mercredi 31 octobre 2012

GL Band "Don't Stop Rock n Roll" Brennus Music - 2010

Quand les Seventie's s'invitent au 21ème siècle!

 La plage titulaire c'est par ICI !

Qui a dit que le rock n roll était mort ? Sûrement, un ignare en mal d’attention qui n’était pas encore tombé sur cette galette de GL Band intitulée Don’t Stop Rock N Roll. En effet, vous allez voir du moins entendre que ce nom colle parfaitement à l’ensemble de l’opus.

Alors un petit récapitulatif du groupe s’impose un tantinet avant de vous détailler la missive. Le groupe naquît en 2004 unissant les forces de Pat Llaberia (chant) et de Fred Guillemet (basse). A eux se joignent, Bruno Mieusset (claviers), Sylvain Laforge et Gilles Fegeant (guitares) et Phil Agram (batterie). C’est sous ce line-up que  Rock n Roll Teacher  fut enfanté en 2006. Mais Pat quitta le groupe pour d’autres horizons musicaux et c’est l’arrivée de Lou Ben au sein du « band ». Avec ce nouvel arrivant au pied de micro dans la confrérie, ils vont pondre  Don’t Stop Rock N Roll  en 2010. Un album de ce qui se fait de mieux dans le genre qui mêle classic rock avec une pointe de sudiste qui se situe surtout au niveau du look.

Allez, posons délicatement cette galette sur la platine et faisons un revival dans les 70’s. Dès la première piste qui n’est qu’autre que la plage titulaire, ça envoie grave  on est tout de suite plongé dans l’ambiance des années fastes du rock n roll. Cela laisse présager du bon pour la suite. Et c’est ce qui va se produire car les 12 morceaux que nous ont concoctés les gaillards sont d’une qualité exceptionnelle.  La voix de Lou est rock à souhait grave, rocailleuse sans beugler pour autant.

Ce qui fait tilt dès le départ c’est l’énergie qui se dégage de ce groupe ainsi que la précision des soli de guitares qui ne sont pas en reste loin de là. On remarque que la place de la « 6 six cordes » est prépondérante dans ce disque. L’intégration du clavier et alternance avec le son d’un piano classique, exécuté de main de maître par Bruno, donne un petit côté Whitesnake en alternance avec Steppenwolf. Vous vous souvenez des plages de claviers dans Magic Carpet Ride ou bien même dans leur hit interplanétaire Born to be Wild? Et bien des fois, ça y ressemble mais en moins long. La voix de Lou Ben pourrait vraiment être sortie tout droit des seventie’s. Cela dit, GL Band nous prouve qu’ils sont, quand même, bien ancrés dans notre époque car sur le titre Hot Reputation nous avons le droit à un break aux intonations rap « hygiaphonisés ».  Le combo est plein de bonnes surprises musicales car  All by Myself  pose de « bluesiesques » intonations d’harmonica qui ne sont pas pour nous déplaire! Le titre Rock n Roll Star serait comme si AC/DC avait rencontré Metallica en prenant une chope avec Aerosmith et ça arrache pur et dur. Autant vous dire qu’avec GL Band ça dépote grave. Puis nous arrivons vers la fin de cet opus qui est le tel le Saint Graal du Rock n Roll où sur Better Way on se retrouve dans l’univers de Free dès le départ. N’empêche ce groupe ne reste pas en autarcie car il invite volontiers des musiciens/amis à se joindre à lui tels que Nono Krief, Julien Boisseau ou encore Jean-Lou Kalinoswki pour n’en citer quelques uns. L’opus se finit sur Time To, et une chose nous vient à l’esprit c’est se dire qu’il n’est pas encore temps d’arrêter tant que c’est bon…mais le dicton très connu dit « toutes les bonnes choses ont une fin »  alors on laisse le disque se finir tranquillement et hop d’emblée on remet la plage 1. Toujours est-il que cet album doit trouver sa place dans toutes bonnes CDthèques qui se respectent. Et ceux qui s’estiment trop vieux pour le rock n roll qu’ils passent leur chemin. Don’t Stop Rock n Roll, non?

Alicia FIORUCCI  

mardi 30 octobre 2012

PIERRE SABATER, portrait

Les musiciens et le monde de la musique ne seraient pas ce qu'ils sont sans la horde de personnes qui tapissent dans l'ombre. C'est bien pour  ça qu'aujourd'hui, nous recevons un de ces acteurs qui bossent dans la plus grande discrétion en la personne de Pierre Sabater. Rencontre avec un Cigar Box Maker! 



Bonjour Pierre Sabater , merci d’avoir répondu présent pour cette petite interview dans le but de découvrir et de faire découvrir tes talents artistiques et ce que tu fais au service de la musique et des musiciens. Je sais que tu as un atelier de lutherie et je voulais déjà savoir quelle en était ta spécialité ?

Bonjour Alicia, et merci de mettre en avant des gens comme moi pour faire découvrir une autre image de la musique. En fait, je ne suis pas un vrai luthier. On va juste dire que je suis un luthier sauvage, un recycleur musical.  Je joue de la guitare depuis l’âge de huit ans et je sais comment fonctionne cet instrument pour en avoir bousillé quelques-unes… Aujourd’hui, je dirais que ma seule spécialité est de mettre en valeur la boite de cigare pour en faire un instrument de musique. Ca passe par la guitare, la harpe celtique ou le violon qui vont être mes prochains projets. Mais bon comme j’ai une idée à la minute, je ne suis pas l’abri d’autres surprises…

 Depuis quand as-tu cette passion pour les cigar-box ?

J’ai découvert la cigar box guitar il y maintenant plus de deux ans au Festival « Bain de Blues » tout près de chez moi en Bretagne. J’ai vu jouer Ronan OnemanBand (un artiste seul en scène, ndlr) avec un drôle d’instrument. Je me suis permis d’aller lui demander ce que c’était et il m’a tout expliqué sur la fameuse CBG. Et ensuite je me suis dit, « ben pourquoi pas moi à essayer d’en faire déjà une ? »
           
Comment t’es venue l’idée de confectionner ce type de guitare surtout destiné au genre blues ?

L’idée de commencer à en construire me paraissait évident après avoir rencontré Ronan. Quand on aime bricoler, on cherche toujours un nouveau truc à faire, alors pourquoi pas ça ??
L’instrument n’est pas réserver au genre blues, mais avant tout à faire de la musique. Il est assimilé au blues parce que son histoire vient du blues. La CBG date des années 1800.  Elle a été inventé par les « esclaves noirs » (j’aime pas ce mot) dans le delta du Mississippi. En récupérant les boites de cigares de leurs « maîtres », ils ont adapté juste un bout de branche, une ficelle et l’affaire était faite. La boîte faisant office de caisse de résonance, ils avaient, en frappant, la ficelle leurs premières notes de musique. L’histoire est plus compliquée quand on fouille un peu vers les vieux instruments africains…

Comment se passe l’élaboration de Cigar-box ? Pars-tu réellement d’une boite de cigare?

Tout à fait, je pars d’une réelle boite de cigares en bois ou en carton bouilli. Le principe est assez simple. Je commence déjà par confectionner le manche à partir d’un tasseau de bois que je vais dégauchir pour lui donner sa forme, et ponçage, perçage pour les mécaniques de cordes.  Bien sûr, il y a quelques mesures à respecter comme le diapason par exemple. Ensuite c’est la découpe de la boite pour placer donc le manche et les autres accessoires comme l’électrification. Je dirais même que c’est donné à tous de faire leur propre CBG.

As-tu déjà exposé tout travail ? Si oui, où ?

Oui, j’ai déjà exposé mon travail avec d’autres luthiers sauvages sur des festivals de Blues comme Bain de Blues, Cognac Blues Passion et des marchés d’artisanat locaux. Je fais partie des recycleurs !! Et c’est l’étonnement dans le public. Il faut savoir que je, nous n’avons rien inventé. Avec ces autres passionnés comme moi, nous avons monté un collectif pour réussir à faire de belles expos avec beaucoup de modèles différents. Et quand nous exposons, nous arrivons avec jamais d’une centaine de CBG.

As-tu des artistes du milieu blues qui jouent sur tes instruments ?

Ils commencent à être nombreux oui. Et pas seulement dans le blues, y’a aussi un groupe Punk biélorusse, des artistes folks…. Pour n’en citer que quelques-uns dans le blues, il y a Jimmy Burns, Jean-Christophe Pagnucco des Witch Doctors, Jeff Toto Blues, Sofaï…


Pour ces prochains mois, voire même semaines, as-tu des cigar-box en commande et si oui par qui ?

Tu sais, on ne peut jamais prévoir ce genre de commande.. Je pars souvent en faisant un modèle qui me plait, comme si elle était pour moi, et quand elle finit, une petite photo sur le net et ça part comme ça.. J’ai mon stock de boites, mes pièces de guitare et je travaille quand j’ai envie. Maintenant, y’a des gens qui me propose leur boite aussi et je fais avec pour en fabriquer une presque sur mesure.

Comme du parles d’internet, où peut-on te contacter pour acquérir tes créations ?

On peut me contacter via les réseaux sociaux ou sur mon site internet « PS custom guitares.jimdo.fr »

En tout cas, merci d’avoir répondu à ces quelques questions. Nous voici maintenant mieux informés concernant ce style de guitare particulier qui sort des sentiers battus. Je te souhaite de bonnes confections et à bientôt.

Merci encore à toi Alicia de présenter des gens comme nous, des recycleurs, des artisans de la culture.. @ bientôt par là et en blues !!!




Interview menée par Alicia FIORUCCI , octobre 2012

lundi 29 octobre 2012

Point Blank gig, Chateau de Goncourt, 16 juillet 2011

L'art de recevoir le Texas en pleine contrée marnaise!



       
Lisez tout ceci et ensuite rendez-vous par ici :http://pointblanksouthernrock.com/

               16 juillet 2011, 18H,l’heure de l’apéro, la météo est très mitigée et on est en train de se demander ce qu’il va nous tomber sur la tête ; cela dit un évènement de taille va bouleverser le petit hameau de Matignicourt-Goncourt près de Vitry-le-François , et plus particulièrement son Château, tenu par un gaillard imposant de plus 1m80 répondant au nom de Bernard GILLE. Cet illustre Châtelain est passionné de rock sudiste depuis plus de 30ans, eh oui, l’homme n’est pas un lapin de 6 semaines et il a déjà un bien beau vécu musical derrière lui ! D’ailleurs, même pas un mois auparavant il faisait venir Doc Holliday ainsi que Natchez et The Dukes pour assurer les premières parties du Doc. Il est tellement imprégné de Southern Rock que même lors des essais de sa sono il les réalise au son de Lynyrd Skynyrd.
          
        Alors vous allez me dire, quel est donc cet évènement tant attendu ? Alors il s’agit de la venue du groupe Us,  Point Blank qui va débarquer au Château de Goncourt et ce n’est pas la première fois, car les membres du groupe sont des proches de Bernard Gille.
           
           Point Blank a démarré sa carrière en 1974 jusqu’en 1982 puis a repris son activité depuis 2005. Ce groupe a fait des premières parties pour ZZ Top et s’articule autour de John O’Daniels, Rusty Burns reconnaissable entre mille avec son bonnet rouge et sa longue barbe blanche, de Kirk Powers à la basse, Mouse Myers à la seconde gratte, aux fûts Greg Hokanson et bien sûr, aux claviers de Larry Telford.
Nous sommes tous impatients de voir les Ricains débarquer avec leurs Santiags et tout leur attirail. D’ailleurs, ils arrivent avec un léger retard dû à une panne et une erreur d’autoroute, ils arrivent un peu à la va-vite mais heureux d’être là, vraiment ! Certains fans, se pressent déjà pour prendre quelques photos avec eux ! L’attente du démarrage de la soirée se fait autour d’une variété de bières québécoises tout en rencontrant les gens spécialement venus pour l’évènement. Certains d’entre eux sont venus de Cherbourg, de Lorraine, de la région lyonnaise… Tout cela pour vous dire que lorsqu’on aime on ne compte pas les kilomètres … du moins que dis-je les « miles » !
Puis vient l’heure du discours officiel d’ouverture des festivités prononcé par notre serviteur de bonheur Bernard Gille qui nous annonce le premier groupe, il s’agit des locaux de Plug & Play. Les cheveux longs, les santiags sont de rigueur pour ce groupe de Troyes qui nous sert un bel antipasti sudiste … Le sud s’invite chez nos papilles. Cela dit, la pluie aussi fait son entrée en scène mais ce ne sont que quelques gouttes et la musique nous réchauffe et au final on s’en fout de la pluie! Après environ 1h de set , il est temps de laisser la place au deuxième groupe ouvrant pour les gars qui tirent à bout portant !Alors en piste Calibre 12, groupe originaire de Tour et présent pour assurer la seconde partie de Southern Rock Night au Château de Goncourt. Calibre 12 est franchement influencé par Lynyrd Skynyrd même si Pat chante en français par endroit la ressemblance avec Johnny Van Zant est quand même très frappante. En tout cas, la température monte et monte encore … On se croirait presque même sur les plaines du Texas chevauchant une belle Harley. En tout cas, jusqu’à présent ce qu’on chevauche ce sont de supers émotions rock & roll et on adore ça ! Surtout que, ce n’est pas fini car là nous n’en sommes qu’à l’entrée, le plat principal arrive … il finit juste sa cuisson pour être à point. Et sur ce propos, Calibre 12 s’éclipse doucement après 1 rappel.
Alors , passons aux choses sérieuses comme on dit. Le groupe monte  on stage et effectue quelques balances. Ces dernières sont assurées par leurs techniciens personnels : Paul « Pappy » Middleton et Bobby Armstrong ; tous deux de supers mecs, j’en profite au passage pour les remercier du travail qu’ils ont accompli pour Point Blank !Le challenge est assez ardu compte tenu de la pluie battante et le vent qui commence à se lever. Il faut donc protéger la table de mix et tout le matos. Chapeau bas les gars !

Allez, laissons place au plat principal, après l’introduction du groupe sur scène par Bernard, voici l’entrée de nos tontons flingueurs du Southern Rock, et comme pour nous prouver que leur show sera enflammé, ils entament avec le titre Down Not Dead ! En tout cas, la guitare de Rusty est bien aiguisée, John a revêtu son béret, Mouse nous a sorti son T-shirt psychédélique et ses lunettes rondes, Kirk a la classe des bassistes et Greg est fin prêt à donner le rythme à toute cette belle brochette quant à Larry lui a son béret de cuir visé sur la tête ! En bref, tout ceci pour dire que le Rock & Roll c’est la fuckin’ class !
Pendant ce temps, des trombes d’eau tombent sur nos têtes et la plupart des gens s’abritent en dessous des bâches prévues à cet effet. Pourtant, quelques courageux et téméraires restent plantés devant la scène et s’en foutent d’être trempés jusqu’aux os (ce fut bel et bien mon cas) une chose certaine c’est que cette minorité sera vite remarquée à la fin de la soirée. Pendant ce temps, la chaleur de la musique du sud entend bien réchauffer les cœurs et les corps de tous ces amoureux de bonne musique. Ils enchaînent sur Back in the Alley et Bad Bees, de manière très énergique, ils prennent vraiment leur pied en étant là, Rusty arbore un sourire qui ne trahit pas et les autres se balancent sur scène, bougent et l’état statique Point Blank ne connait pas! Musicalement, c’est un bonheur pour nos esgourdes et certaines formations de jeunes devraient vraiment en prendre de la graine. Comme je dis souvent « c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe » et cela se confirme avec Point Blank, Ils dégainent, ils shootent et nous tuent tant c’est bon.  Puis vient l’heure d’aller se promener du côté de la Louisiane et de laisser les jambes des gonzesses défiler comme il se doit, les Louisiana Legs sont de sortie ce soir, même si la météo n’est pas au Rendez-vous, mais que nenni la musique avant tout !Mouse est un flingueur de son et s’électrifie c’est vraiment trop exaltant de le voir débiter son solo de manière si intense , putain c’est trop top !On dirait que les jambes des filles le motivent à fond (ce qui ne serait pas improbable).En tout cas, nous on est pas en reste pour faire des mouvements de membres inférieurs , on twiste, on se dandine et on rocke !Alors , continuons le voyage sur les plaines du Texas, Stars and Scars, Uncle Ned et Fight On on sent un petit esprit patriotique non négligeable ça nous fait vraiment un dépaysement total tous ces Dixie’s sounds ! Le périple, n’est pas fini, ils enchaînent avec Deep Ellum Women , les plages de claviers par Larry sont vraiment mises à bon escient  , et le solo de Rusty rempli de virilité , je crois que la gente féminine est sous le charme ! Ce sont plus de 5 minutes de pur éclate, on clap our hands et solo de batterie (eh oui dans tout bon concert de rock & roll il y a un solo de batterie non négligeable). On arrive à leur hit Nicole qui permet à l’assemblée de se remémorer leur moments de jeunesse passés, cela dit le public est assez éclectique car le rock est intergénérationnel ce qui n’est pas un mal. Tout le monde est ravi et le groupe aussi on sent le plaisir pris sur scène. Out of the Darkness est envoyé et on scande le refrain en espérant bazarder la pluie, mais il n’en est rien ça tombe toujours mais ce la n’entache en rien la qualité de la performance. Durant le show, il va y avoir une reprise en guise de final et de pas n’importe quel groupe, il s’agit de Highway Star de Deep Purple eh oui rien que ça ! C’est le moment pour Larry de nous montrer son talent et chose faite par la suite. C’est l’heure de se quitter, mais nous on en veut encore, alors on réclame, on crie ,on hurle jusqu’à ce qu’ils reviennent ! Et bingo on est gagnant, ils reviennent et nous pondent un super blues langoureux pour conclure l’épopée au Château. Même si Point Blank c’est du southern rock, il ne faut pas pas oublier les racines du blues. D’ailleurs Rusty au Texas tourne avec son groupe de blues Rusty Burns & Big Wampum. Après ce dernier, titre il est temps d’aller se sécher et de reboire un coup. Durant ce moment , le groupe se tient à la disposition des spectateurs, fans et amoureux de bons sons, en se prêtant au jeu des photos, des autographes et petits échanges verbaux de fin de concert. Point Blank est vraiment un groupe accessible et ce qui est bon de voir c’est la proximité qu’ils ont avec leurs fans. Ils sont humbles, modestes et aucune prise de tête. J’appelle cela des Artistes avec un grand A .

Ce fut un festival Southern Rock, certes plus qu’humide mais bon la musique était au top et surtout Point Blank nous a donné notre feu d’artifice à nous !  Keep on rockin’ guys and see you soon with less rain !

                                                                                                                             Alicia FIORUCCI

dimanche 28 octobre 2012

Shoeilager "Sombre Pacte" Brennus Music - 2011


SHOEILAGER "Sombre Pacte" Brennus 2011



Qui a dit que la New Wave of British Heavy Metal était purement Anglo-Saxonne ??? en tout cas , tout ça ce sont des pures conneries car ce courant musical est bel et bien implanté en France avec lesSHOEILAGER ! Eh oui, encore une fois, la Marne nous prouve qu’elle regorge de gens très talentueux ! Après Natchez et Quince Jelly, voici venu le temps de Shoeilager ! Ces gars là sont tout droit sortis de la peau d’Eddie, vous savez la mascotte d’Iron Maiden ! Cependant, ils nous chantent leur heavy metal dans la langue de Molière et ça c’est un pari assez ardu, compte tenu que le courant rock est de manière générale plus angliciste ! allez un peu d’historique du groupe avant de vous envoyer dans la tete Sombre Pacte, leur tout dernier opus , qui est du feu de dieu … si il existe bien sûr … ! Shoeilager s'est formé en janvier 2000 avec à la batterie: Lars, à la guitare solo: Raph, à la guitare et au chant: Fred et à la basse: Skin. Tout ces types sont des grands amateurs de bécanes et se produisent dans les concentrations de motos et aussi les bars ! En même temps, ils associent leurs passions ! D’un côté la bière , de l’autre les motos ! Pour info, leur nom découle de la marque de casque Shoei et Lager pour la binouze Amstel Lager. En tout cas, on peut aisément dire que leur musique convient franchement bien pour ce public de tatoués et de piercés jusqu’à l’os, ingurgitant la bière comme si c’était de l’eau bénite ! N’empêche que là, ce qui est sacré c’est ce que j’ai entre les mains ! Il s’agit bien évidemment de leur dernier album Sombre Pacte ! Cette galette recense 9 titres qui sont de la dynamite ! Le chant de Freddy est tantôt haut perché , tantôt grave ! Son étendue vocale est sans conteste très large. Les riffs de Raph’ sont envoyés comme si on sciait du bois, et sont bien inspirés par ceux qu’envoie Adrian Smith de la Vierge de Fer !ça claque, ça saigne et ça prend aux tripes ! De plus, Shoeilager sont tellement imprégnés par leur musique de prédilection qu’ils rendent hommage à l’un des chanteurs les plus influents du mouvement heavy, à savoir Ronnie James Dio s’intitulant sobrement « Dio » car ce qu’ils nous proposent c’est sans fioritures sans superficialité c’est franc , c’est direct ça tergiverse pas 30 ans et ça c’est ce que l’on aime ! Exit les chichis avec les Shoeilager ! D’ailleurs, ils disent bien de Dio que « ses morceaux resteront notre source d’inspiration » et sérieux ça se ressent ! Les thèmes abordés de Shoeilager ne sont pas sortis des contes de fées … à moins que ce soient des contes de diables et de sorcières ! Le sang, le sexe, la brêle, le diable, autant de sujets qui fascinent la communauté rock n rollienne !Ce qui est génial aussi , c’est l’ouverture sur leur titre « plein gaz » à base de bruit de pots d’échappement, comme quoi la bécane est partout , comme si ils voulaient nous dire Born to be Wild ! Du côté de la rythmique, on est pas en reste carLars martèle ses fûts à la manière de Dave Holland (et non le François), de Judas Priest , ça joue vite très vite, la grosse caisse en prend franchement pour son grade … les roulements sont exercés de main de maître ! Toutes ces prouesses techniques sont perceptibles dans l’instrumental « Medium » qui figure en milieu d’album ! En ce qui concerne, Skin, il excelle dans la manière de faire le coagulant entre la batterie, la guitare et le chant ! N’empêche que ces gaillards, nous envoient en pleine gueule tous nos démons pour notre plus grand plaisir, et ce n’est pas pour rien qu’ils sont dans l’entourage de nos Natchez ! Car franchement c’est de la bombe atomique ce qu’ils arrivent à nous faire exploser dans les esgourdes ! Tout ce que l’on peut affirmer, c’est que les Shoeilager ont le métal dans le sang ! De plus, Sombre Pacte est un album qui se retient facilement, une seule écoute suffit à vous faire accrocher au son du heavy metal made in France ! En tout cas, après avoir écouter Shoeilager , on ressort les bracelets à clous et les jeans moulants ainsi que les vestes à patches ! Ce qui est sûr, c’est qu’on ne passera pas inaperçu et ça c’est bon… ! Shoeilager : un groupe avec qui le pacte est scellé 

                                                                                                                                 FIORUCCI Alicia

Aerosmith Mood


Aerosmith's back! Oh Yeah!




Dans les sorties CDS de cette fin d’années au niveau rock, il y a bien sûr un opus que tous les fans du genre attendent. Il s’agit de Music From Another Dimension de la bande à Tyler à savoir Aerosmith. Eh oui, cette missive va nous débarquer le 6 novembre sur nos platines ou dans nos smartphones et ce pour notre plus grand plaisir. Je vois déjà les détracteurs du style : «  décevant », « ils nous ont habitué à mieux » , « de la daube » et j’en passe et des meilleures. Cela dit, tout le monde  sera d’accord pour dire que pour tenir une carrière sur plus de 40 ans il faut une bonne grosse dose de talent. Alors tous ces dires, je dois avouer qu’ils sont quasi stériles. Cela fait plus de 10 ans que nous attendons les bostoniens avec un nouvel album studio car bien qu’ils nous aient proposé diverses compiles et un opus de reprises de classique du blues, nous commencions à trouver le temps long depuis Just Push Play qui date quand même de 2001. Le combo va nous proposer une quinzaine de titres qui, selon leurs dires, reviennent aux sources. Ce qui est bon avec Aerosmith c’est qu’il savent entretenir le suspens avec leurs fans. En effet, nous pouvons suivre sur le page officielle Facebook des minis making-of (huit au total) de l’album qui nous plongent en studio en compagnie de Jack Douglas leur producteur fétiche depuis déjà pas mal d’années. Nous pouvons assister à des débats sur telle ou telle orientation pour les morceaux, à des interviews de Joe Perry et Brad Whithford ainsi que des interventions de Joey Kramer qui ne reste pas dans l’ombre pour une fois. Puis sans aucun doute, nous avons le droit aux scats et autres tribulations vocales de notre bon Steven Victor Tallarico qui n’a pas perdu sa verve loin de là. De plus, ils nous gratifient de quelques titres en exclu ce qui n’est pas négligeable pour se faire une idée de l’opus qui va nous venir d’une autre dimension. Les premières pistes écoutables sont Oh YeahWhat  could have been Love  et Legendary Child. La teinte déjà donnée par ces trois extraits fait penser à un retour à la fin des années 80 et début 90 quand on connait l’œuvre du combo. En tout cas, affaire à suivre et ce de très près … Car ça fleure bon le rock n roll tout cela. See you on the 6th of November for Music From Another Dimension. … AEROSMITH IS BACK!
                                                                                             FIORUCCI Alicia

un petit titre Legendary Child: http://www.youtube.com/watch?v=4iXNwEaQoJU

SHAKIN' STREET "21st Century Love Channel" 2009 Bernett Records


Solid as a Rock!!!!

A écouter durant la lecture : http://www.youtube.com/watch?v=xm5eWBAM-t8







Après une petite traversée du désert d’une vingtaine d’années qui a laissé le temps à Fabienne Shine, chanteuse sculpturale à l’allure féline de sortir deux albums solos en collaboration avec le batteur Jean Lou Kalinowski, Shakin Street nous revient en 2009 et ce plus rock que jamais ce qui n’est pas pour nous déplaire. Car la scène rock en France tend à s’essouffler et devient quelque peu aseptisée. En effet, nous voici en présence de 21st Century Love Channel qui est loin d’être un album édulcoré. Ce que nous avons entre nos mains c’est un brûlot rock n rollesque qui recense 10 titres explosifs et qui vont d’emblée vous scotcher.
Shakin Street, nous plonge dans une musique beaucoup plus mûre et travaillée qui s’éloigne un peu des sons punks de l’époque Vampire Rock. En effet, les compositions, qui pour la plupart sont signées Kalinowski/Shine, sont plus tournées vers des groupes tels que Led Zeppelin et Aerosmith tout en prenant en compte l’époque car l’album démarre avec un rythme beat-box fait par le fils de Jean Lou Kalinowski. 

Ce qui est bon de constater c’est que Shakin Street sait se renouveler ce qui n’est pas le cas de beaucoup de groupes de rock et cela est salutaire et respectable. Fabienne Shine, avec sa voix reconnaissable entre mille chanteuses rock, nous ensorcelle en nous contant ses récits de vampires et de château et ce tout en sensualité. Car le rock est sexy et cela tout le monde le sait. Après les cinq premiers titres qui sont dans la lignée pure de l’essence rock n rollienne et ce grâce aux déferlantes guitaristiques de messieurs Philippe Kalfon, Olivier Spitzer et bien sûr Ross The Boss (Ex-Manowar) avec la complicité de Mike Winter à la basse, nous arrivons à un point clef de l’album à savoir une ballade s’intitulant Sex Shop. Mais attention, je vous voir venir avec des références pourries à l’aspartame. Les ballades sirupeuses à la Scorpion n’ont franchement pas leur place chez Shakin’ Street. En effet, cette ballade parle de Sylvain Sylvain ami de Fabienne Shine et membre des New York Dolls qui bossait dans ces endroits feutrés où l’on peut acheter des orgasmes conditionnés. La piste démarre tout en douceur grâce à quelques accords qui en unplugged sonneraient merveilleusement jusqu’à ce que le refrain fasse son apparition. Les différents soli de grattes miaulent et nous font hérisser les poils. Puis, le titre se finit avec tous les instruments qui s’emballent et s’orchestrent divinement auxquels se mêle la voix de Fabienne tout en crescendo et là c’est l’apothéose. Mais reprenons notre souffle et continuons l’exploration de la chaîne de l’amour du 21ème   siècle qui n’est qu’autre qu’internet et tous ces moyens de communications qui nous rapprochent. C’est au tour d’une des nouvelles recrues au sein de Shakin’ Street version 21ème siècle de nous prouver qu’elle sait aussi composer. Alors place à Philippe Kalfon sur le titre Stick to Me qui est agréablement entêtant car une seule écoute nous permet d’être conquis.  Puis, allons dans les Streets of San Francisco avant dernière piste de l’album. Ce titre permet une évasion et on se retrouve vite fait bien fait les cheveux au vent à bord d’une décapotable. Comme pour nous faire voyager. Enfin, l’album se finit sur une chanson intitulée Goodbye Pain qui s’ouvre avec Jean Lou, seul, derrière ses fûts à l’instar de Solid as a Rock. Nous pouvons noter aussi la présence de claviers tout au long de cet opus qui appartient à Philippe Bonanno. En tout cas, nous on ne leur dit pas Goodbye car c’est un album du feu de dieu ou du diable. Et quelque chose me dit que nous allons avoir quelques surprises durant l’année 2013. Le chiffre 13 porte bonheur alors restez connectés car Shakin Street n’a pas fini de nous surprendre !

FIORUCCI Alicia

vendredi 26 octobre 2012

Francis Décamps revisite Caricatures (2012)

"Alors je suis contente que tout le monde soit content"

Pour vous mettre l'eau à la bouche:http://www.youtube.com/watch?v=9hOaBdz_m4U






40 ans plus tard, nous revoilà en possession d’un album d’anthologie de l’histoire du rock français. Eh oui, Francis Decamps nous fait monter à bord de sa machine à rembobiner le temps et ainsi de voyager à travers Caricatures version 2012 dans lequel il réinterprète l’ensemble des titres de l’opus qui fit les premières heures de gloire du groupe, Ange. En effet, Didou, comme l’appelle affectueusement ses proches, nous propose de revenir sur la trace, peut-être bien celle des fées d’ailleurs, de son premier groupe en 2012. De ce fait, il nous prouve que le rock progressif n’est pas mort loin de là. Francis, s’est entouré de sang neuf pour mettre en œuvre cet album qui tient beaucoup à cœur aux fans du groupe angélique et c’est pour notre plus grand bonheur. Cette nouvelle transfusion musicale est composée de Jean-Philippe Suzan (du groupe Gens de la Lune) pour les parties vocales ainsi que Tristan Décamps  mais aussi Dominique Leonetti (du groupe de rock progressif français Lazuli). Caricatures Revisited a acquis un meilleur son plus élaboré et aussi beaucoup plus clair qui nous démontre que nous sommes 4 décennies de plus que son prédécesseur. De plus, Francis nous emmène dans de légères subtilités synthétiques qui ne figuraient pas dans l’album originel tout en restant fidèle à ce-dernier, bien évidemment. Caricatures nouvelle mouture est toujours aussi actuel niveau paroles car, il faut bien se l’avouer, la société et ses mœurs ont peu changé, ce qui est bien regrettable surtout au 21ème siècle. Francis n’est pas seulement un musicien mais aussi un conteur, un troubadour au sens le plus noble du terme. Caricatures nous narre des histoires en proie avec le milieu politico-religieux et l’anarchisme est toujours bel et bien présent chez monsieur Décamps qui cela devient rare de nos jours. Didou reprend l’ordre d’apparition original des chansons de Biafra 80 (introduction) à Biafra 80 (final) entre lesquelles se glissent Tels Quels, Dignité, Le Soir du Diable ainsi que bien évidemment le titre éponyme Caricatures. D’ailleurs celui-ci est remanié. En effet, nous avons le droit à un titre qui commence sans musique, seulement racontée jusqu’à ce que Francis fasse son entrée en scène. De plus, le titre gagne en longueur car il passe de 3minutes 40 à près d’un quart d’heure au cours duquel Didou nous enchante avec ses talents de technicien pianistique. Ce titre est de toute beauté car il gagne en intensité sur cette version 2012. Il nous fait hérisser le poil tant sa performance est exquise voire même magique. Il s’agit réellement d’un crescendo de plaisir  dans lequel je vous invite à vous enivrer. La fin est tout en apothéose le chant de Dominique nous prend vraiment aux tripes et l’ambiance musicale qui complète le tout rend un résultat des plus magistrales. En tout cas, il s’agit d’une prouesse musicale et nous illustre la capacité de renouvellement dont Francis Décamps fait preuve .En tout cas, je  recommande cet album aux fans des premiers jours de Ange ainsi qu’à la nouvelle génération qui par ce biais découvrira un artiste majeur de la scène hexagonale. Vous serez charmé et conquis par cet univers exaltant. Caricatures est l’album somptueux qui ravira ses auditeurs et auditrices. Alors je suis content, que tout le monde soit content. Et maintenant, bonne écoute de Monsieur Décamps. A quand maintenant Le Cimetière des Arlequins version 2013 ?

FIORUCCI Alicia

jeudi 25 octobre 2012

Franck Carducci "Oddity" 2011

La Magie musicale selon Franck Carducci!

Laissez vous séduire par ses mélopéeshttp://www.youtube.com/watch?v=utcoV1Gl5VA





Franck Carducci est un artiste français exilé à Amsterdam. Son nom ne vous dit peut-être pas grand-chose de prime abord mais lisez ce qui suit car il vous emmènera dans un monde plein de féerie musicale à travers son dernier opus nommé Oddity sorti en 2011. En effet, cet album est un joyau pour les esgourdes. Les 7 merveilles musicales que comporte cette galette oscillent entre le rock progressif et le rock tout court. Le côté prog est mis en avant par la longueur des titres qui frise souvent les 10 minutes et donc plusieurs ambiances s’enchaînent au fur et à mesure de la chanson, élaborée, dont nous gratifie notre ami Carducci. D’ailleurs, Franck n’est pas un inconnu dans ce paysage musical puisque sur Oddity la flûte est assurée par John Hackett qui n’est qu’autre que le frère de Steve Hackett l’ancien guitariste de Genesis. Autant vous dire, que Franck s’est entouré des meilleurs musiciens dans le genre. Dès le premier morceau Achilles, d’une longueur non moins négligeable de 14 minutes, il nous annonce la couleur de son univers musical. Il nous transporte ainsi dans ses méandres onirique et mythologique. Franck Carducci n’est pas un artiste rock dans la composition la plus connue et traditionnelle, à savoir basse/batterie chant/guitare. En effet, sa musique est agrémentée de violon, mandoline, orgue hammond etc…et tout cela est fortement perceptible lors du titre The Eye of Age qui est le seul à avoir une longueur acceptable pour passer en radio. Alors, mesdames, messieurs du monde radiophonique n’hésitez pas à passer Franck Carducci dans vos playslists. Il faut souligner aussi la présence du grand batteur dans le monde du jazz et consorts Larry Crockett en tant que « special guest » sur le titre Alice’s Eerie Dream. Chez Franck on sent des influences diverses et variées comme David Bowie, Pink Floyd et bien sûr Genesis et bien d’autres encore. D’ailleurs, Oddity comporte une seule et unique reprise de ce grand groupe britannique il s’agit de Carpet Crawlers tiré de l’album The Lamb lies down on Broadway. Franck nous délivre un album bien construit avec des compositions originales. Nous pouvons saluer aussi ses talents d’instrumentiste car hormis le fait qu’il maîtrise la guitare et la basse il connaît le langage de l’orgue hammond et bien sûr celui du chant. Tout cela vous dire que cet artiste est complet. Chaque titre est un voyage qui ne ressemble à aucun autre.  Nous avons ici à faire à un album d’une finesse et d’une subtilité que peu d’artistes peuvent se glorifier. Les notes de violons assurées par Vivika Saporie-Sudemäe sont d’une justesse sans faille et sont mises à bon escient. De plus, nous pouvons noter que Franck aime faire les choses de manière qualitative car le livret  détient les lyrics et l’artwork est travaillé. Ce dernier est un clin d’œil à l’ambiance heroic-fantasy. En tout cas, vous ne pouvez qu’être conquis par ce que nous a produit Franck Carducci. Désormais, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne écoute d’Oddity et je vous assure que  vous allez être séduits. Franck Carducci et Oddity où comment la magie opère c’est maintenant.

FIORUCCI Alicia

mercredi 24 octobre 2012

Rolling with the Stones on the Road

Never get old for Rock n Roll!

l'inédit du combo c'est par ici http://www.youtube.com/watch?v=rPFGWVKXxm0


En cette fin d’année 2012, les dinosaures du rock sont à l’honneur et nous prouvent qu’ils ne sont pas encore morts voire même qu’ils n’ont pas ne serait ce qu’un pied dans la tombe. Après Aerosmith qui vont nous pondre un album le 6 novembre nommé Music From Another Dimension, rebelote 6 jours après, soit le 12,  pour les pierres qui roulent. Eh oui, les Rolling Stones sont sur le point de nous gratifier d’une énième compile mais pas que … puisque cette galette comportera deux inédits que le groupe a enregistré fin août. Cette galette se nomme Grrrrr  ce qui n’est pas un mal car au moins tous les pays pourront prononcer correctement. Un de ces nouveaux morceaux intitulé  Doom & Gloom  est du 100% pur jus made in Stones. Keith Richards nous balance des riffs entêtants et efficaces pendant que Mick nous délivre son texte avec sa verve habituelle, le tout avec la décontraction pour le moins déconcertante de Charlie Watts derrière sa batterie. En tout cas, Doom & Gloom nous montre que les Glimmer Twins n’ont pas encore fini de nous proposer de belles missives pour le moins rock n rollesque. Certes, ce n’est pas le morceau qui va révolutionner l’œuvre des Stones car, il faut l’avouer, leur meilleure période est bien loin derrière eux. Cela dit ce tout nouveau venu dans l’usine Stonienne n’est pas déplaisant. D’autant plus, qu’à plus de 60 piges c’est toujours plus respectable de produire ce genre de son que celui de Franck Michael. Cette piste fut diffusée pour la première fois sur différentes radios du monde le 11 octobre. Grâce à cette nouvelle actualité, le combo va repartir en croisade pour prêcher la bonne parole du rock n roll. Et même si cette tournée risque de coûter cher à ceux qui vont aller se déplacer pour écouter cette grande messe rock n rollienne, ils pourront toujours dire plus tard « j’y étais ». Et puis, si ça se trouve c’est  peut être leur dernière tournée. D’ailleurs, les places pour leurs concerts du 25 et 29 novembre prochain qui se tiendront à l’O2 Arena de Londres se  sont vendues en un rien de temps, même pas une dizaine de minutes. En tout cas, les Rolling Stones sont chauds et comptent bien nous envoyer encore une bonne dose de notre musique de prédilection.    
                        FIORUCCI Alicia

mardi 23 octobre 2012

Fred Chapellier "Electric Fingers" Dixiefrog.

Un album tout chaud à posséder absolument!

A écouter tout en lisant ce qui suithttp://www.youtube.com/watch?v=NZQX6aoxIXk

Fred Chapellier, artiste originaire de Metz, s’est bâti une solide réputation au sein du milieu blues-rock depuis déjà quelques années. Cela dit, le succès n’est pas venu d’emblée comme pour toutes les stars aseptisées tout droit sorties d’un jeu de télé-réalité. Non, Fred, autodidacte, s’est fait lui-même à force de persévérance et d’envie de faire vivre la scène blues-rock hexagonale. Après plusieurs groupes de jeunesse, dont un s’appelant Kashmir, on se demanderait bien à quel groupe il fait référence d’ailleurs, il trouve enfin son style dans le blues influencé par les classiques du rock mais aussi de Roy Buchanan. D’ailleurs, il lui rendra hommage dans un titre nommé Blues For Roy qui figure sur l’album hommage à son mentor intitulé Tribute to Roy Buchanan où Fred s’est entouré de beaucoup de bluesmen français et étrangers à savoir Tom Principato,  Neal Black, Leadfoot Rivet, Miguel M pour ne citer qu’eux.

En cette fin d’année 2012 son idole serait fière de lui grâce à son nouvel album Electric Fingers sorti chez Dixiefrog. En effet, Fred, entouré de Denis Palatin aux fûts, de Charlie Fabert à la seconde guitare et de son fidèle bassiste Abder Benachour en alternance avec Philippe Dandrimont, nous délivre un blues rock tout en finesse. Le premier titre Hot Rod Cadillac Automobile, qui fait appel à un Guest répondant au doux nom de Nico Wayne Toussaint, nous plonge dans un univers boogie-woogie années 50 à l’époque des pin-up et compagnie, ce qui a le don de nous motiver pour la suite. Puis, Fred ne se contente pas de rester cantonner à une seule couleur musicale. Il explore le groove, la funk et la soul tout cela saupoudré d’une dextérité « guitaristique » que seul lui connaît car le jeu de Fred Chapellier est reconnaissable en mille tenanciers du manche tant son touché est d’une précision à toutes épreuves. D’ailleurs, il nous prouve qu’il n’est pas manchot dans les instrumentaux Memphis Connection Part 2, Cold as Ice et Gary’s gone qui est une composition à l’honneur de Gary Moore trop tôt disparu que Fred affectionnait tout particulièrement. Ce blues lancinant rappelle directement l’esprit du virtuose de la six cordes. Cela dit, Fred ne fait pas que jouer de la guitare mais il assure aussi le chant en anglais qu’il maîtrise bien pour avoir été concourir à Memphis pour l’International Blues Challenge aux côtés des Ricains. Et  notre « Frenchy »  n’a pas à rougir de son pays car il est arrivé en demie finale en début d’année 2012.  Bleu, Blanc, Blues ? Sûrement et ce n’est pas Electric Fingers qui nous contredira loin de là. Fred fait appel à Renaud Cugny et Vic Martin pour donner quelques notes de subtilité à cet opus grâce à l’Hammond B3 ainsi que Vincent Bidal au wurlitzer qui est un piano électrique pour info. Nous voici au complet avec la famille des cordes frappées qui pimente savoureusement la dernière galette de Fred Chapellier. Puis, nous nous retrouvons sur le titre Living in a Dream avec Pierre-Alain Delaunoy à la batterie pour un morceau toute en suavité et nous voilà charmés. Le jeu de Fred est clair et n’est pas surmonté d’une tonne d’effet qui gâcherait son savoir-faire. Ce qui caractérise aussi Fred c’est sa capacité à faire miauler son instrument avec délice grâce à l’effet violon qu’il dompte avec brio. Allez le voir en live vous verrez  c’est joli à voir et à entendre.

Ici, nous avons à faire à un album naturel sans fioriture technique superficielle qui serait comme une violation de son art. Cet album est à emporter partout avec vous car il vous égaiera votre quotidien. Fred a aux bouts de ses doigts de la magie qu’il nous offre grâce à Electric Fingers. En tout cas, tout amateur de belles mélodies électrisantes se doit d’avoir cet opus. Si vous ne connaissez pas encore Fred Chapellier, foncez car Electric Fingers ce n’est que du bonheur.

FIORUCCI Alicia


lundi 22 octobre 2012

Bain de Blues Festival (28 avril 2012)

Entre les bolées de cidre et les crêpes, il y avait le Blues!




Quelques liens  : http://virusdeblues.free.fr/ Jean-Pierre Savouyaud
                              http://www.terremarinefm.com/ Alain Enjalbert Lundi 20H-22H

Les kilomètres ne sont pas une fatalité car quand on aime on ne compte pas. Cette devise, on pourrait l’appliquer au week-end passé le 28 avril 2012 à Bain de Bretagne pour l’évènement que toute la communauté blues attendait, à savoir, le festival Bain de Blues présidé et programmé par Monsieur Patrick Lecacheur. En effet, les gens ont afflué de partout. Certains sont venus du sud-ouest, d’autres du sud-est en remontant vers le nord et le nord-est ! De plus, Bain de Blues a traversé les frontières car la Belgique et le Luxembourg n’étaient pas en reste non plus. Toujours est-il que ce week-end là fut bel et bien enrichissant tant au niveau musical qu’au niveau humain. Ce qui est aussi de bon de relever c’est la présence de personnes influentes dans la sphère blues comme Jp Savouyaud et Alain Enjalbert qui ont fait le déplacement jusqu’à la petite bourgade de Bain de Bretagne.
Le festival a commencé vers 15H dans un petit bar-tabac comme on en fait quasi plus nommé le Cyrano avec le duo Shake it Too ! Ce qui est agréable de voir c’est que toute la ville s’est mobilisée pour l’évènement. Mais maintenant venons en à ce duo : Shake it Too est formé de Maxime Genouel à la guitare et Lise Cogui au chant. Ces deux là nous reprennent des standards du blues à la sauce rockabilly. Il n’y a qu’à voir le look de Lise pour s’en rendre compte : petite robe noire année 50, fleur rouge dans les cheveux, chaussures vernies rouge à talon et petite vestes pailletées. Quant à Maxime ses cheveux rebroussés en arrière ne trahissent guère l’aspect du duo. Mais tout ceci n’est que superficiel car la teneur de leur prestation fut à la hauteur de nos espérances et laissait présager une belle continuité de soirée. La voix de Lys chaude, rauque et puissante, la technique de Maxime en font une formation des plus prometteuses. La sauce prend et le Cyrano est ravi. Après 2 chansons en rappel il est temps de rejoindre le deuxième café où la visite guidée de Bain de Bretagne se poursuit  alors direction le Point Bar pour retrouver nos Caennais : Les Witch Doctors. Il est 17H et il est l’heure de notre séance thérapeutique. Ce trio nous concocte une musique à l’esprit blues mêlée à l’énergie du pur rock n roll et tout ceci dans la langue de Molière bien que leur répertoire comporte quelques reprises de Muddy Waters, Jimmy Reed ou autres Jerry Lee Lewis. Les Witch , comme on les appelle plus intimement , sont formés par Jean-Christophe Pagnucco à la basse et au chant , par Emmanuel Desnos à la guitare et de Olivier Gebenholtz aux fûts mais ce dernier n’ayant pu être là fut remplacé par JB Portelette.  Ils nous envoient une bonne bolée d’un son puissant et d’une dextérité « guitaristique » sans faille en nous  baladant à travers les deux albums qu’ils ont déjà à leur actif : « Born on the Bocage » et « 14 Heures par jour » et ce pour notre plus grand plaisir. L’apéro touche à sa fin et nous allons attaquer le plat principal qui se situe dans la salle des fêtes de Bain de Bretagne soit dans la salle de Bain, là où le plus gros du festival va se passer.
Nous arrivons à la salle où la magie du blues va opérer. A l’entrée on nous tamponne sur le bras une guitare en guise de saint Graal. A partir de ce moment, nous pénétrons dans l’antre « bluesien » par excellence. Déjà, dès notre entrée, ce que l’on peut remarquer c’est l’intelligence d’agencement de salle. En effet, il y a deux scènes qui sont face à face et ce pour faciliter les changements de plateaux. Nous allons assister à un festival de haut niveau. De plus, il y a beaucoup de personnes de tous âges. Ce qui est bon et rassurant de voir c’est que les jeunes sont présents dans cette foule aux tifs poivre et sel et d’ailleurs plus sel que poivre. Ensuite, un stand dédié à la Cigar Box Guitar est présent ce qui rend le festival vivant et non statique car les gens se déplacent, y a du mouvement et où Tinqui8 se produit en festival « off » comme on dit dans le jargon ! Et cela tombe bien, car ce que nous voulons c’est de la vie. Et il va y en avoir sur scène. D’ailleurs, venons-en au premier groupe venu tout droit d’Angleterre où la météo n’était pas si différente qu’à Bain de Bretagne, c’est-à-dire pluvieuse. Il s’agit de Giles Robson & The Dirty Aces. Cette formation qui s’articule autour de Giles Robson, harmoniciste de son état, nous distille un blues-rock aux relents de Chicago. Cela dit il ne délaisse pas ses origines car il inclut dans ses compositions une note de Pub-rock à la britannique. Autant dire que sa musique est riche en influences. Avec ce genre de son nos jambes se mettent à twister toutes seules. En tout cas, l’incandescence n’est pas loin avec un album s’intitulant « Midnight Incinerator ». 


Crédit photo :
http://annebettibook.aminus3.com/ Anne-Bettina Brunet


Et c’est au bout d’un peu plus d’une heure que s’achève ce premier groupe laissant la place à CFA Band une formation bretonne qui nous fait patienter jusqu’au prochain groupe. Alors direction désormais l’autre scène pour CFA Band d’origine Rennaise nous plonge dans le blues moderne mais en gardant une part « roots » car ils savent reprendre des classiques du blues. Leur énergie et leur dynamisme est proche du rock. Ça cogne résolument sec sur les fûts, la guitare incisive et la voix rugueuse. Pourquoi ce nom ? Car C pour Clément, F pour Florian et A pour Antoine rien de plus simple. C’est à l’image de leur musique franche et directe et ça ne tergiverse pas 30 plombes. Ce qui est sympa à Bain de Blues c’est que la foule est active en permanence. La scène étant prête à accueillir le deuxième groupe, nous repartons de l’autre côté pour aller applaudir Lawrence Shy Gladney issu du pays des Stars & Stripes avec ses musiciens hexagonaux : Patrice Meyer à la basse, Yannick Urbani à la batterie et Gaspard Ossikian à la seconde guitare. Ce grand homme américain nous arrive sur scène avec sa 6 cordes à la sangle ornée de son surnom « Shy » qui est bien évidemment à prendre au 2nd degré. Il a la classe des bluesmen noirs d’antan. Il nous propose un blues électrique aux sonorités royales celles d’Albert King , Freddie King mais aussi plus rock comme Jimi Hendrix. En effet, il va nous transporter dans les souvenirs de Purple Haze en le réinterprétant à sa convenance. En tout cas, la guitare est reine dans ce second groupe. Et pour preuve, hors scène, il n’hésite pas à aller essayer la dernière Cigar Box Guitare fabriquée par Pierre Sabater sur le stand prévu à cet effet. N’empêche que Lawrence n’est pas uniquement grand par sa taille mais aussi par son talent et sa sympathie. Le set touche à sa fin et de nouveau CFA Band reprenne le relai. A Bain de Blues aucun répit pour la musique et cela c’est pour satisfaire nos esgourdes. Allez au bout d’une vingtaine de minute, la grande scène est ouverte pour recevoir un pianiste hors pair Kenny «Blues Boss » Wayne accompagné de ses musiciens Thibaut Chopin à la contrebasse, Drew Davis au saxophone et Fabrice Bessouart à la batterie. A la vue ces gaillards là, on se retrouve assez vite dans les piano-bars des années 50. Kenny arbore un costume rouge très chic avec un détail de taille des chaussettes aux motifs touches de piano ce  qui ne trahit guère son attachement à son instrument de prédilection. Sa voix est chaude et il débite avec aisance ses prouesses pianistiques. Quant à la partie rythmique elle est bel et bien en raccord avec le reste : classieuse et efficace. Mention spéciale aussi à Drew Davis qui nous a offert des solis de saxophone mis à bon escient et sans démonstration technique n’aillant ni queue ni tête. De plus, le clou de leur passage est la présence de Jimmy Burns venu faire le déplacement pour l’occasion et ce pour notre plus grand bonheur. Et voila, c’est avec ce cadeau de noël avant l’heure que se finit le show de Kenny « Blues Boss » Wayne. Nous voici repartis vers les CFA Band pour la dernière fois car il ne reste plus qu’un seul groupe à passer.
                Crédits photos
         http://monregardsurlaphoto.blogspot.fr/ Eric Van Royen

Il s’agit d’un groupes de joyeux singes canadiens les Monkey Junk. Cette formation originaire d’Ottawa est plus en raccord avec son temps nous mélange un blues aux sonorités boogie en passant par la Swamp Music. Cette mixture a le don de nous faire swinguer. N’empêche il ne faut pas une foule de musiciens pour envoyer du lourd car les Monkey sont juste au nombre de 3. L’audience est conquise ça bouge, ça se dandine en tout cas ce dernier groupe enflamme la salle de Bain. Nous pouvons voir que les visages sont radieux et que la musique les transporte dans l’allégresse et ça, ça n’a pas de prix. Au bout d’une heure environ les Monkey Junk regagnent les loges et Patrick Lecacheur entre en scène pour un dernier mot de remerciement à toutes les personnes ayant promu de près ou de loin à ce festival ainsi que les bénévoles qui ont tout donné pour nous offrir un évènement de qualité. En effet, toutes les couleurs du blues ont été passées en revue grâce à la diversité de la programmation. A la fin de ce festival on a qu’une chose à dire « vivement l’an prochain » et c’est ce qu’il va se passer car ce n’est que du bonheur. Dernière chose à dire Merci Patrick Lecacheur  et toute son équipe!

Le lien du festival c'est par ici: http://baindeblues.com/

FIORUCCI Alicia

Big Cactus Country Radio

La Radio la plus chaude des ondes c'est tout un art.

Pour écouter suivez le lien http://www.bigcactuscountry.fr/ 


En cette période froide, grise et maussade de l’année un chouïa déprimante, il fait bon d’écouter notre fameux groupe Natchez, au coin du feu, où on ne peut qu’être transporté dans les contrées chaudes et reculées du fin fond du Texas et du Tennessee. Ce groupe permet une évasion totale et un coup de « Canicule Boogie » des plus torrides n’est pas de refus, même avec un Irish Coffee en main. On en oublierait presqu’on a un pull, des chaussettes molletonnées et un slip en laine sur le cul! Une brise sudiste souffle dans nos cous et on aperçoit un cactus esseulé avec au loin un bon son country-rock qui titille nos esgourdes… Mais qu’entendons-nous ? Je crois bien qu’il s’agit de la seule radio 100% Country-Rock implantée en France répondant au nom de Big Cactus Country Radio (BCC pour les intimes).

Vous allez me dire « Mais comment t’as découvert cette radio ? » eh bien, là ce n’est pas très rock & roll ,mais bon que nenni on s’en fout, c’est par Facebook ! Vous savez ce réseau dit « social » aux mille millions de mille adhérents ! Enfin bref, ce fut bien évidemment une belle découverte.
BCC est tenue par un passionné de Country- rock et de Southern Rock nommé Johnny Da Piedade qui est ni plus ni moins le présentateur officiel du grand festival Country de Craponne sur Arzon, dans le 43, chaque année le dernier week-end de juillet. A l’affiche cette année les Flynnville Train, Tanya Tucker, Tenessee Stud (groupe de la région lyonnaise) et many more… A l’écoute de cette radio, on quitte franchement le domaine Hexagonal pour se retrouver dans celui rectangulaire. Mais qu’est-ce que c’est bon d’être dépaysé(e) de la sorte. Johnny est secondé par Alison Hébert qui nous donne des news venues tout droit de Nashville, sur l’actualité de la musique Américaine. A les écouter, on distingue  the American Flag planer au dessus de nos têtes! Ce qui fait la force de BCC c’est que la musique est The Queen, très peu de coupures et une diffusion musicale  24H/24, hormis l’émission de Johnny sur 1h et encore elle est musicale et les nouvelles fraîches d’Alison. De plus, les « jingles » et lancements de séquence sont très « américanisant », nous voici complètement immergés aux States. Enfin, ce qui est plus que sympathique c’est lors de l’ouverture du « player » (pour écouter la radio sur le net), il y a toutes les infos voulues concernant l’artiste, le titre et l’album dont est tirée la chanson. BBC radio est spécialisée dans la musique country au sens large du terme , tous les amateurs de bonne musique peut y trouver son bonheur, car cela va de la Country dite « traditionnelle » comme Alan Jackson, en passant par la Country-Pop la sublime Shania Twain  en s’arrêtant sur le Rockin’ Country et le Southern Rock ! En effet, Lynyrd Skynyrd , groupe fétiche de Natchez , sont souvent à l’honneur en soirée notamment. A l’instar de Molly Hatchet dont ils ont fait la première partie à Paris au Trabendo le 2 décembre 2010. Sur Big Cactus vous pouvez aussi entendre le groupe texan Point Blank qui sont venus au Château de Goncourt cet été … quel super concert par ailleurs , que du bonheur même si la météo était plus que pluvieuse !
BBC est une radio qui nous donne envie de suivre la route 66 pour se délecter de ses paysages , de ses senteurs et de ses traditions. Quel plaisir  de se réchauffer grâce à Johnny Da Piedade et Alison Hebert ! En tout cas, je vous invite à écouter BBC durant votre repas de Noël cela égaiera votre table et qui sait, vous entendrez bien un petit morceau de Natchez ….  

FIORUCCI Alicia

Marie-Elise & Friends "Got my Feet on the Ground"

Marie Elise , la voix chaude du pays vosgien!




En cette période estivale, nous pouvons nous demander quoi de neuf au niveau sortie cd ? Pour ce faire un tout nouveau bébé est sur le marché des opus à posséder. En effet, il s’agit du cd de Marie-Elise & Friends qui est flambant neuf  s’intitulant « Got my feet on the Ground ».
Avant même de présenter, l’album plus en détail allons découvrir un peu la Dame. Marie-Elise passionnée de rock sudiste depuis des années se lance un défi : sortir son propre album de reprises de groupes ou artistes qu’elle affectionne et elle y croit, se donne à fond ! En effet, cet opus enregistré au studio de Manu Ducros à Reims occasionne plusieurs frais de déplacements à notre vosgienne mais cela n’est pas un problème pour elle car quand la miss a décidé quelque chose elle l’obtient. Et là, c’est la consécration de tous ses efforts vous allez découvrir tout ça en poursuivant la lecture.
Allez lançons la galette dans notre chaine hifi et partons à l’exploration de Got my Feet on the Ground ! L’album démarre sur la plage titulaire qui est une composition de Manu Aeschbach de Natchez et Ritchie Randrianasolo officiant dans l’univers de Plug & Play. Cette missive est une merveille. On sent d’emblée que ses influences sont loin d’être celles du Nord .La voix de Marie-Elise est chaude à souhait tout comme le style de la chanson dans la pure lignée de Lynyrd Skynyrd.  Puis restons dans la chaleur puisqu’elle s’attaque à Back in the USA de l’ami Chuck Berry. Les plages pianistiques rock n rollesques sont assurées par Emmanuel « Manu » Boch et nous retrouvons Fred Chapellier à la guitare. Fred qui n’est plus à présenter désormais tant il est présent sur la scène blues hexagonale. En effet, la belle s’est entourée de musiciens de renommée pour que son rêve se concrétise. Puis la miss sudiste nous emmène du côté de Buddy Holly avec That’ll be the day qui n’est pas sans rappeler Linda Ronstadt et quel bonheur. Allez c’est le temps de la balade de l’album à la sauce Rossington Collins Band, Tashauna qu’elle interprète toute en nuance et subtilité sans forcer. Comme quoi un peu de douceur rock n rollienne ne fait jamais de mal. Puis de retour avec l’ami Buddy Holly  avec It’s so easy un riff entêtant et frais. Marie-Elise et ses potes se font plaisir et ce qui est à remarquer c’est la qualité des reprises. Puis, notre guide qui ne s’appelle pas Nathalie, nous rappelle qu’elle est française en reprenant un titre Haute Tension du groupe français Speed Queen. Allez ça décoiffe, on tape « notre feet on the ground » quand on écoute tout ça. Marie Elise se donne à 200% et c’est bon pour nos esgourdes. Continuons la découverte de la galette et c’est sur une reprise d’Alanah Myles que cela se poursuit avec le titre Still got Thing qui dépote. La belle n’en n’oublie pas que le rock vient du blues et elle nous propose une cover de Freddy King You were wrong et c’est Fred Chapellier qui se remet à la gratte le choix fut assez naturel. Maintenant place au moment tendresse de l’opus puisqu’elle nous emmène vers l’univers country-folk avec My blue Tears de Dolly Parton qu’elle dédicace à sa fille Emmylou. Et voilà, nous arrivons à la 10e et dernière piste de l’album de notre belle blonde allez hop à l’assaut de Suzi Quatro avec Devil Gate Drive. Un titre tout ce qu’il y a de plus « punchy »  et qui clôt l’album sur une belle note de notre musique de prédilection à savoir le Rock N Roll.
En tout cas, Marie-Elise a relevé son challenge avec brio. De plus, au niveau visuel c’est un album qui est complet entre les crédits et les photos tout y est. Merci à Jean-Noël Sirot d’avoir assuré l’artwork. En conclusion, cet opus, bien que la belle soit amateur(e), il est digne d’un travail de professionnel. Félicitations à Marie-Elise et ses Friends pour le travail accompli!
Et maintenant tous chez Brennus pour se procurer l’album vous ne serez pas déçus !

FIORUCCI Alicia

Festival Chapelle 70's Troyes


Une soirée  mémorable!


En ce samedi 2 juin 2012, une belle messe allait être célébrée dans la commune de La Chapelle Saint-Luc, près de Troyes! Eh oui, le festival La Chapelle 70’s allait prendre possession des lieux et ce pour notre plus grand plaisir. Il est 17H30, nous arrivons sur le lieu sacro-saint du rock n roll à savoir le centre culturel Didier Bienaimé. Nous prenons nos marques avant d’aller saluer l’organisateur mais pas que ça, vous verrez bien plus tard ne pas tout dévoiler d’emblée, répondant au nom d’Alan Sugar. Ce qui est agréable à La Chapelle c’est qu’un espace extérieur verdoyant est à notre disposition pour nous sustenter et nous désaltérer. En effet, nous allons avoir besoin de forces car ce festival à l’affiche du feu de dieu ne nous laissera pas beaucoup de répit compte tenu de sa qualité, et ça eh bien c’est tant mieux pour nos esgourdes et nos mirettes !
Allez, allons prendre notre première dose musicale de la soirée avec le groupe Ratsinger qui assurera l’inter-scène et les changements de plateaux car un seul mot d’ordre à La Chapelle 70’s, jamais sans musique. Ratsinger, groupe de jeunes troyens qui existe depuis déjà 6 ans est des plus prometteurs sur la scène hexagonale. En effet, ce groupe  nous distille un rock 70’s mais avec des compositions en français ce qui n’est pas pour nous déplaire mélangés à des riffs francs et travaillés, un cogneur en guise de batteur et une bassiste qui nous retourne les tripes et nous obtenons Ratsinger. Le combo est formé autour de Louis au Chant, Antonin à la guitare, un autre Antonin se place derrière les fûts et Anne à la basse. Cette formation n’est pas sans rappeler Téléphone. Leur look « dandy 70’s » est très bien ficelé comme leurs créations « rock n rolliennes ». D’ailleurs, ces passionnés de bonne musique ont assuré la première partie de Mademoiselle K à la Cartonnerie de Reims. Autant dire qu’ils cartonnent et ont un bel avenir musical devant eux. Les Ratsinger finissent leur premier tour de scène mais on les retrouvera tout au long de cette belle messe. Passons maintenant aux troyens par excellence sur la grande scène avec les Plug & Play qui vont nous emmener vers les contrées texanes. Plug & Play est composé de Christophe Andrieu à la guitare, de Fred au chant, de d’ Eric Varache dit Rico à la batterie, de Julien Boisseau de Jesus Volt à la basse et revenons en d’Alan Sugar à la guitare. Allez, hop c’est parti pour un set électrisant de bonheur. Les riffs sont envoyés à la pelle sans non plus tomber dans les démonstrations techniques à la mord moi-le nœud mais plus en tapant dans l’émotion et dans l’efficacité rock comme on l’aime. Le chant est en anglais ce qui nous permet un dépaysement total. Ce qui est bon de signaler c’est la collaboration scénique qui respire l’amitié. On a le droit à des dos à dos entre Alan et Christophe ainsi qu’un partage de micro pour assurer les chœurs. La prestation des Plug & Play est bien rôdée. Et nous avons même le droit à un solo de batterie de Rico qui frappe fort sur ses peaux. Les gens se pressent au devant de la scène avec leurs objets de haute technologie afin de capturer le maximum de clichés et de vidéos. Les bras se lèvent et les sourires sont sur toutes les lèvres et si on avait été assis cela aurait été une standing ovation. En tout cas, les Plug & Play ont assuré et pour info leur dernier bébé s’intitule « Dead Line » et ce n’est que du bon

Puis retour aux Ratsinger avant d’accueillir Medicine Hat , qui commence à devenir des habitués de ce genre d’évènement. En effet, l’an dernier à Charmont ils nous avaient enthousiasmés et les londoniens comptent bien remettre le couvert. Après un « Brothers & Sisters » digne des Allman Brothers Band lancé à la foule, le show est prêt à être  envoyé et cela ne va pas être de tout repos…loin de là! Dès le premier titre  Cold Hearted Woman  tiré de l’album Bone Dry on est déjà plongé dans l’ambiance sudiste à plein nez. Laurie Dalziel , bassiste fou et talentueux s’agite sur scène et va et vient de droite à gauche de la scène c’est bon de voir cela. Le concert prend vie et c’est plus qu’agréable. Mark Jackson continue avec Sweet Mama  les titres s’enchaînent chez les Medicine Hat. En tout cas, quelle bonne dose de remède contre l’ennui et la routine ! On aurait tous besoin d’un flacon de Medicine Hat dans sa pharmacie « rock n rollienne ». Quant à la partie « guitaristique » qui est assurée par Stephen Loveday et Dusty Wright elle est digne d’Allen Collins et de Garry Rossington. On a à faire à de belles prouesses, la qualité est là c’est indéniable. Ce qui est aussi bon de dire c’est que le batteur Garry Bowler est venu sur scène pour être un peu plus près de l’auditoire le temps d’un instant. De plus, les Medicine Hat ont plus d’un tour dans leur sac et rendent hommage à leur pays : l’UK. En effet, ils nous proposent d’une reprise de Motorhead, Ace of Spades comme quoi les genres peuvent se mélanger mais toujours avec brio.

Et c’est après une bonne heure de concert que s’éclipsent nos anglais sous les applaudissements de l’assemblée. Et voici venu le temps de retrouver nos jeunes troyens des Ratsinger avant de laisser la place à un groupe majeur de la scène hard rock française des années 80 à savoir les Shakin’ Street mené de main de maître par Fabienne Shine, grande prêtresse du rock en France. N’empêche que les Shakin’ Street n’étaient pas revenus à Troyes depuis 1979 et c’est avec bonheur que nous les retrouvons ici dans ce beau festival. Allez pas de temps à perdre et c’est parti avec No time to loose que le show commence. Les riffs sont envoyés secs, nets et précis par Phil Kalfon et Olivier Spitzer qui sont loin d’être des manchots. On se retrouve vite fait bien fait dans les eighties. Fabienne vêtue d’une mini jupe léopard, demies bottes cloutées et mitaines rock dégage une présence de feu sur la scène de la Chapelle. Puis on poursuit avec Dancing for eternity comme si l’on n’avait aucune envie que ça s’arrête. Jean-Lou Kalinowski, bien qu’il soit discret, se distingue par son efficacité derrière ses fûts. Avec la nouvelle mouture des Shakin’ Street on retrouve un clavier qui est assuré par Philippe Bonanno. D’ailleurs, ce qui est intéressant c’est de constater qu’ils ne jouent pas uniquement des titres de l’ancienne époque mais aussi des chansons de leur derniers opus intitulé 21st Century Love Channel comme Tell me the Truth ou autre Viking Rock  en passant par Six feet Under. En tout cas, Fabienne ne laisse aucune âme qui vive indifférente.

Le set se finit leur hymne Solid as a Rock et le public reprend en cœur le refrain avant que le groupe laisse la place à Dan Baird & the Homemade Sin. Mais avant de retrouver les américains retournons avec nos Ratsinger pour une dernière fois. N’empêche que ces jeunes rockers ont un beau destin devant eux. Et allez allons voir ce qu’il se passe du côté du pays des Stars & Stripes. Dan Baird arrive sur scène avec ses musiciens à savoir Keith Christopher à la basse, Warner Hodges à la guitare et Mauro Magellan à la batterie. On a tout de suite l’impression de voir débarquer l’esprit western. En effet, jeans et chapeaux de cow-boy vissés sur la tête et cheveux longs requis donc d’un coup d’un seul on est tout de suite dans un autre univers. La bande à Dan Baird vont nous proposer un concert tout en électricité. On aura le droit à beaucoup de guitares rageuses et un martèlement de batterie puissant ; en bref , un show explosif pour le plus grand plaisir des aficionados du rock sudiste avec une touche de hargne. En tout cas, Dan Baird & the Homemade Sin  sont là pour nous pour clôturer cette superbe messe rock. C’est au bout d’une bonne heure que les Ricains quittent la scène et la foule est ravie d’avoir vu l’ancien des Georgia Satellites.Les lumières se rallument et les techniciens s’affairent à faire place nette sur la scène. D’ailleurs, j’en profite pour les féliciter pour leur travail car ils n’ont pas chômé pour nous offrir un beau spectacle. Pendant ce temps, tous les musiciens viennent ensuite se mêler à la foule en échangeant quelques paroles et aussi se prêter au jeu des photos souvenirs. Et tout cela dans l’amitié et la convivialité. Tous les amateurs de bonne musique sont là à discuter et à finir de boire son dernier verre tout en étant ravis de la soirée qu’ils viennent de passer. En tout cas, à la Chapelle 70’s on a eu le droit à un festival de qualité avec des prestations impeccables. Nous espérons que l’an prochain la bande à Alan nous proposera un évènement du même acabit. Et vous avez intérêt à être de la partie.  FIORUCCI Alicia