’est après une bonne heure de concert que les Natchez s’éclipsent pour laisser la place à leurs acolytes de scène Molly Hatchet. Attention mesdames et messieurs, nous avons avoir droit à du lourd, du très lourd Chez Paulette. Le combo se met en place doucement jusqu’à ce qu’envoie les riffs incisifs menés de main de maitre par Bobby Ingram. D’ailleurs, c’est lui qui a repris le flambeau de ce groupe où aucun membre n’est originel hormis Dave Hlubek qui désormais prend e rôle de guitare rythmique. Dès leur entrée en scène on se rend compte qu’ils sont bien issus du pays des Stars and Stripes tant au niveau look qu’au niveau attitude. Leur concert va durer près de 2H. 2h durant lesquelles on va en avoir plein les oreilles. Les Ricains vont nous proposer leurs standards tel que Flirting with Disaster mais aussi des reprises comme It’s all over now des Stones et un Free Bird de leurs confrères Lynyrd Skynyrd. En effet, ils nous envoient ces covers puisque leur dernier opus Regrinding the Axes en comporte quelques unes. Parmi celles-ci on retrouve Bad to The Bones de l’ami Thorogood mais aussi Melissa des Allman Brother Band. Dans l’équipe Hatchet nous avons une nouvelle recrue aux fûts Scott Craig qui est un diable en furie. Il martèle ses peaux avec une telle férocité qu’on a presque l’impression d’être en face de Lars Ulrich de Metallica. Cette hargne est compensée par le jeu assez doux de Tim Lindsey, son compagnon rythmique à la basse. Bien qu’il soit discret sur scène Tim se démarque avec sa décontraction et son jeu précis.  Cela dit le rock sudiste reprend ses droits avec les plages de claviers made in John Galvin qui nous transporte dans les contrées de leur Jacksonville natal. Phil McCormack est le trublion de la bande il communique avec le public et prend vraiment un grand plaisir à faire le spectacle avec quelques chorégraphies avec Bobby Ingram. Ce set est toute en rage et on pourrait seulement regretter que le son était un peu trop fort. Cela dit, on n’en ressort pas avec des acouphènes et heureusement. A la fin de leur prestation les Molly Hatchet se prêtent aux jeux des autographes et photos souvenirs et on voit qu’ils essaient de prendre du temps avec leurs admirateurs.
En tout cas, ce concert double scène franco-américaine est vraiment une réussite, les 200 personnes ayant fait le déplacement en sortent ravies et je suis sûre que bon nombre d’entre elles se perdent dans le tourbillon de l’American Dream. Le tandem scènique Natchez/Molly Hatchet fonctionne à merveille et vivement la prochaine. Keep on rockin’

Alicia FIORUCCI

jeudi 13 décembre 2012

BILLET d'Humeur

NEWS!

Vous avez sans doute remarqué que depuis 2 jours il n'y avait pas d'article dans Rocking in a Free World. Ne paniquez pas, rien de grave, loin de moi d'être dans une phase dépréciative, pourtant avec ce  froid etc... le moral ferait vite d'aller tout droit dans les chaussettes. En effet, je m'apprête à me faire un petit périple "rock n rollesque" durant quelques jours. Du coup, il faut vraiment  penser à prendre tout le nécessaire de  la rockeuze "on the Road". Caméra, marqueur, Iphone, fringues, nécessaire de toilette, chargeur , GPS etc... rien ne doit être oublié. Rockeuze, oui, mais prévoyante et organisée car le côté hippie et dormir à la belle étoile, très peu pour moi surtout en plein mois de décembre pas envie de me retrouver congelée non plus.
Vendredi 14 décembre, direction le célèbre pub-rock, Chez Paulette, à Pagney-derrière-Barine, pour une superbe affiche. Eh oui, les français de Natchez (chronique de leur dernier opus Double Dose ici)  et les Ricains de Molly Hatchet seront sur la fameuse scène Lorraine. La bande à Bobby Ingram, Dave Hlubek et Phil McCormack vont envahir notre région, à grands renforts de rock sudiste. Une soirée où la chaleur  sera reine.
Puis, samedi 15  décembre, rebelote avec Natchez, en tête d'affiche cette fois, au café concert Music & Bike, dans un patelin de 200 âmes en pleine Meuse profonde, à Noyers-le-Val. Le groupe de première partie sont des jeunes qui assurent grave à savoir Quince Jelly, qui sont aussi originaire de la Marne tout comme Natchez. Il y a quelque chose dans l'air du 51 ( qui a dit Pastis?) qui sent franchement bon le rock n roll.
En tout cas, voici les deux évènements immanquables de la région Nord-est à ne louper sous aucun prétexte. De plus, la météo sera clémente. De la pluie mais pas de neige ni verglas, c'est déjà ça. Les températures redeviennent positives comme si elles se mettaient au diapason avec  la musique que l'on va avoir dans nos esgourdes. Avec tout ça, rendez-vous dans Rocking in a Free World début semaine prochaine pour avoir les compte-rendus détaillés de ces deux live puissants auxquels on s'impatiente d'assister. Bonne soirée à tous, keep on Rockin' in a Free World!


Natchez, Canicule Boogie



Molly Hatchet,  Been to Heaven, been to Hell:


Quince Jelly, Neighbourgood



Alicia FIORUCCI 

mardi 11 décembre 2012

JIM JONES REVUE, live report

Opération dépotage!

Waouw quelle bombe ! Vous êtes sûrement en train de  vous demander de quoi je suis en train de parler. Si vous pensez qu’il s’agit de la dernière miss France ou, que sais-je encore, de quelles autres stupidités superficielles, vous avez tout faux ! Eh oui, vous vous mettez le doigt dans l’œil et bien profond, d’ailleurs. Non, dans ce cas présent, la bombe en question, c’est le concert donné par Jim Jones Revue le lundi 10 décembre au bar, aux allures de club New-Yorkais, The Soul Kitchen. Cet évènement, organisé par l’Atelier de Luxembourg, allait franchement détoner au pays de la Bofferding et je dois avouer que cette dernière a coulé à flot dans les gosiers des assoiffés de musique endiablée. Allez passons à l’entrée car tout ceci n’était que l’apéro.



20H les portes de l’enfer s’ouvrent. On était déjà quelques uns à patienter devant cet antre où le terme rock n roll allait prendre tout son sens. Le public arrive au compte goutte et sans que l’on s’en aperçoive, la salle est pleine. Dans ce public, ayant bravé le froid, on retrouve toutes les tranches d’âge. De plus, on décèle amplement parmi ces rock n rolleux, les fans du groupe et ceux venus découvrir. Cela sera démontré dans la manière de se comporter durant le set. En effet, d’une part on aura ceux qui scanderont les titres avec ferveur et d’autres les curieux qui seront attentifs à cette expérience survitaminée. Cependant trois choses les réunissent : la gomina, le look rockab’ et l’amour du rock. En même temps, ce n’est pas franchement étonnant, car ce que distille Jim Jones et ses sbires c’est à la croisée du rockabilly entremêlé de sonorités punk sans en oublier les racines chères à leurs yeux, à savoir, le bon vieux rock n roll, dit d’antan. Vous savez celui à la Little Richards, Eddie Cochran et ses contemporains rock n rollesques. Le concert commence vers 21H et durant 1H30 on va avoir du lourd, tiptop niveau musical. Lorsqu’on les voit débarquer on retrouve l’esprit dandy rock so british qui est largement perceptible. La première partie est plus tournée vers  l’esprit « garage ». Il y des petits larsens par ci par là qui sont savamment maîtrisés. En effet, les réglages instrumentaux sont faits de manière à avoir un son brut de décoffrage. J’espère, d’ailleurs, que le disjoncteur est bien accroché car des volts, il va en prendre pour son grade, tant pis pour lui. Le côté boogie-woogie électrisant viendra par la suite dans ce show, qui donne chaud, d’ailleurs. Effectivement, c’est à ce moment que le talent d’Henri Herbert (nouvelle recrue au sein du combo, ndlr) sera mis en exergue. En effet, l’esprit de Jerry Lee Lewis semble l’habiter. Bien que la musique soit plus énergique et jouée fort, euphémisme quand tu nous tiens, le son n’est pas assourdissant et on n’en ressort pas avec des acouphènes ni mal de crâne. Au contraire de ce que j’avais vécu avec Jon Spencer Blues Explosion. Jim Jones est une pile électrique prête à exploser à tout moment il déverse son rock n roll à grands renforts de cris non dénués de justesse vocale. Cela dit, il n’assure pas uniquement le chant mais aussi la guitare. Et là aussi il se donne à fond. Les influences du MC5 ne sont pas bien loin lors de leur prestation. Comme ses comparses doivent tenir  la cadence, c’est à ce moment là que Nick Jones apparaît derrière ses fûts. Il cogne sec, net, précis avec conviction et le tout est assurément efficace. On retrouve dans leur setlist des titres de leur dernier album, mais pas uniquement, s’intitulant Savage Heart (sorti le 15 octobre 2012, ndlr) tels que Shoot First, I gotta be about me ou encore Chain Gang  morceau plus lent mais toute en lourdeur. La basse, assurée par Gavin Jay, est mise en avant sur ce dernier titre et c’est tellement bon de percevoir auditivement des vrais instruments, à l’heure où on s’englue dans une société dominée par les ordinateurs. Mais tout ça ne serait pas complet sans les éclaboussures pour nos esgourdes à grand renfort  de riffs lancés par un Rupert Orton qui se déchaîne sur sa Gretsch qui ressemble fort à un modèle des années 50.


En tout cas, Jim Jones Revue est une expérience musicale à vivre au moins une fois dans sa vie. Vous en ressortirez ravis. Cela dit, si vous vous attendez à un concert calme passez votre chemin. Allez plutôt écouter Carla Bruni, au moins, là, pas de risque que ça soit trop violent. N’empêche maintenant j’ai qu’une envie c’est de les revoir rapidement. Jim Jones Revue rocks !








Jim Jones Revue, I gotta Be About Me:







Alicia FIORUCCI

dimanche 9 décembre 2012

SHAPESHIFTER, groupe découverte

Bedlam in Belgium!

La scène rock n’est pas uniquement ouverte pour les british et les Ricains. Eh oui, le rock n roll s’exporte partout car c’est un langage universel que les amateurs de grosses guitares et de rythmes endiablés savent articuler et du coup se comprendre sans difficultés. Aujourd’hui, dans Rocking in a Free World, je vous propose de partir à l’assaut d’un groupe belge qui n’a rien à envier aux formations anglo-saxonnes. Alors partons de ce pas explorer le royaume de Belgique avec Shapeshifter.

Photo: Urbain Tanguy
Ce combo nous distille un rock aux influences Stonienne mais pas que puisque leur étendue musicale oscille aussi entre le Velvet Underground avec des pointes de Dr Feelgood.  Cette nouvelle formation vient de sortir leur premier album éponyme qui recense douze chansons d’une grande teneur. Marc Van der  Eecken qui assure les postes de guitare et chant est plein d’énergie. Sa voix est à la croisée de celle de Mick Jagger et celle d’Iggy Pop. Cela sonne vraiment très 70’s et de ce fait on est ravi. Les sonorités sont naturelles sans fioritures superficielles qui amoindrissent certaines productions actuelles. Nous avons ici à faire à de la vraie musique. Ce qui est agréable de percevoir c’est la basse qui n’est pas mise dans le fond musical mais sublimée par Jean-Marc Talloen. D’ailleurs, sur le titre Skinny Marie cet instrument prend vraiment son envol et cette lourdeur est tellement bonne. Son acolyte de rythmique est Peter De Bosschere qui frappe ses peaux avec force mais finesse et ses coups sont mis à bon escient. Il nous le démontre dans le premier titre She Moves Me qui est THE morceau entêtant de l’album. Une écoute suffit et c’est acquis. De plus, les Shapeshifter agrémentent leur « classic rock » à l’aide de « guests » assurant l’orgue hammond et le saxophone, respectivement Wim Verbeke et Yorgi Gritzels. D’ailleurs, ce dernier nous prouve ses compétences sur One of the Last qui est tout en subtilité car nos esgourdes décèlent, sur ce titre, quelques intonations Pink Floydiennes période Gilmour. Ce premier opus comporte une seule et unique reprise de la bande à Keith Richards, à savoir Parachute Woman en toute fin de la galette. Cette cover est plus rentre dedans moins « folk » mais ne dénature pas l’originale, loin de là. Pieter Minne a su bien électriser les parties de guitare de cette merveille des Stones tirée de l’album Beggars Banquet de 1968. Les compositions, quant à elles, sont bien ficelées et on sent qu’il y a du travail derrière tout ça. Du coup, nous arrivons à un résultat professionnel qui est très plaisant à écouter. Comme quoi, en tant que français, on n’a pas à aller chercher bien loin de la qualité. On en a juste à côté de chez nous. Chez les Shapeshifter, on a de la musique franche, directe qui ne tergiverse pas 30 ans et la sauce prend tellement qu’on se surprend à remettre le disque une fois qu’il est fini. On peut aussi remarquer que bien qu’ils fassent du bon rock ils n’en oublient pas moins d’où il vient, c’est-à-dire du blues, et notamment sur le titre Time to Find Out.



En tout cas, Shafeshifter est un groupe qui se contorsionne très bien dans le monde rock. Il va falloir les suivre car je les sens très bien partis pour qu’ils explosent les radios et les charts. D’ailleurs, en parlant de radio, ils seront en version acoustique dans le Blues Café de Francis Delvaux sur Classic21 le lundi 17 décembre à Mons. Alors ne manquez pas cet évènement qui sera transmis sur le net. Je vous souhaite désormais une bonne découverte avec les Shapeshifter. Ils n’ont pas fini d’enflammer les scènes, c’est moi qui vous le dit ! Keep on rockin’ !



Shapeshifter, She Moves Me



Alicia FIORUCCI

vendredi 7 décembre 2012

ROSS TheBOSS, interview


Bonjour à tous et à toutes, aujourd'hui dans le blog où le rock s'exprime librement nous allons accueillir un grand nom de la scène  metal. En effet, en ce 7 décembre nous avons rendez-vous avec l'américain Ross TheBoss. Eh oui, je vous fais mon cadeau de Noël en avance. Alors acceuillez comme il se doit Ross.

Salut Ross, 

Je tiens d'abord à te remercier d'avoir accepté de répondre à mes questions pour mon blog.
Donc je sais que tu es un ex-Dictators et Manowar aussi. Mais vous continuez à agir pour le groupe Shakin' Street.  Aujourd'hui dans Rocking in a Free World, nous allons aller plus loin pour  te découvrir plus.

Donc, quand as-tu découvert la musique rock n roll? Était-ce un héritage familial?
C'est une grande question! c'était vraiment la première fois quand j'ai vu les Beatles à la télé!

Au début tu voulais être guitariste ou pas? Quand as-tu acheté ta première guitare et comment as-tu appris à jouer?
J'ai commencé à jouer du piano très jeune. Ensuite, j'ai un peu abandonné jusqu'à ce que (malheureusement) je joue du violon quand j'avais 11-12 ans. A 13 ans, j'ai acheté ma première guitare et j'ai appris tout seul , autodidacte.

Quelles ont été tes premières expériences dans un groupe? Était-ce avec les Dictators? 
J'ai eu des groupes quand j'avais 14 ans. Mes premiers concerts payés étaient à 15 ans. Les Dictators n'ont pas été mon premier groupe.




Quand as-tu rejoint le groupe français Shakin' Street? Et comment s'est fait la rencontre, parce que tu es américain et eux français? A-t-il été compliqué de faire de la musique à distance?
J'ai été invité à rejoindre  Shakin Street par mon manager Sandy Pearlman (Manager de Blue Oyster Cult, ndlr) qui a également découvert Shakin Street à Paris quand Blue Oyster Cult jouait là-bas .. Ils avaient besoin d'un guitariste et les Dictators étaient en pause alors je les ai rejoints. Du coup, J'ai déménagé à Paris.

Concernant Manowar, qui est un célèbre groupe, comment as-tu intégré ce groupe? Et pouvez-vous nous raconter comment a été l'expérience à l'intérieur de celui-ci?
J'étais en tournée avec Shakin' Street qui était la première partie de Black Sabbath au Royaume-Uni quand Ronnie Dio (chanteur de Black Sabbath à cette époque, ndlr) m'a présenté à Joey DeMaio qui travaillait pour l'équipe de Black Sabbath. Nous sommes devenus bons amis et ont décidé de former un nouveau groupe de métal. Nous l'avons appelé Manowar.

Maintenant, quel est ton groupe principal? 
Tous mes groupes sont des groupes principaux!

Pourquoi votre surnom est "The Boss"? Est-elle liée avec Bruce Springsteen?
"The Boss"? 
C'est le nom que j'ai eu le plus dans ma vie!

Quand pensez-vous que vous reviendrez en France?
J'espère revenir l'année prochaine. J'aime la France beaucoup.

Je tiens à te remercier encore pour ta gentillesse et pour l'acceptation de cette interview. Je te souhaite tout le meilleur Ross et j'espère te rencontrer bientôt. Bonne journée.


The Dictators, Science Gone Too Fast:




Shakin' Street, Solid as a Rock:


Manowar, Metal Daze (Live, 2005)






Interview menée par Alicia FIORUCCI

jeudi 6 décembre 2012

LES DEBUTS DU ROCK N ROLL

Back to the Roots!

A l’heure où nous faisons l’apologie du progrès, du rendement et du toujours plus vite, il serait bon de se recentrer sur les principes  de base qui ont toujours un impact sur notre société et ce encore à l’heure actuelle. Ce phénomène n’est pas uniquement propre au contexte socio-économique mais il touche aussi le monde artistique et plus précisément celui musical. Alors aujourd’hui dans Rocking in a Free World, nous allons revenir sur les prémices du mouvement rock n roll. Ressortez vos blousons noirs et votre gomina et venez avec moi.


Eddie Cochran
Bien que le Rock n Roll soit né fin des 40 et début 50 aux Etats-Unis, il mit un peu de temps avant de traverser l’Atlantique et  enfin atterrir en France. En effet, l’Hexagone n’était pas encore prêt à recevoir, en ses terres, une horde de jeunes un peu rebelles portant des jeans troués surmontés de vestes en cuir. Dans ces années là, la France est plongée dans la variété française ou variété anglo-saxonne et il aura fallu attendre la fin des années 50 et le début des années 60 pour que les rockeurs franchissent les frontières européennes. Cette arrivée de « voyous » comme ils étaient perçus, venaient à point nommé. En effet, la jeunesse de l’époque veut autre chose pour leurs esgourdes et commence à s’ennuyer gravement, culturellement parlant. Les jeunes veulent que ça bouge et ont un désir de rompre avec la tradition de leurs parents. En gros, ils se révoltent et le rock n roll va les aider à s’émanciper. Les premiers rockeurs français furent Johnny Halliday, Danny Boy, Eddie Mitchell et autres Dick Rivers accompagnés de leur groupe respectif. Cela dit, ils furent aidés par les chanteurs venus tout droit du pays des Stars & Stripes comme les Elvis Presley, Carl Perkins, Chuck Berry, Little Richard (qui a eu 80 ans hier, ndlr) et bien d’autres… Cependant, un évènement créa le « buzz ». Effectivement, le 15 décembre 1959 Gene Vincent joue à l’Olympia de Bruno Coquatrix. Les jeunes, intrigués et volontaires se donnent rendez-vous dans ce haut lieu de la musique vivante pour admirer la vedette américaine. De plus, l’évènement sera à la radio le lendemain pour les biens de l’émission  Musicorama . Musicorama était le nom d'un spectacle musical présenté le plus souvent à l'Olympia de Paris, entre 1957 et 1974. Ce spectacle était organisé et diffusé sur les ondes de la radio Europe 1. Il accueille des grands noms de la chanson française et de nombreux représentants des variétés internationales. Autant dire, que le spectacle de Gene Vincent fut médiatisé mais aussi bien encadré à grands renforts de la maréchaussée. C’est à ce rockeur américain que l’on doit le célèbre Be Bop A Lula. D’ailleurs, le titre se classera 7e  aux USA et 16e en Grande-Bretagne. La nouvelle génération est ravie de pouvoir enfin s’identifier à certaines icônes qui jadis étaient obsolètes pour elle. Cependant, Gene Vincent ne sera pas le seul à avoir une influence  sur la jeunesse française. Assurément, un petit gars so british allait envahir l’hexagone. Ce gaillard, répondant au doux nom de Vince Taylor allait être signé par Eddie Barclay, grande figure de l’industrie du disque à cette époque. Eddie le remarque lors de son passage à l’Olympia, décidément ce lieu est propice à la nouveauté. Vince va alors enregistrer un disque s’intitulant Le Rock c’est ça en 1961 reprenant des standards d’Elvis, de Chuck, d’Eddie Cochran, Little Richard, et Johnny Kidd. D’ailleurs, sa reprise de Shakin’ All Over est même plus incisive que l’originale. De plus, ce bon Vince Taylor composera son premier tube Brand New Cadillac qui sera repris par le groupe punk The Clash bien des années plus tard. Comme quoi pour comprendre le présent il faut en saisir les notions du passé. Vince se fait donc un nom en France et a une réputation de Bad Boy car ses concerts se transforment souvent en baston. Cependant, être populaire auprès du public ne veut pas forcément dire vente de disques au zénith. Entre Gene Vincent et Vince Taylor on pourrait y voir une certaine coïncidence dans leur parcours. En effet, Vince Taylor est amené à remplacer Gene Vincent lors d’un concert qu’il devait donner à Calais en 1959. Vince s’essaiera aussi au cinéma en 1961 dans le film Le Quatrième Sexe où il interprète son propre rôle. Mais il reviendra vers la musique avec son album se nommant sobrement Vince ! en 1965 ! A partir de ce moment, il s’ensuivra une période néfaste pour ce rockeur. En effet, les maisons de disques ne veulent plus de lui car il engendre trop de violence  à ses concerts. Du coup, il tourne vers la dépression mais tentera tant bien que mal à renaître de ses cendres, par ci par là, sans grand succès. En 1982, il jouera quand même dans Rebelote  de Jacques Richard, un film muet avec Jean-Pierre Léaud. Il décèdera d’un cancer des os en 91, en Suisse, là où il s’était retiré avec sa famille. Voici le destin tragique d’une icône du rock n roll qui aura influencé bons nombres de groupes par la suite.


Vince Taylor

Cela dit, tous ces artistes auront montré la voie à de nombreuses formations actuelles, certaines, encore en activité comme Les Rolling Stones, Led Zeppelin, les Beatles ainsi que l’écurie des groupes punk comme les Clash. Et comme diraient les australiens d’AC/DC « Let There be Rock ». A bientôt dans Rocking in a Free World.

Brand New Cadillac, Vince Taylor:


Say Mama, Gene Vincent:



Alicia FIORUCCI

mercredi 5 décembre 2012

SHAKIN STREET, DVD Live in The 21st Century par Michel Krauze

Aujourd'hui une fois n'est pas coutume mais j'ouvre les portes de mon blog à Michel Krauze pour sa chronique concernant le DVD live de Shakin' Street. Alors accueillez son écrit comme il se doit, ça va dépoter! 

Reçu ce matin ce DVD, en fait 2 DVD's, un enregistré en 2009 à La Locomotive à Paris et l'autre au Sweden Rock Festival à Sölvesborg en 2008. Un rapide coup d'oeil sur le boitier, essayant de capter quelques infos (15 titres pour 83mn et 10 pour 54mn)et je m'emp
resse de grimper dans mon "Rock' n Roll Grenier", enfile la galette délicatement dans le tiroir adéquat de la platine piaffant d'impatience, règle le bouton "power" avec le pouce et l'index vers la droite (en général, j'ai tendance à m'y reprendre plusieurs fois) et m'installe confortablement dans le fauteuil, les pieds posés sur la table basse à la manière du sheriff désabusé dans un qelconque western de série B. Je suis fin prêt à pilonner les bourgeois d'une veulerie non feinte tapis dans l'ombre de ma ville morte ainsi que les consommateurs de guimauve cathodique. Allons-y, en route pour de nouvelles aventures visuelles et sonores, on va voir ce qu'on va voir !!!!!


L'image est en 16/9, son stéréo mais que je mets en 5.1, j'en ai plus dans les oreilles. A peine l'intro entamée, on perçoit de suite qu'on ne va pas avoir affaire à la bande sonore des "Choristes" ni à un concert des petits chanteurs de la Croix de Bois dans l'église de St Alfonce de Palucien en pleine Creuse du Nord. Et c'est à ce moment précis que ma chatte Janis vient me rejoindre, le regard interrogateur fixé sur l'écran et semblant dire: "Mais que va-t-il encore mater, ce con ??". Elle semble intéressée et les décibels qui sortent des enceintes n'ont pas l'air de la perturber, bien au contraire. Au bout du troisième titre, elle commence à ronronner et se positionner pour piquer un roupillon.
"Hey la mère ! c'est pas le moment, tu regardes et écoutes jusqu'au bout, car c'est toi qui va claquer une chronique !". Elle se gratte le cou, secoue vigoureusement les oreilles avec ce bruit bien particulier, s'assied, se lèche les babines et ne bronche pas durant l'enchaînement des morceaux. Une simple réflexion assez vexante puis-je dire, vient à peine perturber la séance: "Dis-moi tu peux régler ton caisson de basse stp et investi donc dans un équaliseur, les sons se barrent en couilles parfois, miaou !!
"Plaît-il ???"..
Vert, j'étais. Durant le défilement des images, il n'y a plus une mouche qui ose venir se poser sur ma tronche et je ne risquais pas d'entendre les pompiers défoncer ma porte d'entrée à coups de hache suite à une plainte d'un psychopathe des télé-réalités.
Suite au au démarage fulgurant (DVD 1)avec "No time to lose" suivi de l'excellent "Dancing for Eternity", les morceaux s'enchaînent sérieux, laissant place à une légère accalmie avec le 9 ième titre "Sex Shop". Le show s'achève en apothéose, en déluge apocalyptique d'électrité teigneuse et décibels dantesques voire catastrophiques avec la célèbre reprise des Stooges "I wanna be your dog". La finale du show en Suède avec "Vampire Rock" est d'égale ampleur. Janis, toujours bon pied bon oeil me regarge avec une infime tendresse.
"Alors qu'est-ce que tu en dis la Joplin ??".
................."Hein, quoi, miaou, miaou !! bon j'y vais à l'arrache !! je peux te dire de suite que j'ai kiffé la dame brune, une vraie présence scénique, pêche, feeling, charisme, on sent qu'elle a du métier et les gus derrière ne font de la figuration, çà c'est un premier point, l'ami !"
"Fabienne Shine, elle se nomme la dame comme tu dis, mais encore little cat ??"
..............." Bon déjà la Fabienne, elle joue d'égal à égal avec les mâles et peut avec une facilité déconcertante damer le pion à beaucoup de ses collègues masculins dont je tairai le nom. Il faut bien dire, bande de misos, que dans le paysage musical rock' n rollien, au rayon femme, çà ne se bouscule pas au portillon et c'est bien dommage, you see what I am mean Krauzé the king of the bullshits !!"
"Oh l'effrontée !!! Pas mal non plus l'invité de marque sur les 2 concerts Ross Friedman, t'en penses quoi? 
.................."Avec tout le respect que je te dois le facétieux, je connais" Ross The Boss qui bosse" depuis belle lurette, il a bien deux bras et dix doigts et sait s'en servir j'en conviens. Il fit partie des Dictators, le "Go Girls Crazy" que tu écoutes sans cesse avec j'avoue des versions carabinées de "I got you Baby" et "California Girl", il fit partie également de ce putain de groupe que tu m'imposes depuis deux heures et s'est englué chez Manowar"...
"Comment çà "englué" ?
..................."Et bien oui, ce groupe faisait partie des hordes sauvages du gros "metal" à tiroirs structurés avec son de guitare de plus en plus incisif et étouffé en rythmique (rancrancrancrancrancran !! elles font les rythmiques !!) Moi ils me foutent la trouille et leur image "heroic fantasy" à 2 balles, ils auraient pu utiliser les dessins de Frazetta sur leurs pochettes comme Molly Hatchet qui eux faisaient plutôt dans le trip western, non ?? ah ces rockers, perfois ils ont tout faux, c'est comme toi, ils ne sont pas seuls dans leur tête!!!!"
"Oui, j'ai déjà entendu çà quelque part, mais on s'en fout, revenons à nos moutons, on est là pour Shakin' Street et particulièrement ce DVD !!! Reprenons l'intro, les morceaux, les compos, l'image, le son.....etc......"
................... "Mais il va se calmer le mec !! je ne vais pas disséquer la totale à la manière d'Alicia dans "Rock Story", elle va m'accuser de "plagiat" et m'ignorera totalement quand je vais la revoir !!"
"Bon allez, sérieux !!"
....................."Ecoutes bien, les titres sont envoyés du feu de Dieu, la machine est en place et c'est le moins qu'on puisse dire. J'ai retenu les anciens comme "Solid as a Rock" ou "Vampire Rock", toujours agréables à écouter, gros son, parties de guitares jubilatoires et rythmique basse/batterie au travail de forge, tout ceci additionné de la voix envoûtante et néanmoins rageuse de cette intrépide amazone et..et... tout ce boxon organisé est renforcé par un professionnalisme aguerri !! merde c'est pas compliqué le Rock' n Roll !! Dis-moi l'ancien du gaz, qui composent ces pépites énergiques, explosives, voire même surchauffées ???"
"Toujours Fabienne avec en duo Jean Lou K le batteur pour la majorité."
......................"Oh con c'est pas commun un batteur qui compose dans toute la ribanbelle de groupes de sauvages que tu écoutes, allez cites un peu là..., hein? Putain tu cales, je te ramasse quand tu veux, ce sera un prochain "blind test coco !!"
"Il y a également 5 titres issus de l'album sorti la même année"
........................"Là çà ferraille dru, les guitares polyvalentes qui cisaillent à mort, basse qui cogne, c'est Fred Guillemet tu me dis, afflux de notes un peu comme Entwistle des Who mais il bouge plus, plus nerveux et cette batterie cataclysmique !! D'ailleurs ce couple démentiel basse/batterie qui martèle cet acier en fusion sans relâche fait plaisir, et plus n'oublions pas les claviers discrets mais efficaces !"
"As-tu remarqué l'intro de "Solid as a Rock" dans le premier et deuxième d'ailleurs "!
......................."Evidemment, à la Keith Moon comme dans la reprise après le passage synthé dans "Won't get fooled Again", fabuleux, je pensais qu'il n'y avait que ce cinglé de Moon à pouvoir faire çà, j'adore ce genre de truc !!!
"Bon tu nous balances une conclusion ?"
.........................."Pas de soucis l'ablette !! C'est un show bien réglé et puissant et je qualifie leur musique de "Heavy Rock" Monsieur!! certes c'est estampillé post-punk-rock-hard car n'oublions pas que leurs débuts discographiques datent de fin 70, cette époque où on nous les brissait menues avec la fièvre du samedi soir et leurs chorégraphies travoltiennes de supérette et après que le Rock soit devenu superfitiel au point d'en perdre sa nature. Cette musique délivrée dans ce DVD ne semble pas avoir accusé le poids des années, man !!! Good bless Shakin' Street !!".........Bon maintenant tu me files à bouffer, miaou, miaou !!!!!"
Ok mais avant on va écouter un super titre du CD "Sex Shop", tiens mets le casque !!
..........................."Quoi un casque, tu plaisantes ? Je vais m'écraser mes magnifiques oreilles, je n'ai pas envie de ressembler à l'autre pouffiasse rousse aux yeux rouges qui traîne sur mon territoire, et puis le mot "sex" me perturbe depuis que tu m'as envoyé chez le véto pour me stéréliser; maintenant j'ai la libido en vrac, j'peux plus supporter un matou et pourtant Grégoire était pas mal !!!Oui tu disais...la chanson? Allez balances !!!"
Alors ?
............................."Right! c'est un petit joyau, j'aime cette ambiance, un peu comme "The Ballad of Lucy Jordan" de la Faithfull, mais là c'est plus couillu !" Oui vraiment ce groupe envoie du pâté, mais pas comme ton pâté pourri que tu me donnes tous les matins, eux tapes plutôt dans le foie gras. La bouffe !!la bouffe !!! Et ensuite je materai bien "Fritz the Cat", il est trop ce matou, it's so much hilarious !!!!! miaou, miaou !!!
Oui, çà tombe bien, il me reste un sachet de saumon rose avec date limite de vente avril 2012 et une boîte de corn beef qu'a oublié un soldat US durant la seconde guerre et récupérée dans la cave de mon grand père il y a un bail, çà doit faire l'affaire. Elle se la pète un peu, non ??

Michel KRAUZE

mardi 4 décembre 2012

OZZY OSBOURNE, Live at Budokan 2002

I Can Hear You!


Hier, lundi 3 décembre 12, on fêtait l’anniversaire, d’une personnalité détonante dans le monde du rock n roll. Eh oui, Tonton Ozzy fêtait ses 64 ans et j’espère bien qu’il a encore  toutes ses dents. Quoi que, je ne mettrai pas ma main au feu, mais je pense qu’il en a laissé une lors la décapitation de la chauve-souris dans les années 80. Peu importe mais ce soir, dans Rocking in a Free World, nous allons profiter de cet évènement pour revenir sur un live du  Prince of Darkness  datant d’il y a tout juste 10 ans. Vous voyez de quel concert il s’agit ? Non, eh bien ce soir on va se replonger dans le Live at Budokan.


The Godfather of Heavy Metal accompagné de ses sbires va envahir le Japon pour le plus grand plaisir de son public issu du pays du soleil levant. D’ailleurs, ils ne vont pas être déçus les japonais. Le show démarre avec un I Don’t Know des plus puissants. Faut dire que son groupe n’y est pas étranger. En effet, l’ex Black Sabbath s’est entouré des meilleurs musiciens de la scène hard rock voire metal. On retrouve à la guitare Zakk Wylde de Black Label Society, à la basse nous avons mister Robert Trujillo qui était dans Suicidal Tendencies ainsi que Black Label Society, aux claviers John Sinclair ayant joué avec Uriah Heep et à la batterie Mike Bordin  de Faith No More. Autant dire qu’Ozzy n’a pas pris des manchots dans le style. Dans ce concert, il nous passe en revue toute sa carrière solo seul le rappel nous remémore le Sab’ car il s’agit de Paranoid. Il va de soit qu’un show d’Ozzy sans Paranoid c’est comme un guitariste sans guitare : ça ne sert à rien ! Et en parlant de « gratteux », l’ami Zakk Wylde nous offre un sublime solo oscillant entre hard/metal et intonations classiques à la fin de Suicide Solution. Le public, qui normalement est connu pour être assez réservé, se montre vraiment ravi de participer à ce concert d’une excellente qualité. Un seul petit bémol, la voix d’Ozzy part des fois en vrille et est faiblarde par endroit. Mais bon on lui pardonne car il n’a vraiment plus rien à prouver. Ce qui, par contre, est plus qu’agréable c’est de le voir prendre son pied tel un gosse. Il court d’un bout à l’autre de la scène, sourit tout le temps, interagit avec le public, saute sur son pied de micro….Enfin bref, une multitude d’attitudes joviales sont présentes ce qui n’enlèvent en rien à la qualité musicale. Des fois, on aurait presque l’impression de voir papy en train de faire rire les petits enfants. En tout cas, il semble heureux et le show s’en ressent car on passe 1H45 de pur plaisir à grands renforts de riffs incendiaires et d’une rythmique carrée et implacable. De plus le son est vraiment bien équilibré aucun instrument n’est lésé. En tout cas, nous avons à faire à du lourd avec ce live qui ferait sans doute parti des meilleurs de l’ère 2000.  De plus, Ozzy et ses compères nous démontrent que le rock n’est nullement dénué de finesse. En effet, sur les titres Road To Nowhere et Mama I’m Coming Home c’est la sensibilité qui reprend ses droits. Et je vous assure qu’on a franchement les poils lorsque l’on écoute ces titres. En tout cas, la setlist est chiadée car on va de Mister Crowley à Bark at the Moon en passant par Gets me Through (de l’album de 2001 Down to Earth, ndlr) sans oublier l’inégalable Crazy Train et No More Tears et bien d’autres encore...

N’empêche que tonton Ozzy se fait vraiment plaisir et nous aussi. Ce live est vraiment une pure missive rock qui dépote. Tous les ingrédients sont réunis pour que nous arrivions à une super recette auditive. En tout cas, les japonais qui ont assisté à ce concert du 15 février 2002 ont dû ressortir ravis tout comme nous depuis notre canapé. Keep on rockin’ et bonne séance rock n rollienne !



Petit extrait Paranoid:




                                                                                                                                Alicia FIORUCCI

lundi 3 décembre 2012

THE DOORS

Riders on the Storm!

Dans la « scandaleuse histoire du rock » comme le diraient si bien Gilles Verlant et Jean-Eric Perrin, il y a des groupes qui ont eu un impact majeur dans notre société. Parmi ceux-ci on retrouve Aerosmith, Led Zeppelin, les Beatles, Les Rolling Stones ainsi que les Who. Mais il y a en a un dont le nom provient d’un ouvrage de Aldous Huxley, nommé The Doors. Eh oui, ces américains allaient révolutionner le monde du rock n roll à grand renforts de mysticisme et d’innovation musicale.


Morrison, Manzarek, Krieger, Densmore
Ce combo articulé autour de John Densmore à la batterie, de Robbie Krieger à la guitare, de Ray Manzarek au clavier et au piano-basse ainsi que du charismatique Jim Morrison leader et chanteur ont marqué toute une génération et même au-delà. Ce groupe a eu une carrière assez brève dû à la mort du Roi Lézard en 1971. Cependant, le succès fut fulgurant et la notoriété a été à la hauteur du talent de cette bande de californiens. La naissance du groupe résulte de la rencontre de Manzarek et de Morrison, tous deux étudiants à l’UCLA (université, californienne, ndlr) en 1965. A eux se joignent les compères Krieger et Densmore. Ces derniers suivaient les cours de méditation transcendantale (technique de relaxation indienne proche d’une secte, ndlr) comme Manzarek. C’est ainsi que les 4 individus décident de monter un groupe. En effet, Morrison a déjà dans sa besace des textes qu’il lui tarde de mettre en musique. Son premier écrit est Moonlight Drive qui figurera sur l’album Strange Days (le 2e album du groupe,ndlr) de 67. La vie des Doors fut jalonnée de hauts et de bas. Une célébrité soudaine, un rapide succès et les difficultés de composer avec les humeurs des uns et des autres font que Jim Morrison fut quelque peu déstabilisé. Du coup, il se réfugie dans l’absorption d’alcool et de drogues mais continue néanmoins à pondre des textes d’un lyrisme jamais égalé. D’ailleurs, il sortira un album qui reprendra tous ses poèmes qui s’intitule American Prayer sorti en 78. Les concerts de l’époque entre 68 et 69 furent assez chaotiques et le niveau de provocation de Jim atteignit son zénith. Mais il se ressaisit sur l’album Morrison Hotel de 1970. Cet album est moins psychédélique que les précédents et se tourne plus résolument vers le rock. Ce qui en fait un opus intemporel. En effet, le morceau d’ouverture Roadhouse Blues est un pur joyau rock avec son riff entêtant et efficace. La galette reçoit une excellente critique tant par le public que par les professionnels. On assiste à un retour des Doors. Cela dit, cette euphorie sera de courte durée car un an plus tard, Jim Morrison ne sera plus des nôtres. Cet évènement tragique pour le groupe ainsi que pour la planète était quelque peu annoncé dans leur dernier album L.A Woman (1971) qui est vraiment plus sombre. On sentait déjà quelques mauvais présages. Après deux albums sortis de manière posthume, Others Voices et Full Circle, le groupe se dissout réellement laissant la place à quelques témoignages vidéos retraçant l’épopée de ce groupe qui a ouvert pas mal de portes à des formations futures. Parmi les documentaires intelligents on retrouve When You’re Strange de 2010. Cette illustration visuelle réalisée par Tom Dicillo et narrée par Johnny Depp, nous montre des images de l’époque des Doors et nous plonge directement dans l’ambiance qu’il régnait dans ce combo. Durant ce reportage d’1h30, Jim et ses sbires nous ouvrent les portes de leurs perceptions. Il s’agit vraiment d’un documentaire sous forme de long-métrage des plus informatifs qu’il existe actuellement.

En tout cas, les Doors a et auront marqué toute une génération voire au-delà d’une seule. Ils avaient un son inimitable surplombé d’une poésie exquise jamais égalés. C’est un groupe qui a su être créatif et qui détient une véritable âme. Si vous voulez plus amples détails sur ce groupe rencardez vous ! Eh oui, je ne vais pas faire tout le boulot tout de même, et visionnez le documentaire présenté ci-dessus vous y apprendrez plein de bonnes choses. C'est sur ces belles paroles que je souhaite un joyeux anniversaire à John Densmore qui est né le 1er décembre 1944 !











Bande annonce de When You're Strange VOSTF


 

Alicia FIORUCCI

dimanche 2 décembre 2012

THE FRENCH BLUES EXPLOSION

Let the good times  roll!

En plein renouveau du blues français, il y a des groupes dont on ne peut faire l’impasse. Dans cette catégorie, on retrouve des petits gars issu de la ville rose, nommé The French Blues Explosion. Je dois vous avouer d’emblée que nous allons avoir une explosion de notes bleues pour nos cages à miel dans ces prochaines lignes. Mais avant d’explorer leurs sonorités  « bluesiennes », on va déjà partir à l’assaut de cette formation.


French Blues Explosion est, ce que l’on appelle dans le jargon, un power trio. En effet, ce combo est articulé autour de 3 personnes qui font une musique qui est de la dynamite. Comme quoi nul besoin d’un orchestre philarmonique pour que les mélopées prennent leur envolée. Alors dans ce groupe nous retrouvons Mr Tchang à la guitare et au chant. Mr Tchang est connu pour ses travaux avec  Big George Brock, Ponty Bone, James « Super Chikan » Johnson ainsi que Nico Wayne Toussaint que nous avons, ici, en tant que « guest » prestigieux. Mais bon le « Jackie Chan de la 6 cordes », comme on a l’habitude de le nommer, a besoin de ses compères pour accomplir une musique plus étoffée. Le rôle d’Abdell B.Bop est d’assurer la contrebasse. Il a accompagné  de nombreux artistes tels que Lynwood Slim, Mitch Woods, Ponty Bone, Big  Sean Carney, Rosebud Blue Sauce, The Boogiematics et bien d’autres. Autant dire qu’il ne s’agit pas d’illustres inconnus dans le milieu. Mais il manque à l’appel, un élément rythmique. Eh oui, elle est où la batterie ? Et bien ce poste est occupé par Pascal Delmas qui frappe aussi sur ses fûts avec Otis Grand, Tia, Firebirds, Van Wilks, Bernard Selam, Neal Black, Mannish Boys, Fab Joussot, Flying Saucers, Karim Albert Cook et la liste serait trop longue pour tous les énumérer. Vous voilà armés à affronter la musique de ces French Blues Explosion. Ces gaillards nous distillent un blues funky qui nous donne envie de danser. En effet, ce qui est bon de savoir c’est qu’ils sillonnent la France entière pour voir se lever les amateurs du genre. La guitare est propre nette avec un léger effet wa-wa, notamment sur le titre au nom évocateur, Shit on the Radio. Nous sommes, ici, dans un blues actuel mais qui se rappelle d’où il vient. De plus, la rythmique est bien rôdée et l’ensemble est efficace. Assurément, nous pouvons déceler les influences des premiers bluesmen. De plus,  la présence de Nico Wayne Toussaint est un gage de qualité. Sa renommée n’est plus à faire depuis son Lonely Number (Dixiefrog,ndlr) il a ainsi gagné en notoriété et c’est amplement mérité.


Mr Tchang, Pascal Delmas, Abdel B.Bop

En tout cas, c’est une formation à suivre car elle est prometteuse. De plus, tous les musiciens ont l’expérience des live ce qui en fait un des combos les plus énergiques sur scène. En effet, ils ne s’appellent pas « Explosion » pour rien. Il doit bien y avoir une raison. Si vous voulez découvrir un peu plus leur univers, rendez-vous sur leur page Facebook ainsi que sur ReverbNation. Une formation à suivre de près. Si vous êtes dans le sud, n’hésitez pas à aller les applaudir ils ont quelques dates à Toulouse, Albi et Mézin fin décembre. De plus, le 13 décembre ils donneront un concert exceptionnel, à l’occasion de la sortie de leur premier album, au Dynamo à Toulouse.

Extrait Live, You Belong to Me:


 Alicia FIORUCCI